Il reste exactement quatre semaines avant la date limite des transactions de la LNH. Chaque jour, d’ici le 3 mars, les conjectures prendront de l’ampleur. La Presse passe aujourd’hui en revue les meilleures monnaies d’échange de l’organisation.

Joel Edmundson

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Joel Edmundson

Pourquoi parle-t-on de lui ?

Depuis le début de la saison, quelques rapports ont fait état de l’intérêt qu’Edmundson, 29 ans, suscitait dans la ligue. Alors que le Tricolore regorge de jeunes défenseurs gauchers, et vu la reconstruction à laquelle se prête l’organisation, le moment peut difficilement être plus optimal pour se séparer du vétéran en maximisant sa valeur.

Ce qui peut intéresser les autres équipes

Reconnu pour son leadership, ce défenseur à caractère défensif a gagné la Coupe Stanley avec les Blues de St. Louis et atteint la grande finale avec le Tricolore. Il pourrait être un ajout clé à une formation de tête qui cherche du renfort en infériorité numérique. Comme il lui reste une année de contrat, il ne serait pas un joueur de « location », et on peut même se demander si Kent Hughes ne serait pas prêt à rompre avec ses habitudes en payant une partie de son salaire de 3,5 millions l’an prochain si cela avait pour effet de faire monter les enchères.

Ce qui peut décourager les autres équipes

Son état de santé. Ce qui était un point d’interrogation devient une source d’inquiétude de plus en plus sérieuse. Des blessures au dos lui ont coûté 58 matchs la saison dernière et 10 rencontres additionnelles au début de la présente campagne. Le voilà de nouveau aux prises avec une mystérieuse blessure, qui est passée du « bas du corps » au « haut du corps » en l’espace de 12 heures. Son dos est-il encore atteint ? Il est évident que cette incertitude compliquera une potentielle transaction. Au point de la rendre impossible ? À suivre.

Sean Monahan

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Sean Monahan

Pourquoi parle-t-on de lui ?

L’ancien des Flames de Calgary s’apprête à devenir joueur autonome sans compensation. On savait dès l’été dernier qu’il serait une potentielle monnaie d’échange pendant l’hiver et ses 17 points en 25 matchs en début de campagne en ont fait un appât de choix.

Ce qui peut intéresser les autres équipes

En présumant que le Canadien retient la moitié de son salaire de 6,375 millions, une équipe pourrait mettre la main sur un joueur de centre polyvalent qui, enfin remis de ses blessures aux hanches, a fait la démonstration qu’il peut encore donner un bon coup de main dans toutes les phases du jeu.

Ce qui peut décourager les autres équipes

Son état de santé. Une blessure à un pied subie au début du mois de décembre ne finit plus de guérir. Le 6 janvier dernier, le CH disait que sa rééducation n’en avait plus que pour deux semaines. Aucune mise à jour n’a été publiée depuis et il n’a patiné qu’une fois. D’autres problèmes se sont-ils manifestés ? On n’en sait rien. Comme pour Edmundson, cette situation aura un impact direct sur la capacité du Tricolore de conclure un marché intéressant.

Josh Anderson

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Josh Anderson

Pourquoi parle-t-on de lui ?

C’est Kent Hughes lui-même qui affirme haut et fort que c’est un joueur demandé. Le DG du Canadien a beau dire qu’il ne tient pas à échanger Anderson, il mentionne constamment son nom depuis l’été dernier. Ce n’est pas très subtil.

Ce qui peut intéresser les autres équipes

À 6 pi 3 po et 218 lb, et avec un coup de patin au-dessus de la moyenne, Josh Anderson a un profil très recherché. Les attaquants susceptibles de marquer au moins 20 buts, décocher 200 tirs et appliquer 200 mises en échec au cours d’une même saison se comptent sur les doigts de deux mains dans la LNH. C’est un joueur taillé pour les séries éliminatoires.

Ce qui peut décourager les autres équipes

En premier lieu, son contrat. En l’acquérant, une équipe devrait se résoudre à assumer quatre saisons complètes à un salaire annuel de 5,5 millions. C’est un risque évident pour un joueur qui aura 29 ans au mois de mai, qui pratique un style de jeu drainant et qui n’a pas l’étoffe d’un ailier de premier trio. On croit aussi comprendre que le prix exigé par le Tricolore est élevé.

Jonathan Drouin

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Jonathan Drouin

Pourquoi parle-t-on de lui ?

À 27 ans (bientôt 28), il écoule la dernière année de son contrat et sera joueur autonome à la fin de la saison. Absolument aucun indice ne pointe vers un retour à Montréal passé le mois d’avril.

Ce qui peut intéresser les autres équipes

Pendant toute leur carrière, les joueurs qui présentent le pedigree de Drouin suscitent une certaine curiosité : retrouvera-t-il ses moyens d’antan ou ce bateau a-t-il coulé pour de bon ? Quoi qu’on dise de lui, le Québécois possède un flair offensif certain et, avant de se blesser, il semblait trouver ses repères en avantage numérique. Un club prendra-t-il un risque avec lui ?

