Laurent Dubreuil a confirmé son début de saison éclatant, samedi. Il a remporté l’or au 500 m à la Coupe du monde patinage de vitesse longue piste de Stavanger, en Norvège.

Dubreuil était jumelé au Russe Artem Arefyev : les deux ont fait les meilleurs temps de la distance. Dubreuil a enregistré un chrono de 34,573 secondes, contre 34,608 s pour Arefyev. Le Polonais Marek Kania, avec un temps de 34,653 s, a complété le podium.

« Je suis vraiment content ! s’est réjoui Dubreuil en visioconférence. J’ai gagné, je pense, 18 médailles en Coupe du monde, mais c’est seulement ma deuxième médaille d’or. […] Gagner l’or, c’est clairement une coche de plus. »

Dubreuil, originaire de Lévis, avait remporté deux médailles à cette distance la fin de semaine dernière à la Coupe du monde de Tomaszów Mazowicki, en Pologne. C’est donc trois médailles en trois finales pour le Québécois.

C’était une très bonne course, mais il y a certains trucs que je peux faire mieux.

Laurent Dubreuil

« Ça n’a pas à être parfait à ce temps-ci de l’année, ajoute-t-il. On essaie de construire pour arriver à notre meilleur en février. »

Le patineur de vitesse longue piste s’est dit « surpris » de voir le Russe partir en trombe dès le départ.

« Je pense qu’il a fait son meilleur départ à vie, son temps le plus rapide sur 100 m. J’étais en arrière d’un dixième sur un gars dont je m’attendais à être probablement en avant. Ç’a été difficile de rester concentré. Tu imagines ton plan de course, et tu es un peu loin. »

« Mais finalement, quand je suis arrivé dans la deuxième ligne droite, j’ai vu sur le tableau que j’avais eu un bon départ. C’est juste que lui en avait eu un vraiment bon. Ça ne me stresse pas d’être un dixième ou deux derrière ces gars-là. »

Pour Dubreuil, la médaille d’or revêt une valeur différente.

« C’est un peu arbitraire, le podium, juge-t-il. On donne trois médailles parce qu’on faisait ça il y a 100 ans, aux Olympiques de 1900. On pourrait donner cinq médailles, aujourd’hui. Mais il n’y a aucun doute qu’on pourra toujours en donner une au gagnant. Tu sais que tu as battu tout le monde. C’est plus le fun, ça : tu te dis que tu n’es pas troisième et que deux gars t’ont battu. Tu es vraiment le premier, c’est un autre sentiment, c’est une coche de mieux. »

Dubreuil mène actuellement le classement général du 500 m. Mais avec des Jeux olympiques en février cette année, cet objectif devient un peu « secondaire ».

« Oui, le gros tournoi, c’est les Olympiques. […] Mais bien faire au classement général, ça me prouve que je ne suis pas juste un bon patineur une fois, je suis un bon patineur à toutes les courses. »

Le Canadien Gilmore Junio a quant à lui pris le 19rang sur 20, avec un temps de 35,293 s.

Bloemen en bronze, l’argent en sprint féminin

Ted-Jan Bloemen, champion olympique canadien au 10 000 m à PyeongChang en 2018, a remporté le bronze sur cette même distance à Stavanger. Son compatriote Graeme Fish a fini quatrième.

Bloemen a enregistré un temps de 13 min 00,230 s, un peu plus de 21 secondes derrière le brillant Suédois Nils van der Poel (12 min 38,928 s), qui a remporté l’or. Ce dernier établissait un nouveau record de piste avec ce chrono. Le Néerlandais Jorrit Bergsma (12 min 56,08 s) est reparti avec l’argent.

Graeme Fish a franchi la ligne d’arrivée en 13 min 07,739 s, un temps qui aura tenu en première position jusqu’aux dernières vagues, lui qui s’était élancé en premier.

Un peu plus tard dans la journée, l’équipe canadienne féminine, formée d’Ivanie Blondin, Alexa Scott et Maddison Pearman, a remporté l’argent au sprint féminin, à 18 secondes des Polonaises (1 min 28,364 s). Les Chinoises (+ 0,21 s) ont complété le podium. L’équipe masculine, composée de Vincent De Haître, Alex Boisvert-Lacroix et Antoine Gélinas-Beaulieu, a terminé sixième chez les hommes.

Chez les femmes, la représentante de l’unifolié Heather McLean a pris le 17rang du 500 m longue piste, enregistrant un chrono de 36,695 s.