Les Bruins de Boston jouent de patience sur la glace. Ils restent en meute et attendent les erreurs de l’adversaire pour contre-attaquer.

Les Panthers de la Floride, au contraire, n’attendent pas la permission pour pratiquer un échec avant agressif. On ne se complique pas la vie. On envoie la rondelle en fond de zone et on la pourchasse. C’est leur état d’être.

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Les Bruins ont gagné la première manche lundi. Les Panthers ont provoqué l’égalité dans cette série de deuxième tour, mercredi soir à domicile, en étant fidèles à leur manière de faire. Ils ont marqué trois de leurs quatre premiers buts en pressurisant les défenseurs des Bruins profondément dans leur territoire. Leur victoire de 6-1, après un échec de 5-1, était sans appel.

On a même réussi l’exploit de chasser le gardien Jeremy Swayman, pourtant en état de grâce depuis le début des séries éliminatoires. On ne bat pas Swayman en faisant dans la dentelle.

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Brandon Montour (62) célèbre son but en troisième période devant l’ennemi numéro un de son équipe, Brad Marchand (63).

Dès les premiers instants de la rencontre, Matthew Tkachuk a frappé son bouclier pour lui montrer qu’on ne le laisserait pas travailler à son aise. Le gardien des Bruins n’a pas perdu sa concentration pour autant.

Mais les Panthers ont continué de placer un homme à l’orée du filet, on a fait dévier des tirs ou saisi des retours. Le défenseur Gustav Forsling a déjoué Swayman d’un tir de la ligne bleue en fin de deuxième engagement, un but cruel avec deux secondes à jouer dans la période, mais cette fois, c’est un défenseur des Bruins, Charlie McAvoy, qui bloquait la vue de Swayman. McAvoy a connu un rare match difficile.

Swayman n’avait jamais entamé sept matchs de suite. En le retirant de la rencontre après le quatrième but de la Floride, tout en s’assurant de lui glisser des mots (fort probablement réconfortants) à son arrivée au banc, Jim Montgomery a voulu soit lui donner une période de repos avant la prochaine rencontre, soit permettre à Linus Ullmark de chasser un peu de rouille avant d’entamer le prochain match.

L’homme des grandes occasions chez les Panthers, le capitaine Aleksander Barkov, dominant défensivement comme à l’attaque, a connu un grand match avec quatre points. Le défenseur Aaron Ekblad, affreux lors de la première rencontre, a disputé un fort match.

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Aleksander Barkov

Les Bruins réagissaient pourtant bien à l’échec avant soutenu des Panthers en première portion de match, grâce à un soutien constant des attaquants, disciplinés en replis, et en ont même profité pour prendre les devants 1-0. La fatigue d’une éreintante série contre Toronto a-t-elle commencé à se faire sentir au fil de la rencontre ? Ou était-ce une mauvaise façon de réagir aux changements de trios opportuns des Panthers à un certain moment du match ?

Les choses ont dégénéré en troisième période. On a même vu David Pastrnak, pourtant pas réputé pour ses talents pugilistiques, engager le combat avec la peste Matthew Tkachuk. Certains y évoqueront une preuve de caractère et une façon de « préparer » le match suivant. Peut-on plutôt simplement parler de… frustration ?

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La rondelle perce la muraille de Jeremy Swayman en deuxième période.

L’entraîneur-chef des Bruins, Jim Montgomery, a vanté l’exécution des Panthers lors du deuxième match. Boston a remporté la première rencontre en gagnant la bataille de l’exécution dans son propre style de jeu. La Floride a bien accompli les jeux à sa propre manière mercredi.

Montgomery doit retourner au tableau d’ici la prochaine rencontre afin de trouver la stratégie pour permettre à ses défenseurs de mieux s’extirper de l’échec avant des Panthers, qui a fait damner tant d’équipes avant eux depuis deux ans…