Dix mois après s’être fracturé la cheville gauche à la Coupe du monde de Secret Garden, en Chine, Elizabeth Hosking renoue finalement avec sa planche à l’occasion du camp The Stomping Grounds présenté à Saas Fee, en Suisse.

Jointe par Sportcom une semaine après son arrivée en Suisse, l’athlète de 19 ans ne cache pas son enthousiasme à la suite d’une longue pause forcée.

« Je suis vraiment contente d’être de retour sur la neige, assure-t-elle. Il y a eu quelques journées où la météo m’a empêchée d’aller dans la montagne, mais c’était mon troisième entraînement aujourd’hui (jeudi) et ça se passe super bien. »

Une fracture, pas une foulure

Alors qu’elle revenait de la Chine et croyait s’être simplement foulée, la cheville gauche, la spécialiste de l’épreuve de demi-lune a plutôt vu sa troisième saison en Coupe du monde prendre fin abruptement en décembre dernier en raison d’une fracture. Ainsi, elle n’a pris part qu’à deux compétitions, où elle s’est classée 14e et 7e.

Hosking assure que cette blessure ne se fait pas sentir jusqu’à maintenant. « Je venais ici pour voir à quel point je peux pousser ma cheville.

J’ai fait trois jours d’entraînement où j’ai commencé à faire des rotations et ma cheville va bien. Je touche du bois !

Elizabeth Hosking

Ce séjour au mois d’octobre est presque devenu une tradition pour la Québécoise, qui s’est rendue dans la commune suisse lors des quatre dernières années pour ce même camp. « La demi-lune est coupée chaque soir pour assurer de bonnes conditions et un environnement parfait pour les meilleurs riders du monde » justifie la Longueuilloise d’origine.

D’autres planchistes québécois sont aussi présents à Saas Fee pour se préparer en vue d’une éventuelle saison, dont Nicolas Laframboise, Francis Jobin et Laurie Blouin. Les skieurs Philippe Langevin et Olivia Asselin font aussi partie du groupe.

Du travail « hors neige »

Même si la propagation de la COVID-19 a été moins grave en Suisse qu’au Québec, Elizabeth Hosking souhaite faire tout en son possible pour que son test de dépistage demeure négatif.

« Ça peut toujours changer, alors je préfère adopter une mentalité où j’y vais une étape à la fois », admet celle qui était la plus jeune athlète de la délégation canadienne aux Jeux olympiques de Pyeongchang. « Je suis vraiment contente de pouvoir venir ici et on prend toutes les précautions nécessaires. »

La réadaptation qui a suivi la blessure, ainsi que la pandémie, ont incité Hosking à ne pas se fixer d’objectifs à long terme. Ne sachant pas si la pandémie s'aggravera, elle préfère y aller une journée à la fois et voir où ce processus la mènera.

Selon elle, son état d’esprit l’a grandement aidée à guérir et à revenir plus forte, sans se mettre de pression. « Ç’a été un mal pour un bien », estime-t-elle. En plus de consulter sa chiropraticienne Andréanne Chiasson sur une base hebdomadaire, la planchiste s’est procuré du matériel pour pouvoir s’entraîner à la maison et ne pas ralentir sa progression. Elle en a aussi profité pour travailler l’aspect psychologique de son sport. Sa psychologue sportive l’a aidée et elle a lu quelques bouquins écrits par des professionnels du milieu.

« J’ai fait beaucoup de travail hors neige avant d’arriver et c’est grâce à toutes les personnes qui m’entourent si je me sens aussi bien en ce moment. »

Reste à savoir quand Elizabeth Hosking pourra mettre tout ce travail en œuvre lors d’une Coupe du monde, en quête d’un premier podium. Le premier événement toujours prévu au calendrier est la Coupe du monde de Copper Mountain, aux États-Unis.