(Montréal) Il y a exactement un an, Arianne Gallant vivait l’un des moments forts de sa jeune carrière lorsqu’elle a participé à la Coupe du monde de snowboard cross au Mont-Sainte-Anne devant sa famille et ses amies. L’année suivante a été extrêmement différente pour la Québécoise qui a pris la décision de mettre sa carrière sportive sur pause afin de réfléchir à son avenir.

« C’était un moment incroyable l’année dernière et je me souviens encore des émotions que j’ai vécues. Je n’avais pas réussi à finir le parcours la première fois et avant ma deuxième chance en qualification, j’ai dû prendre deux secondes pour enlever mes lunettes et essuyer mes yeux parce que je pleurais à cause de l’émotion. J’ai encore des frissons en y pensant », a lancé Gallant, qui était une spectatrice attentive le week-end dernier à la Coupe du monde du Mont-Sainte-Anne.

« J’ai pris une année off, j’ai arrêté pour me questionner sur ce que je voulais vraiment. Je ne savais pas si je voulais continuer à pousser pour faire ma place dans l’équipe nationale. Je ressentais une certaine pression, ça me stressait un peu et c’est beaucoup d’engagement avec les entraînements. J’hésitais beaucoup à continuer », a-t-elle poursuivi.

Cette décision de prendre un pas de recul survenait également à un moment important de sa vie à l’extérieur du sport. Elle devait décider si elle souhaitait ou non poursuivre ses études, ce qui a toujours été quelque chose d’important pour elle.

« J’arrivais du niveau nord-américain, où ça semble plus facile de combiner l’école et le sport. En équipe nationale, tu pars plusieurs mois par année en Coupe du monde. C’est une grosse marche. Je sentais que pour performer comme je le voulais à ce niveau, je devais me concentrer à 100 % sur le sport », a expliqué Gallant.

Une passion toujours présente

Malgré cette campagne loin des compétitions, Arianne Gallant avoue que le sport garde toujours une place très importante chez elle. L’athlète de Saint-Lambert-de-Lauzon a profité des quelques belles journées de l’hiver pour s’amuser sur la neige, en plus de s’impliquer en tant qu’entraîneure au Mont-Orignal.

« Je ne pouvais pas délaisser le snowboard. C’est trop important pour moi quand même. J’ai continué l’entraînement en salle, c’est devenu une habitude avec le temps que je veux garder. Il fallait que je trouve un moyen de rester sur les pistes et rester proche de mes gens et c’est pour ça que j’ai commencé à entraîner des jeunes qui participent aux Coupes Québec », a-t-elle expliqué.

Un an après sa dernière compétition, Gallant est toujours en questionnement quant à son avenir. La journée passée en tant que spectatrice à la Coupe du monde du Mont-Sainte-Anne lui a d’ailleurs fait vivre plusieurs émotions.

« Même avec beaucoup de réflexion, c’est encore mélangé dans ma tête. Des fois, je me lève en me disant “Let’s go ! Ça repart !” D’autres fois, je suis un peu moins sûre. J’y vais une année à la fois, mais je n’ai pas encore décidé ce que je vais faire. »

« Ça me rend émotive et je suis vraiment contente d’être venue voir mes coéquipiers et mes amis. C’est difficile parce que je me dis que j’aurais peut-être pu courser cette fin de semaine, mais pour le moment, je me sens bien », a-t-elle conclu.

Gallant sera de retour au Mont-Sainte-Anne le week-end prochain, encore une fois en tant que spectatrice, où elle encouragera cette fois ses anciens coéquipiers du circuit nord-américain avant de poursuivre sa réflexion à savoir si elle entamera sa préparation en vue de la prochaine saison.