(Calgary) « Ça a payé de me battre », a lâché Valérie Maltais à l’entraîneur Muncef Ouardi après sa sixième place au 3000 m à la Coupe du monde de patinage de vitesse de Calgary, vendredi après-midi.

Jumelée à Antoinette Rijpma-de Jong, la patineuse de La Baie est sortie de sa zone de confort pour suivre le rythme de la Néerlandaise, qui a finalement remporté la médaille de bronze en 3 min 59,319 s.

Affectée par l’altitude, Maltais s’est accrochée dans les deux derniers tours pour arrêter le chrono à 4 min 1,87 s, soit le cinquième de sa carrière amorcée en 2018.

« Je ne voulais pas la laisser aller, j’en ai donc donné un peu plus que je le fais habituellement en début de course, a-t-elle exposé. Je me suis dit : j’y vais. C’était par exprès. Après c’était de bien respirer et d’essayer de pousser jusqu’à la fin. »

Elle a confié à Ouardi qu’elle s’était sentie « un peu relevée » sur le plan technique. Elle a cédé moins de cinq secondes à la gagnante, la Norvégienne Ragne Wiklund (3 min 56,937 s). La Néerlandaise Marijke Groenewoud a remporté l’argent en 3 min 58,893 s.

La Franco-Ontarienne Ivanie Blondin s’est arrachée jusqu’à la fin, mais elle a terminé au pied du podium pour moins d’une demi-seconde.

La surprise de la journée a été la déconfiture de la dernière paire composée de la championne olympique néerlandaise Irene Schouten (7e) et de la Canadienne Isabelle Weidemann (11e), médaillée de bronze à Pékin. Les deux rivales ont semblé s’observer dans les premiers tours sans pouvoir combler l’écart à la fin.

Avec cette sixième position, Maltais, 9e et 10e à ses deux premiers départs, égale un sommet personnel sur la distance en Coupe du monde.

« C’était une bonne course, a évalué la championne olympique de la poursuite. Ce n’est pas ma meilleure, ce n’est pas ma pire. »

Un record personnel pour Laliberté-Roy

En matinée, Rose Laliberté-Roy et Béatrice Lamarche ont respectivement pris les 10e et 11échelons au 500 m dans le groupe B. La première a réussi un record personnel de 38,82 s.

« Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu un bon 500 m, a confié Laliberté-Roy. Ça fait du bien et ça met en confiance. Je suis en train de pratiquer des éléments techniques sur mon départ. J’ai été capable de les mettre en application. Je serai encore plus en confiance la semaine prochaine. Ça augure bien. »

PHOTO DAVE HOLLAND, FOURNIE PAR LE CANADIAN SPORT INSTITUTE DE CALGARY

Rose Laliberté-Roy

Un peu « déstabilisée » à son baptême de la Coupe du monde le mois dernier, l’athlète de Saint-Étienne-de-Lauzon se sent plus à l’aise à Calgary.

« J’ai l’impression que ça va de mieux en mieux à chaque course. C’est sûr qu’on n’a qu’un 500 m par fin de semaine. C’est un peu un do or die. Le fait de m’améliorer, ça m’encourage. Je prends donc beaucoup d’expérience et ça travaille les nerfs aussi. Ça se passe vraiment bien et c’est à la hauteur de mes attentes. »

De quoi remplir de fierté son commanditaire personnel Construction Léandre Demers, de Saint-Flavien, que Laliberté-Roy affiche sur son manteau d’équipe.