Est-ce la fatigue qui commence à se faire sentir ? Ou les Bruins sont-ils simplement incapables de trouver des solutions face aux Panthers ? Sans doute un peu des deux, en fait.

Les Bruins disputaient vendredi soir leur cinquième match en neuf jours, et ils n’ont jamais été dans le coup. Ils ont bien eu un regain d’énergie en fin de match, dans les 15 dernières minutes, mais il était trop tard. Ils se sont inclinés 6-2 dans ce qui était leur premier match à domicile de cette série de deuxième tour.

Pour ajouter à leurs malheurs, leurs propres partisans les ont copieusement hués, et pas qu’une fois. C’est sans parler de la blessure « au haut du corps » de Brad Marchand, qui a quitté le match après la deuxième période. L’attaquant a semblé incommodé après une collision avec Sam Bennett en première période.

Bref, rien n’a bien été.

« Ils sont calmes et concentrés. Je pense que ce soir, ils auront du jus », disait pourtant Jim Montgomery aux médias sur place à Boston, vendredi matin.

L’entraîneur-chef a, de toute évidence, erré parce que les Panthers ont dominé dès les premières minutes du match. Ils ont pris les devants 1-0 en milieu de premier tiers – l’œuvre d’Evan Rodrigues.

Mais c’est réellement en deuxième période, en l’espace de 60 petites secondes, qu’une grosse partie du match s’est joué.

Avec 5 minutes à écouler, les Bruins connaissaient une bonne séquence offensive pour la première fois de la rencontre. À ce moment-là, Mason Lohrei a touché le visage de Steven Lorentz avec son bâton. Il y avait du sang. Résultat : pénalité mineure double pour le défenseur bostonien.

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Carter Verhaeghe marque un but.

Vladimir Tarasenko a marqué en avantage numérique. Carter Verhaeghe aussi. C’était 3-0 pour la Floride. Même à la télévision, on pouvait clairement entendre les huées au TD Garden.

Pas compliqué : tout ce que les Bruins tentaient offensivement avortait avant même de se rendre au but de Sergei Bobrovsky. Un flagrant manque de cohésion.

Jakub Lauko

Le seul trio des Bruins à avoir connu un match correct est, étonnamment, le quatrième, composé de Jakub Lauko, John Beecher et Pat Maroon. Lauko, membre de l’édition championne des Huskies de Rouyn-Noranda en 2019, a été un des rares bons joueurs des Bruins dans cette défaite.

En début de troisième période, le jeune attaquant a été pénalisé pour obstruction sur le gardien lors d’une montée individuelle. Pourchassé par Aaron Ekblad, Lauko a foncé au filet sans freiner, ce qui lui a valu deux minutes au cachot. Au TD Garden, personne n’en revenait : le joueur lui-même, Montgomery, les partisans qui se sont mis à lancer leurs bouteilles sur la patinoire.

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Les partisans des Bruins ont signifié leur mécontentement en lançant des bouteilles sur la patinoire.

Encore une fois, l’unité spéciale des Panthers a fait mouche.

À 4-0, le match était pratiquement hors de portée pour les Bruins, eux qui n’avaient tiré que 12 fois au filet contre 30 fois pour les Panthers. Et pourtant, c’est là qu’ils ont décidé de se réveiller.

Lauko a marqué son premier but en séries de sa carrière, puis Jake DeBrusk a fait 4-2.

On connaît le résultat, mais il reste que les Bruins ont finalement joué, en troisième période, un peu plus dignement. Ils ont battu Sergei Bobrovsky sur deux tirs de loin.

Dans les buts, Jeremy Swayman n’a pas nécessairement connu un mauvais match, mais il a été laissé à lui-même. Quoi qu’il en soit, il vient d’accorder quatre buts et plus dans deux rencontres consécutives. Ramener Linus Ullmark ne serait peut-être pas une mauvaise décision, ne serait-ce que pour apporter un vent de fraîcheur.

Les hommes de Jim Montgomery ne tirent encore de l’arrière que 2-1 dans la série. Rien n’est joué. Voyons voir s’ils seront en mesure de prouver que leur victoire sans appel de 5-1 dans le premier duel n’était pas qu’un coup de chance…