(Tampa) « Je ne sais pas s’il va jouer pendant longtemps encore… un ver de terre, ça vit pendant combien de temps ? »

Aucun doute, Jon Cooper était en pleine forme en ce beau mercredi matin à Tampa. L’entraîneur du Lightning est pas mal toujours en pleine forme, mais cette fois, il l’était peut-être encore plus, si c’est possible.

On venait de lui demander ce que Corey Perry apporte à son club, et fidèle à son habitude, Cooper n’a pas eu à se le faire demander deux fois, lui qui est de loin l’entraîneur le plus divertissant de cette ligue.

Ce n’est pas un hasard si Corey Perry a pris part à la finale de la Coupe Stanley pendant trois ans de suite. Ce gars-là est une bougie d’allumage, et il possède cette force tranquille qui vient calmer tout le monde sur le banc.

Jon Cooper, entraîneur-chef du Lightning de Tampa Bay

Perry, jadis surnommé le Ver de terre à Anaheim — en raison de sa propension à tomber sur les nerfs de l’adversaire —, est à Tampa depuis deux saisons, après un bref passage d’une seule saison chez le Canadien.

À 37 ans, il n’est évidemment plus le joueur de jadis, qui flirtait avec des saisons de 100 points, mais il demeure un joueur important dans ce vestiaire. « Une voix qui vient calmer le reste du groupe, a ajouté Jon Cooper. Je peux présumer qu’il était aussi comme ça avec le Canadien et les Stars juste avant… »

Perry, lui, n’a bien sûr pas oublié sa seule année avec le Canadien. Il se souvent très bien de Carey Price, de Shea Weber, « deux gars pour qui on voulait tous gagner », précise-t-il.

Eh puis, à peine un an plus tard, le tour de manège était déjà terminé, et le vétéran attaquant mettait le cap sur Tampa Bay.

« C’était une saison différente lors de mon passage avec le Canadien… il y avait la COVID-19 qui nous forçait à jouer dans des arénas parfois vides, parfois presque vides. Tout était fermé, ma famille n’était pas là… mais c’était spécial de jouer à Montréal.

« Je n’avais pas de contrat en poche pour l’année suivante et je ne savais pas ce qui allait arriver, mais on essayait de gagner pour ces deux gars-là. C’est seulement plus tard qu’on a appris que Shea n’allait pas revenir, et que c’était peut-être la fin aussi pour Price. Alors on jouait pour leur victoire à eux. »

Perry, qui touche un million de dollars cette saison, est sans contrat pour la prochaine saison. Ça ne semble pas trop l’énerver. De toute évidence, il est très bien à Tampa, et il pourrait sans doute partir avec la quiétude de celui qui a déjà gagné.

« Tant que j’aurais du plaisir… j’y vais un jour à la fois et aussi une année à la fois », a-t-il conclu.