(Lake Louise) Matthias Mayer s’est imposé dans la descente de Coupe du monde de Lake Louise, première épreuve de vitesse de la saison, pour un doublé autrichien devant son compatriote Vincent Kriechmayr à 23/100 et le Suisse Beat Feuz à 35/100.

Les skieurs ont enfin pu lancer la tournée nord-américaine après l’annulation d’une première descente vendredi à Lake Louise et du géant femmes prévu à Killington (États-Unis) samedi plus tôt dans la journée, à cause des mauvaises conditions météo.

Sous un ciel gris, la piste de Lake Louise a réservé son podium aux habitués et aux gros palmarès : ses trois occupants cumulent 68 top-3 en descente en Coupe du monde.

Champion olympique de descente en 2014, Matthias Mayer a remporté à 31 ans sa 11e victoire sur le circuit, la 7e dans cette discipline, devant le champion du monde en titre Vincent Kriechmayr.

Quadruple tenant du petit globe de la spécialité, Beat Feuz a réalisé comme à son habitude une excellente fin de parcours pour monter à 34 ans sur son 41e podium en descente, égalant le record de son compatriote Peter Müller et de l’Autrichien Franz Klammer.

La sensation est plutôt venue de la 4e place de Marco Odermatt. Le Suisse de 24 ans réussit ainsi son meilleur résultat dans la discipline, où il se montre en progrès constants depuis un an malgré un gabarit plus léger que les purs spécialistes.

Odermatt a en plus semblé commettre plusieurs petites erreurs au cœur des près de deux minutes d’effort, lui laissant encore une intéressante marge de progression.

Vainqueur du géant d’ouverture fin octobre à Sölden (Autriche), il conserve la tête du classement général de la Coupe du monde, pour lequel il se présente plus que jamais comme l’un des favoris, après avoir été privé du titre au printemps par Alexis Pinturault.

Le Français a pris le départ à Lake Louise de la 5e descente de sa carrière au plus haut niveau seulement, sans réussir une nouvelle fois à marquer de points malgré une prestation encourageante (32e à 2 sec 35, les 30 premiers marquent).

« Je suis extrêmement content, a-t-il assuré. Mon but était de prendre des repères, pas forcément de marquer des points. Finir à 2 sec 35 du vainqueur alors que la visibilité baisse au fur et à mesure des passages c’est une très belle course. »

Pinturault a pu prendre ses marques avant le super-G prévu dimanche à 20 h 15 sur la même piste, discipline où il est capable de jouer les premiers rôles (il a été médaillé de bronze mondial en février à Cortina d’Ampezzo), malgré le profil de la piste canadienne qu’il estime peu à son avantage.