Le Canadien compte sur un allié de taille depuis le début des séries. Sur un allié que les joueurs consultent régulièrement et de qui Jacques Martin s'inspire lorsque vient de temps de relancer son équipe au lendemain de défaites difficiles ou de la garder sur les rails au lendemain de victoires importantes.

Qui est cet allié? Bob Gainey.

«Il a quitté l'équipe d'une façon fracassante et surprenante l'hiver dernier. Mais il demeure un grand de notre sport. Un gars qui a vécu des tas d'expérience, qui a gagné et qui peut nous aider avec une petite remarque ici, avec un petit commentaire là», a expliqué Brian Gionta vendredi.

Bob Gainey a quitté son poste de directeur général du Canadien le 8 février. Ses explications un peu floues et le fait qu'on lui confiait un poste nébuleux de conseiller laissaient croire à un congédiement déguisé en retraite hâtive.

Mais depuis le début des séries, Gainey est quotidiennement ou presque avec l'équipe. À l'image de l'homme, sa présence se fait discrète. «Bob est comme un avion furtif. Tu le vois apparaître sans savoir d'où il vient», a lancé en riant Glen Metropolit qui assure que tous les joueurs, pas seulement les vedettes, puisent des conseils de leur ancien patron.

«Lorsqu'il était directeur général, Bob était présent. Mais il était moins facile d'avoir des conservations plus intimes avec lui. Il était quand même le grand boss. Dans ses nouvelles fonctions, peu importe ce qu'elles sont, il est plus facile d'approche. Il demeure intimident en raison de qui il est de ce qu'il a accompli. Mais jamais je ne me priverais jamais des conseils d'un gars comme lui», a ajouté Michael Cammalleri.

Recherche de leadership

C'est Jacques Martin lorsqu'il a été question d'expliquer les rebondissements positifs du Canadien depuis le début des séries qui, le premier, a parlé de Bob Gainey.

«Je reçois de l'aide à tous les niveaux. Mais Bob (Gainey) a été d'une aide précieuse. C'est un gars qui a traversé avec succès ce que nous avons à traverser présentement. Un gars calme. Un grand joueur. Un gars qui a tous fait dans le hockey et qui peut nous aider de bien des façons», a mentionné Jacques Martin qui a louangé l'expérience et le leadership de son équipe en guise de plus value par rapport aux grandes équipes qu'il a dirigées à Ottawa.

«J'avais de très bons leaders à Ottawa. La différence est que ceux qui jouent pour nous cette année, les Gomez, Gionta, Gill et Moen ont gagné la Coupe Stanley. L'expérience ne s'achète pas. Ça s'acquiert. Et ces gars-là nous aident à ce niveau», a ajouté Jacques Martin.

La haine s'installe

Le match de samedi après-midi permettra au Canadien de niveler les chances 2-2 ou aux Flyers d'acculer le Tricolore au pied du mur avec une avance de 3-1.

Il sera donc très intense. Et si l'on se fie au grabuge qui a éclaté en fin de match, jeudi, il est bien possible que la rencontre soit mouvementée.

«Ce sera intense c'est sûr. Il y avait de la frustration dans notre camp. Nous nous sommes laissés déconcentrer par les agissements de certains gars du Canadien. Par les commentaires de Maxim (Lapierre) qui est très bon dans cet aspect du jeu. Il est clair, et c'est toujours comme ça, qu'après trois matchs, la haine s'installe entre les deux clubs. Il faudra demeurer disciplinés, mais en même temps trouver le moyen d'imposer notre rythme au lieu de subir celui du Canadien», a claironné Daniel Brière.

Dans le camp du Canadien, Tomas Plekanec a hâte de relancer ses séries.

Après une saison de 25 buts et 70 points, Plekanec s'est contenté de quatre buts et 11 points en 17 matchs.

Il y a deux ans, en pareilles circonstances, Plekanec avait surpris tout le monde et causé une controverse en scandant qu'il jouait comme une fillette.

«Je ne ferai pas le même commentaire. Mais je dois admettre que je dois en faire davantage. Je ne crois pas mal jouer et les efforts sont là. Mais les résultats ne viennent pas», a indiqué Plekanec.

«Est-ce qu'on voudrait quelques améliorations de la part de Tomas? C'est sûr. Mais en même temps, il est sur nos deux unités spéciales, il joue régulièrement et contribue au succès de l'équipe», a conclu Jacques Martin.