Mikaela Shiffrin, Katharina Liensberger, Lara Gut-Behrami et Alice Robinson sont parmi les plus gros noms du ski alpin à avoir contracté la COVID-19 au cours du dernier mois.

Le variant Omicron se propage à une vitesse folle, certes, mais les skieuses avaient été très largement épargnées par le virus la saison dernière, ce qui n’est pas le cas actuellement, à un mois des Jeux olympiques de Pékin.

L’équipe canadienne n’a quant à elle signalé aucun cas positif jusqu’à maintenant. Toutefois, il est évident qu’avec les Jeux olympiques dans le viseur, la situation est d’autant plus préoccupante.

Après la Coupe du monde de Zagreb, en Croatie, mardi, Laurence St-Germain a expliqué que même s’il y avait un risque, elle comptait prendre part aux deux autres Coupes du monde prévues avant les Jeux. Ce sont des courses importantes pour le classement, mais surtout essentielles pour la qualification olympique. Il n’en demeure pas moins que la situation est stressante et que l’équipe doit demeurer extrêmement prudente.

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Laurence St-Germain

Questionnée pour savoir s’il y avait une différence dans le protocole imposé par la Fédération internationale de ski (FIS) cette saison, elle a évoqué le fait que les restrictions sont prises au sérieux et qu’il n’y avait pas de changement majeur dans le protocole et dans la manière de gérer la situation au quotidien.

Toutefois, elle a souligné que les skieuses partageaient leurs hôtels avec les touristes et les locaux, ce qui n’était pas le cas la saison dernière, et ce qui pourrait expliquer la montée des cas sur le circuit.

« L’année dernière, toutes les montagnes étaient fermées, donc les hôtels étaient pratiquement tous vides. Par exemple, à Noël il y a deux semaines, il y avait plein de clients et de touristes qui venaient faire du ski, qui étaient là pour les vacances et qui étaient un peu sur la fête. Alors c’est vraiment plus difficile de garder notre bulle serrée. Les restrictions sont moindres ici, il y a plus de gens, donc c’est un peu plus dur de se protéger », a expliqué St-Germain, qui tente de se qualifier pour ses deuxièmes Jeux olympiques.

Sa coéquipière Ali Nullmeyer, qui a réalisé son meilleur résultat en carrière avec une cinquième place à Zagreb, fait elle aussi confiance au protocole mis en place par la FIS et assure que l’équipe canadienne fait de l’excellent travail pour éviter tout débordement.

L’équipe canadienne est ultra prudente et soucieuse. Tout le monde dans l’équipe s’assure qu’on se rende sur les lieux de compétitions de manière sécuritaire. On se croise les doigts. On porte le masque et on espère que tout ira pour le mieux.

Ali Nullmeyer

Le variant Omicron fait des ravages en Europe, où ont lieu la plupart des compétitions, et même si les différentes équipes et les skieuses font attention, personne n’est à l’abri.

Un employé de l’équipe canadienne raconte que l’entourage de la meneuse au classement général et championne olympique Mikaela Shiffrin est probablement le plus prudent et le plus strict sur le circuit. Et pourtant, la skieuse a contracté le virus.

« S’il y a une équipe qui a fait plus qu’attention, c’est celle de Mikaela Shiffrin. Elle mange seule dans sa chambre, elle ne va jamais dans des endroits publics, et elle a quand même contracté le virus. Donc je me dis que si l’équipe de Shiffrin l’a eu, on a beau respecter au maximum les protocoles, le variant semble difficile à arrêter. »

Huit skieuses étaient absentes à l’épreuve de slalom, mardi à Zagreb, et la situation sera à suivre d’ici février, parce que le virus pourrait continuer de se propager d’ici les Jeux olympiques. Évidemment, cela demeure une source de stress pour les athlètes, mais la grande majorité d’entre elles font confiance aux protocoles et à leurs équipes.

L’équipe canadienne de bobsleigh de retour à la compétition

Il y a une semaine, Bobsleigh Canada Skeleton annonçait avoir soumis 11 athlètes ainsi que trois membres du personnel au protocole de la COVID-19.

La Fédération a confirmé à La Presse que les athlètes étaient en quarantaine en Lettonie jusqu’à ce jeudi et que toute l’équipe devrait prendre part aux épreuves de la Coupe du monde présentée en Allemagne ce week-end.

L’identité des athlètes touchés va rester confidentielle, mais Bobsleigh Canada Skeleton assure que tout le monde a été traité avec la plus grande précaution, que la Fédération compte sur « des protocoles solides et sécuritaires sous l’autorité et la supervision d’autorités fédérales, provinciales et locales ».