En neuf ans à la tête de l’équipe, ce directeur général a atteint le deuxième tour deux fois, mais jamais au-delà. Il a perdu au premier tour à trois reprises, mais aussi raté les séries éliminatoires quatre fois, soit presque la moitié de son règne.

Ce club a aussi percé le top 15 du classement général de la LNH seulement deux fois en neuf saisons. Cette équipe était située dans le bas du classement à son arrivée en 2014, il faut le mentionner, mais il a bénéficié par le fait même du quatrième choix au total du repêchage riche quelques mois après sa nomination, et aussi hérité d’un centre de 19 ans déjà implanté au sein du premier trio après avoir été repêché au sixième rang en 2013.

Après une première saison surprenante en 2014-2015, soit une troisième place dans la division Pacifique et une victoire au premier tour, son équipe a replongé au classement l’année suivante (26e au classement général), mais a au moins pu repêcher au sixième rang au total en 2015.

Avec ce trio de jeunes repêchés parmi les six premiers entre 2013 et 2016, notre homme n’a pas lésiné sur les moyens pour gagner. Il a même eu à congédier quatre entraîneurs en six ans, entre 2015 et 2021, dont un largué en raison d’un squelette dans le placard.

Parmi ses pires contrats sur le marché des joueurs autonomes : 29 millions pour six ans à un attaquant de 30 ans qui n’a jamais atteint la marque des 40 points en une saison ; 28,7 millions à un ailier de 30 ans qui a été échangé après un an pour un autre attaquant surpayé, après une saison de 19 points en 63 matchs ; 18,5 millions pour quatre ans à un ailier dont le contrat a été racheté après des saisons de 25 et 22 points ; 9,4 millions pour trois ans à un centre dont le contrat a été racheté après deux ans et 28 points en 86 matchs ; 9 millions pour deux ans à un gardien qui a terminé son règne à titre d’auxiliaire après seulement un an.

Ce gestionnaire a perdu son emploi il y a quelques semaines, après une deuxième exclusion des séries en trois ans, une troisième en six saisons.

Le premier des membres de son jeune noyau de l’époque a coûté un choix de premier tour pour s’en départir. À la défense du directeur général, il était usé par les blessures.

Le second est passé à un club rival pour un choix de deuxième tour et un espoir. Il ne s’était jamais épanoui avec son équipe. Ce choix de second tour a été échangé l’an dernier pour un joueur de location et l’espoir aussi a changé de camp, échangé avec un choix de premier tour pour un solide attaquant dans la trentaine.

Le troisième membre du noyau joue lui aussi pour un autre club. Mais contrairement aux deux autres, il avait exigé une transaction. On a obtenu en retour un attaquant de 29 ans, 55 points, dont 15 buts, en 79 matchs cet hiver, un défenseur de 29 ans également, troisième dans la hiérarchie des défenseurs, et un choix de premier tour en 2025.

Le troisième membre de ce noyau vient d’accéder à la finale de la Coupe Stanley avec le deuxième. Il a 21 points en 16 matchs depuis le début des séries — au deuxième rang des compteurs de la LNH, bientôt au premier — dont quatre buts gagnants. Le second, échangé pour le choix de deuxième tour et l’espoir constitue son centre régulier. Il a amassé 11 points en 15 matchs et joue en moyenne 21 minutes par rencontre.

Notre gestionnaire déchu laisse à son successeur, nommé cette semaine, un club expérimenté, certes, mais dont les deux premiers attaquants, un premier de 32 ans, un second de bientôt 30 ans, seront sous contrat jusqu’en 2027 et 2031 respectivement, à des salaires annuels de 10 millions et 7 millions. Un club qui compte un seul joueur de moins de 26 ans au sein de son top 9 à l’attaque ou de son premier quatuor de défenseurs.

Une équipe dont les deux premiers centres, le premier compteur et le défenseur numéro deux auront droit à l’autonomie complète à la fin de la prochaine saison.

Une organisation qui a repêché une seule fois parmi les quatre premiers tours en 2022, un choix de second tour, qui n’a bénéficié d’aucun choix parmi les trois premiers tours en 2018 et dont le choix de premier tour en 2017, 16e au total, a été perdu au ballottage à 23 ans l’an dernier et a désormais une place au sein de la première paire de défenseurs de sa nouvelle équipe.

Ce gestionnaire, Brad Treliving, est favori pour le poste de directeur général des Maple Leafs de Toronto. Les trois membres du noyau des Flames de Calgary échangés ces dernières saisons sont Sean Monahan, Sam Bennett et Matthew Tkachuk.

Les entraîneurs Bob Hartley, Glen Gulutzan, Bill Peters (pour des comportements racistes dans le passé) et Geoff Ward ont perdu leur poste sous Treliving.

James Neal, Blake Coleman, le gardien Jonas Hiller, Troy Brouwer et Mason Raymond constituent des échecs sur le marché des joueurs autonomes. Juuso Valimaki est le défenseur perdu au ballottage.

À la défense de Treliving, les Panthers de la Floride sont en finale de la Coupe Stanley alors qu’ils ont amassé un point de moins que les Flames en saison régulière. Par contre, Calgary a remporté quatre matchs de moins. Les Flames ont gagné seulement 38 rencontres en temps régulier et perdu 17 fois en surtemps.

Ils viennent au 21rang du classement général au chapitre des victoires en temps régulier et montrent une fiche de 38-44 si l’on combine les défaites en surtemps et en temps régulier, contre 42-40 pour les Panthers.

Andrew Shaw blâme Kyle Beach

PHOTO JEROME MIRON, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Andrew Shaw

Kyle Beach est l’artisan de son malheur, a déclaré l’ancien hockeyeur des Blackhawks et du Canadien, Andrew Shaw lors de son passage au balado de Chris Nilan, The Raw Knuckles Podcast, cette semaine.

« Je n’ai rien de mal à dire sur lui, mais cette histoire n’aurait jamais dû aller si loin ; à 20 ans, je ne me serais jamais placé dans une telle situation. Je ne sais pas ce qui s’est passé dans son cas, mais il s’est placé dans une situation défavorable. »

Shaw défendait par le fait même Joel Quenneville, congédié de son poste d’entraîneur et sans emploi depuis pour avoir couvert les agressions sexuelles subies par Beach des mains de l’entraîneur vidéo des Hawks à l’époque, Brad Aldrich.

« Ils ont saboté (la carrière) de Quenneville. C’est une affaire pour la direction, pas pour l’entraîneur. Celui-ci doit mettre toutes ses énergies pour permettre à l’équipe de gagner la Coupe Stanley. »

Les commentaires de Shaw ont déjà suscité beaucoup de colère sur les réseaux sociaux.

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