« J’espère que ç’en sera une bonne ! » a lancé Tyler Toffoli, lundi matin, quand on lui a demandé à quelle réaction il s’attendait de la part des partisans montréalais en vue de son retour au Centre Bell.

L’attaquant de 30 ans n’a pas eu un très long séjour à Montréal – 89 matchs, pour être exact –, mais sachant le rôle qu’il a joué dans le long parcours éliminatoire du Canadien en 2021, on peut s’attendre à ce qu’il reçoive un accueil chaleureux, lundi soir. On n’a qu’à penser au but gagnant qu’il a inscrit en prolongation face aux Jets de Winnipeg, qui a permis au Tricolore d’accéder au troisième tour.

Le principal intéressé, lui, garde surtout en mémoire le but de son ancien coéquipier, Artturi Lehkonen, qui a permis au Canadien d’atteindre la finale de la Coupe Stanley. Un an et demi plus tard, le souvenir est encore limpide dans son esprit, comme, sans doute, dans celui de tous les partisans du CH.

« C’était un de ces sentiments… Nous étions tellement heureux et emballés en tant qu’équipe et pour les partisans », s’est remémoré le numéro 73.

« La COVID a, de toute évidence, affecté l’expérience, mais en même temps, nous voyions les partisans dehors, a-t-il continué. Nous entendions les chants, et [voyions les réactions] sur les réseaux sociaux. C’était vraiment le fun. »

Arrivé avec le Canadien en octobre 2020 et parti en février 2022, Toffoli a eu à composer avec les restrictions reliées à la COVID-19 tout au long de son parcours à Montréal. Avec le confinement, sa conjointe et lui ont passé beaucoup de temps avec les autres joueurs de l’équipe, notamment Jake Evans. Les deux copains se sont d’ailleurs retrouvés, dimanche soir, comme dans le bon vieux temps.

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Tyler Toffoli, Nick Suzuki, Cole Caufield et Jake Evans

« Nous habitions dans le même immeuble [à l’époque], alors c’était simple. Après les matchs, nous passions du temps ensemble. Ma femme et sa copine s’entendaient vraiment bien. Alors ça rendait les choses beaucoup plus faciles et ça nous a aidés à traverser l’année de COVID-19. »

Evans avait d’ailleurs eu sensiblement le même discours, un peu plus tôt dans le vestiaire du Canadien.

« C’est toujours bon de les revoir, lui et sa femme, a-t-il dit. Ce sont de bonnes personnes. J’ai passé beaucoup de temps avec eux pendant la pandémie. Je le vois comme un grand frère, je me fie à lui pour des trucs et il m’a aidé. Ce sont de bonnes personnes à avoir dans son entourage. »

« Il va la mettre dedans »

Tyler Toffoli garde, d’une certaine façon, contact avec le Québec : il évolue présentement sur le même trio que Jonathan Huberdeau. Même si les deux attaquants font bien défensivement et ont collaboré pour 6 buts des leurs, la chimie reste encore à développer.

« Dans les pratiques, tu lui donnes la rondelle et il va la mettre dedans, a évoqué Huberdeau. Je pense que c’est de trouver la chimie. Il faut trouver plus de chances. C’est certain que si je le trouve dans l’enclave, il va la mettre dedans. »

« Il va falloir que nous tirions profit de nos opportunités », a justement mentionné Toffoli.

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Tyler Toffoli et Jonathan Huberdeau

D’un point de vue individuel, l’ancien du Canadien connaît une saison productive jusqu’ici avec 10 buts et 10 mentions d’aide en 28 rencontres. Il est le troisième meilleur pointeur des Flames, à égalité avec Rasmus Andersson.

« Évidemment, il y a des hauts et des bas, mais je suis constant et heureux de mon jeu, a-t-il soutenu. Je veux juste être capable de faire toutes les petites choses pour aider l’équipe à gagner des matchs. »

La troupe de Darryl Sutter en est à son dernier de trois duels consécutifs sur la route. Elle a perdu les deux premiers.

« À la maison, on avait bien joué contre Montréal, a rappelé Huberdeau. C’est l’avantage numérique qui nous avait fait mal en troisième période. Aujourd’hui, à Montréal, on veut gagner. »