La Française Tessa Worley, qui n'avait pas connu un début de saison éclatant, a renoué avec la victoire lors du slalom géant de St-Moritz dimanche, sa huitième en Coupe du monde de ski alpin.

La skieuse québécoise Marie-Pier Préfontaine s'est classée en 19e position alors que sa compatriote Marie-Michèle Gagnon, qui avait obtenu la 6e place au slalom géant de samedi, n'a pas fini la deuxième manche à cause d'une chute.

L'Ontarienne Erin Mielzynski et la Gatinoise Mikaela Tommy ont pour leur part terminé 43e et 45e de la première manche.

Sous un somptueux soleil, Tessa Worley, la championne du monde 2013 de la discipline, a gardé le sourire toute la journée. Car elle a parfaitement maîtrisé son sujet, en signant d'abord le meilleur temps de la première manche, ce qui en soi était déjà rassurant, puis en récidivant en deuxième manche.

Avec cette course de rêve à deux mois des Jeux olympiques de Sotchi (7-23 février), elle redonne aussi des vitamines à l'équipe de France de ski alpin, qui n'avait pas encore eu l'occasion de faire retentir la Marseillaise depuis le début de la Coupe du monde fin octobre.

«Cette course est très importante pour moi, vu que je n'ai pas fait le début de saison que j'espérais, avec des résultats bien en deçà de mes objectifs», a estimé la skieuse du Grand-Bornand. «Cette victoire apporte du soulagement et beaucoup de bonheur».

La blonde demoiselle avait eu beau égayer le précédent hiver de l'or mondial à Schladming en Autriche, sa dernière victoire en Coupe du monde remontait elle au géant de Soldeu en Andorre, le 12 février 2012. «Cela faisait longtemps», selon elle.

Mais Tessa Worley aime St-Moritz et savait que c'était une piste sur laquelle elle pouvait se relancer. Sur les trois géants qu'elle y a disputés, elle compte deux victoires - la première en 2010 - et un autre podium - troisième en 2012.

Lindell-Vikarby 2e

Victorieuse à Beaver Creek deux semaines plus tôt, la Suédoise Jessica Lindell-Vikarby a pris cette fois la deuxième place, ce qui lui permet de conserver les commandes de la Coupe du monde de géant.

Comme Worley, Tina Maze n'avait pas connu le début de saison dont elle rêvait. Aussi la Slovène, qui avait battu presque tous les records l'hiver dernier et dominé outrageusement la Coupe du monde, semblait soulagée par sa troisième place.

En dix courses, la détentrice du grand globe de cristal du général et du petit globe du slalom géant affiche seulement deux podiums. Aussi dimanche, l'absence de son entraîneur et conjoint dans l'aire d'arrivée a fait naître quelques suspicions d'avis de tempête dans le «Team to amaze» («l'équipe pour épater»), le nom qu'ils se sont donné.

«Il est malade, et c'est pour cela qu'il n'était pas ici», a souligné Tina Maze. «Je peux composer seule et je suis contente d'avoir décroché cette place. Je sens que je suis en train de regagner confiance en moi-même».

Arrivée en vedette dans son pays après ses trois succès lors de la tournée nord-américaine, la Suissesse Lara Gut est allée de déception en super-G samedi (7e) en échec en géant, dimanche, où elle a chuté en première manche.

Néanmoins, la Suissesse conserve la tête du classement général.

Avec La Presse Canadienne et Sportcom