Joel Armia

Sa persévérance a été l’une des belles histoires de la saison, au point où les journalistes affectés à la couverture du club en ont fait le candidat du CH au trophée Bill-Masterton. Cédé au Rocket de Laval au terme du camp d’entraînement, il a pris sa destinée en main ; plutôt que de s’effondrer, il a affronté ses enjeux de confiance en soi. Cette paix d’esprit s’est traduite par une amélioration fulgurante sur la glace. Il lui reste toutefois un déficit de constance à combler et il a la fâcheuse tendance à écoper de punitions à des moments inopportuns.

Jake Evans

PHOTO DAVID KIROUAC, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Calvin De Haan (44) et Jake Evans (71)

Au cours d’une saison où Alex Newhook et Christian Dvorak ont tous deux subi des blessures majeures, et où Sean Monahan a été échangé, Jake Evans s’est retrouvé avec des responsabilités qu’il n’avait jamais eues auparavant. D’une part sur le plan offensif, puisqu’il a momentanément été appelé à animer le deuxième trio, mais encore davantage sur le plan défensif. Imaginez : Evans a été impliqué dans à peine moins de mises au jeu dans son territoire que Dvorak, Newhook et Nick Suzuki… réunis ! Sa récolte modeste de points nous a toutefois confirmé qu’il n’est pas, et ne sera probablement jamais, un grand contributeur offensif. Au sein d’un club en santé, il est un quatrième centre de qualité.

Jordan Harris

Bien qu’il laisse le public essentiellement indifférent, notamment en raison de ses limitations offensives, Harris a ceci de particulier qu’il présente les meilleurs indicateurs défensifs chez les défenseurs du club sans pour autant être protégé des affectations corsées comme le sont Arber Xhekaj et Jayden Struble. Son jeu n’est pas extravagant, mais son coup de patin fluide et ses passes efficaces en sortie de zone en font un arrière polyvalent. Son principal défaut demeure de n’avoir aucun trait distinctif. Le surplus de jeunes défenseurs dans l’organisation pourrait ainsi inciter la direction à l’échanger.

Alex Newhook

En dépit d’une blessure à une cheville qui lui a coûté le tiers de la saison, Alex Newhook n’a pas tardé à se rendre indispensable au sein de l’attaque montréalaise. Limité à 55 matchs, il a néanmoins établi un nouveau sommet personnel sur le plan offensif, et la chimie qu’il a développée avec Armia laisse présager de belles choses pour l’an prochain, surtout s’ils sont réunis sur un troisième trio, et non un deuxième. On garde toutefois une réserve sur ses habiletés défensives, encore qu’il se soit nettement amélioré sur le plan des mises au jeu, son talon d’Achille en début de saison.

Cayden Primeau

En 2023-2024, Cayden Primeau a prouvé qu’il appartenait à la LNH. C’est déjà beaucoup. Le gardien de 24 ans a aussi fait preuve d’une surprenante ténacité, surtout en début de campagne, alors qu’il ne jouait à peu près pas. Il a gagné en confiance au fil des mois en faisant bien paraître ses coéquipiers dans des rencontres dominées par l’adversaire. Mentionnons néanmoins qu’il a signé toutes ses victoires contre des équipes moyennes ou faibles.

Joshua Roy

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Joshua Roy

À seulement 20 ans, Joshua Roy passera peut-être encore du temps dans la Ligue américaine. Or, plus les jours passaient pendant son séjour avec le CH, plus il ressemblait à un joueur de la LNH. De fait, il se serait probablement retrouvé dans la catégorie la plus enviable de ce bulletin s’il avait disputé plus de 23 matchs. À sa première saison chez les professionnels, le Québécois n’a pas paru intimidé, et il s’est révélé diablement efficace pour générer de l’attaque, une rareté chez le CH.