« Dites à vos enfants que vous les aimez. Donnez-leur des caresses tous les matins. »

Le Canadien de Montréal a repris l’entraînement, jeudi après-midi, au terme d’une longue pause de 10 jours. Mais Martin St-Louis avait plus ou moins la tête au hockey.

Avant de se prêter à son traditionnel point de presse, l’entraîneur-chef du Tricolore a eu une pensée pour les petites victimes du drame survenu la veille à Laval. Deux jeunes enfants ont perdu la vie, et six autres ont été blessés, après qu’un autobus eut embouti la garderie éducative Ste-Rose, dans le quartier du même nom.

« On pense à vous autres », a lancé St-Louis, lui-même un natif de Laval et père de trois garçons.

Bien qu’il ait grandi à Laval-Ouest et à Sainte-Dorothée, à l’extrémité sud-ouest de l’île Jésus, « le boulevard Dagenais, le boulevard Sainte-Rose, je les ai [fréquentés] pas mal », a-t-il souligné.

Celui qui avait passé les derniers jours avec sa femme et l’un de leurs fils aux États-Unis débarquait à peine de l’avion, à Montréal, lorsqu’il a appris la nouvelle mercredi. C’est le chauffeur de la voiture le transportant chez lui qui l’en a informé. Les détails qui lui ont été révélés l’ont laissé sans voix. Plus de 24 heures après l’évènement tragique, il ne comprend toujours pas « comment ces choses-là peuvent arriver ».

« N’importe quel enfant qui s’en va » à la garderie, a-t-il commencé, avant de s’interrompre. « Tu le crois en sécurité », a suggéré le journaliste Jonathan Bernier, du Journal de Montréal, lui aussi père de trois enfants.

« Exactement, a rétorqué St-Louis. C’est des choses qu’on [tient] pour acquises, la vie, et tout… C’est vraiment dommage de voir des actes de même. »

L’organisation honorera la mémoire des victimes au cours des prochains jours. Le Rocket de Laval, club-école du Tricolore dans la Ligue américaine, observera un moment de silence avant son match de vendredi soir, tandis qu’un autocollant montrant un ours en peluche blanc sera posé à l’arrière des casques des joueurs.