(Buffalo) Drew Doughty, Victor Hedman et… Joel Edmundson ? Les joueurs admirés par la jeune génération ne sont pas toujours ceux qu’on aurait cru !

Les espoirs qui défilent derrière les micros au camp d’évaluation de la LNH se font presque tous demander qui sont leurs modèles dans la LNH. Les défenseurs rencontrés cette semaine ont notamment nommé Doughty, Hedman et Charlie McAvoy.

Mais Owen Pickering nous a surpris. « J’essaie de jouer comme Miro Heiskanen, il est assez bon. Et je veux défendre comme Joel Edmundson », a dit le 15espoir nord-américain.

Par son style sans fantaisie, Edmundson est rarement mentionné dans ce type d’entrevue. Sauf qu’il peut être diablement efficace à sa façon, et il n’a sans doute pas participé à deux finales en trois ans par hasard.

La façon de défendre [d’Edmunson] est sous-estimée. Il a un élément physique que je veux développer. Il est bon pour attirer les adversaires dans des endroits restreints et fermer le jeu, arrêter la circulation de la rondelle.

Owen Pickering

Pour ce que ça vaut, un autre défenseur du Canadien a été nommé cette semaine. C’est Alexander Romanov, adulé par son compatriote Pavel Mintyukov, un Russe qui joue à Saginaw et qui est 6e espoir nord-américain. « J’aime sa robustesse, ses mises en échec », a expliqué Mintyukov. Notons que les deux sont représentés par le même agent, Dan Milstein.

La plupart des espoirs rentraient à la maison après le camp, mais pas tous. Shane Wright et Juraj Slafkovsky filaient vers le New Jersey pour visiter les installations des Devils. Impossible de savoir si d’autres espoirs les accompagnent. Les Devils disposent du 2choix au repêchage.

Les équipes n’ont pas le droit de soumettre des joueurs à des évaluations physiques si ces derniers ont été invités au camp d’évaluation de la LNH, à Buffalo. Mais rien ne les empêche d’organiser de telles visites de courtoisie, afin de familiariser les joueurs avec les lieux.

Le Canadien tiendra quant à lui son propre camp d’évaluation cette semaine à Brossard, avec des espoirs qui n’étaient pas à Buffalo cette semaine.

Après le défenseur des Red Wings Moritz Seider, y a-t-il un autre bijou caché chez le Rögle BK d’Ängelholm ?

Ce sera à suivre, mais Marco Kasper est visiblement un phénomène à sa façon. Sur la patinoire, la Centrale de recrutement de la LNH le classe 5espoir européen. L’Autrichien a inscrit 11 points en 46 matchs en première division suédoise. Mais hors glace, le jeune homme habite déjà seul, parle couramment allemand et anglais et a mis six mois à maîtriser le suédois.

« C’est important de communiquer et de s’intégrer. J’ai donc voulu apprendre le suédois le plus vite possible », a-t-il dit. S’il doit ajouter le français comme quatrième langue, le Canadien devra procéder à une transaction, car il serait très étonnant que Kasper soit encore disponible quand l’équipe exercera son deuxième droit de parole, au 26rang.

Plus tard au repêchage, il sera intéressant de voir si Charlie Leddy va attirer l’attention du Canadien.

Ce défenseur, répertorié au 117rang chez les Nord-Américains, est en effet un produit des Rangers de Mid-Fairfield, une des organisations où Martin St-Louis a été entraîneur ces dernières années.

Leddy dit avoir rencontré le Canadien cette semaine, et que l’équipe a aimé la comparaison de son jeu avec celui de Brett Pesce, des Hurricanes.

Je suis un 2004 et ses gars sont nés en 2003 et en 2005, donc je n’ai pas eu Martin comme coach. Mais mon oncle a joué avec lui au Vermont et mon père est entraîneur à Fairfield, donc je le connais. C’est un super gars et tout un entraîneur !

Charlie Leddy

Sa réaction quand il a su que St-Louis s’amenait derrière le banc du Canadien ? « Je me suis dit que mon père pourrait lui aussi être coach dans la LNH parce qu’il est coach de notre équipe U15 ! », a-t-il blagué.

Les amateurs les plus mordus se souviendront du bon vieux Dave Snuggerud avec les Sabres de Buffalo au début des années 1990.

On devine que le pauvre Snuggerud ne porte pas le Canadien dans son cœur ; en quatre saisons dans la LNH, il a participé aux séries deux fois, et les deux fois, le CH a éliminé Buffalo au premier tour. Et ce n’est pas le seul malheur que Montréal a infligé à l’ancien attaquant.

« Patrick Roy lui a déjà sectionné une fesse, a raconté Jimmy Snuggerud, un possible choix de 1er tour. Mon père est tombé directement sur son patin. »

En a-t-il gardé une cicatrice ? « Je ne sais pas, je ne veux pas vraiment voir ça ! »