«Ce genre de match arrive dans une saison. Si on joue comme on l'a fait aujourd'hui durant toute la série, nous serons en bonne posture», assurait Sidney Crosby dans un coin du vestiaire des Penguins.

Le jeune capitaine avait alors retrouvé son calme habituel. Calme qu'il a perdu en deuxième période lorsqu'il a fracassé son bâton sur la barre transversale du but défendu par Jaroslav Halak après une des nombreuses occasions ratées par son trio.

«Ils ont joué un match typique. On s'attendait à une partie de ce genre. À un moment donné, ça va débloquer», disait Matt Cooke.

«Ils ont passé la soirée à nous attendre. Il faudra simplement éviter les revirements coûteux et nous serons en affaires», ajoutait Alexei Ponikarovsky.

Des commentaires en tous points semblables à ceux qu'ont répétés les joueurs des Capitals de Washington tout au long de la remontée du Canadien en première ronde. Remontée qui s'est soldée par l'élimination des Caps qui n'ont jamais semblé craindre le Tricolore.

Comment éviter que pareille attitude coule les Penguins?

«Washington n'a pas frappé Montréal. Nous les frapperons beaucoup et à tous les matchs. En plus, nous abordons toutes les séries en figurant qu'elles se rendront à la limite. En les frappant comme on le fait (NDLR: 28 mises en échec dimanche), on va les fatiguer. Rendu au septième match, ils ne seront plus capables de suivre», a tranché le défenseur Kristopher Letang qui s'est tenu très loin des clichés de ses coéquipiers.

Abattu après la défaite Letang? Pas du tout!

«Je n'ai pas entendu d'alarme sonner dans notre chambre. Dans le fond, on a mieux joué aujourd'hui que vendredi à cinq contre cinq. On a passé les trois-quarts du match dans leur zone. C'est l'attaque à cinq qui a fait la différence», a poursuivi Letang.

Comment expliquer l'incapacité des Penguins à marquer en avantage numérique dimanche.

«Ils ont beaucoup mieux bloqué les lignes de tir et nous n'avons pas assez bougé la rondelle pour en établir de nouvelles. En étant plus statiques, nous leur avons donné la chance d'utiliser leurs bâtons pour nous frapper et nous faire perdre la rondelle», analysait Ponikarovsky.

«Lors du premier match, nous avons décoché des tirs dès les premières secondes de nos attaques à cinq. Nous avons mis des rondelles au but alors que ce soir, ce n'est pas arrivé», a ajouté l'entraîneur-chef Dan Bylsma.

Des 39 tirs qu'ils ont obtenus, les Penguins en ont cadré quatre seulement lors de leurs trois attaques massives.

«L'important pour nos joueurs sera d'éviter la frustration, de garder bien en tête la manière dont nous voulons jouer et de maintenir un meilleur niveau quant à l'exécution», a ajouté l'entraîneur des Penguins.

Marc-André Fleury a convenu que Jaroslav Halak avait connu un très bon match lorsque les journalistes l'ont croisé dans le vestiaire des Penguins. Mais il a refusé de voir cette série comme une confrontation entre lui et son vis-à-vis du Canadien.

«Je ne vois pas cette série comme un duel de gardiens. D'ailleurs, j'essaie de ne pas trop m'occuper de ce qui se passe à l'autre bout et de faire les arrêts au mien», a mentionné Fleury qui a été peu sollicité lors de la rencontre.

Car si le Canadien a tiré 12 fois en première (trois occasions de marquer), il s'est contenté de trois tirs en deuxième et de six au dernier engagement.

Les Penguins s'entraînent à l'intérieur de leur igloo en fin d'avant-midi lundi avant de mettre le cap sur Montréal.