Ce qui peut décourager les autres équipes

La liste est, hélas, longue. Il n’a pas marqué depuis une éternité. Il a amassé seulement 12 points en 28 matchs cette saison. Il n’est pas très fiable défensivement. Et il gagne 5,5 millions. Il est acquis que le CH devra retenir jusqu’à la moitié de son salaire pour l’échanger. S’il trouvait preneur, le retour serait probablement modeste.

Evgenii Dadonov

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Evgenii Dadonov

Pourquoi parle-t-on de lui ?

Il écoule lui aussi la dernière année de son contrat et sera joueur autonome à la fin de la saison. Si un lien durable s’est créé entre l’organisation et lui, ça s’est fait dans le secret.

Ce qui peut intéresser les autres équipes

Depuis le 1er décembre, il est cinquième pointeur du Canadien, avec 11 points en 24 matchs. C’est modeste, mais ça démontre que le Russe n’a pas complètement perdu ses moyens. Il a, après tout, marqué 20 buts pas plus tard que la saison dernière.

Ce qui peut décourager les autres équipes

À 5 millions, il gagne un peu moins d’argent que Drouin. Or, dans un cas comme dans l’autre, l’apport offensif de ces joueurs peut certainement être trouvé ailleurs à moindre coût. Un sérieux réveil de sa part au cours des prochaines semaines pourrait faire monter sa valeur à la dernière minute.

Jake Allen

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Jake Allen

Pourquoi parle-t-on de lui ?

Les gardiens substituts de qualité ne courent pas les rues. Une offre alléchante pour Allen, combinée aux succès récents de Samuel Montembeault, pourrait faire réfléchir la direction du CH, d’autant plus que sa clause de non-échange n’entre en vigueur que l’été prochain. Des équipes qui tentent de consolider leur place en séries éliminatoires – Los Angeles, Seattle, même Edmonton – ne sont pas bien servies par leurs gardiens actuels.

Ce qui peut intéresser les autres équipes

Allen, 32 ans, s’est forgé la réputation d’un coéquipier de grande qualité, notamment comme auxiliaire. Ses statistiques actuelles sont passables, mais les analyses plus avancées le font mieux paraître, ce qui est bon signe.

Ce qui peut décourager les autres équipes

Allen gagnera 3,85 millions au cours des deux prochaines saisons. Ce n’est pas donné pour un adjoint. Il a aussi subi différentes blessures depuis deux ans. La défense devant lui l’aide peu, mais il demeure qu’il accorde beaucoup de buts.

Paul Byron

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Paul Byron

Pourquoi parle-t-on de lui ?

Il écoule lui aussi la dernière année de son contrat et sera joueur autonome à la fin de la saison.

Ce qui peut intéresser les autres équipes

C’est d’une grande tristesse, mais la valeur de Paul Byron sur le marché des transactions, à ce point de sa carrière, est probablement plus élevée lorsqu’il est blessé que lorsqu’il est en santé. Rien n’indique qu’il disputera ne serait-ce qu’un match d’ici la fin de la saison. En l’acquérant, une équipe pourrait augmenter sa flexibilité salariale accordée par la liste des blessés à long terme.

Ce qui peut décourager les autres équipes

Dans les mots exacts d’une source au sein du Tricolore : « Ce n’est pas fou, mais c’est compliqué. » Il faudrait, si une offre se présentait, que le CH accepte en retour un contrat indésirable d’un joueur en santé, avec un petit cadeau. C’est ce qui est arrivé, par exemple, lorsque le Lightning de Tampa Bay a échangé Tyler Johnson et un choix de deuxième tour aux Blackhawks de Chicago en retour de Brent Seabrook, blessé. Plusieurs circonstances doivent donc converger pour que le bon scénario se dessine.

Un jeune défenseur gaucher

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Jordan Harris

Pourquoi en parle-t-on ?

À l’heure actuelle, 11 des 46 joueurs sous contrat avec le Canadien sont des défenseurs gauchers. Et cela n’inclut pas les espoirs Lane Hutson, Jayden Struble et Adam Engstrom, qui poursuivent leur développement dans la NCAA ou en Europe. Même si rien n’oblige le Canadien à échanger qui que ce soit, tôt ou tard, il y aura congestion à cette position. Struble, notamment, aurait beaucoup de monde à dépasser pour se faire une place.

Ce qui peut intéresser les autres équipes

Kaiden Guhle, Jordan Harris et Arber Xhekaj ont tous acquis de l’expérience dans la LNH. Struble et Mattias Norlinder, même s’ils n’ont pas encore fait leurs preuves chez les professionnels, pourraient-ils intriguer un DG si on ajoutait leur nom à une transaction impliquant plusieurs joueurs ?

Ce qui peut décourager les autres équipes

N’étant pas coincé par un impératif de performance, le Canadien a tout le loisir du monde d’être gourmand si le téléphone sonne pour un jeune défenseur. Et Guhle, le meilleur du lot, semble pratiquement intouchable, à moins que le CH veuille frapper un coup de circuit.