Toutes les deux semaines, une personnalité nous présente ses idées pour terminer le week-end en beauté.

Pour le journaliste et animateur Stéphan Bureau, le dimanche est une journée qui peut prendre différentes allures. Il n’a pas d’obligations. Il peut travailler quelques heures afin d’alléger sa semaine à venir, voir des amis, lire, aller se promener sur le mont Royal. Mais chose certaine, il garde une empreinte forte de l’angoisse du lendemain, le lundi, synonyme du retour à l’école.

« Je ne me suis vraiment jamais débarrassé de cette idée qu’à partir de 16 h le dimanche, après avoir eu le sentiment d’une grande liberté pendant la fin de semaine, d’un seul coup la marée remonte, on doit remettre la barque à l’eau pour la semaine à l’école, et je ressens cette angoisse… Alors j’ai encore des sentiments contradictoires qui m’animent quand je pense au dimanche. »

Une déclaration d’amour pour le mont Royal

« Montréal n’est pas une belle ville. Elle est agréable, elle a de grands avantages, mais on ne peut pas dire qu’elle se définit par sa beauté. Mais le mont Royal est une richesse sans égale. Ce qui fait la différence à Montréal, c’est la montagne. Montréal, c’est le mont Royal, et j’en suis amoureux ! Si j’étais un chanteur, je chanterais le mont Royal, c’est ce qui définit l’âme de notre ville, c’est un des plus beaux parcs urbains du monde, et j’y suis presque tous les jours. J’y vais le matin très tôt pour courir ou marcher, et la fin de semaine, j’y vais pour la balade du dimanche. C’est un rituel que j’apprécie, c’est l’occasion de croiser des gens qu’on connaît, on s’arrête pour discuter, par beau temps ou mauvais temps, et je profite de cette montagne où on peut passer des heures. Un vrai bonheur ! »

Dîners entre amis

« Le dimanche, c’est une journée où on se retrouve en famille, ou entre amis. Ça peut être café-croissants, le matin avec des amis, ou alors on organise des dîners à la maison qui se prolongent jusqu’à 16 h ou 17 h. On n’a pas d’impératifs ni d’obligations, pas de stress, et c’est merveilleux de passer un dimanche après-midi en bonne compagnie. On aime bien recevoir à la maison, et il se trouve que je partage ma vie avec une femme qui cuisine brillamment et qui aime ça. Je suis présent à toutes les étapes pour donner un coup de main, je suis un excellent second en cuisine ! »

Livres et séries

Stéphan Bureau profite de ses dimanches pour lire et regarder des séries. « Bien sûr, j’ai vu la dernière saison de The Crown, mais j’ai découvert récemment sur Netflix la série Secret City qui se passe à Canberra, en Australie. Une fiction politique avec de nombreux rebondissements, où il y a une rivalité entre l’Australie et la Chine, la pénétration de la société australienne par le renseignement chinois. Avec Netflix, on a tendance à regarder les propositions qui se trouvent sur la première page de la plateforme, or il faut vraiment faire l’effort de chercher en profondeur, car on trouve des petits bijoux comme Secret City ! J’ai aussi regardé Ancient Apocalypse, car j’étais curieux de voir ce que le journaliste très contesté Graham Hancock allait faire… La série n’est pas passionnante, mais il nous emmène sur des sites archéologiques extraordinaires au Mexique, en Turquie et en Indonésie. Mes dimanches sont aussi synonymes de lecture. Dernièrement, j’ai lu V13 d’Emmanuel Carrère, et La carte et le territoire de Michel Houellebecq et Louis Paillard, la bande dessinée. »

Actif ou inactif

« J’aime cette idée qu’on ait le choix de pouvoir rester tranquille chez soi ou alors de travailler. Il n’y a pas de frontière hermétique entre mes activités personnelles et professionnelles, alors parfois en pleine semaine, un mercredi par exemple, je peux prendre une pause, et le dimanche, travailler quelques heures de manière détendue. Car j’aime bien travailler le dimanche, il n’y a pas de réunions, pas de téléphone qui sonne, je peux chercher des sujets et préparer mes chroniques. On a banalisé le dimanche, on a accepté que ce soit une journée de transaction comme les autres, et c’est sans jugement que je dis ça, car je suis bien content que tout soit ouvert, ça me rend aussi service comme bien des gens, mais il reste qu’il y a encore cette empreinte dans notre cerveau que le dimanche est une journée de repos, et qu’elle est tout de même particulière. »

De bonnes adresses

« À côté de chez moi, je vais dans une petite épicerie portugaise chez Marché Sá et Fils angle Villeneuve et Saint-Urbain, j’achète un poulet cuit délicieux et des pommes de terre rôties. J’ai aussi mes habitudes dans la Petite Italie, je vais chez Gema pour la pizza du week-end, et c’est un vrai plaisir de croiser Stefano Faita et sa mère Elena de la quincaillerie Dante. Il y a aussi le café Italia qui est une institution où je m’arrête.

« Récemment je suis retourné Chez Beautys [une autre institution depuis 1942] et je me suis rappelé mon adolescence et ma vie de jeune adulte où les dimanches ont été ponctués de petit-déjeuner en lisant le très volumineux New York Times ! J’ai passé ma jeunesse à l’angle de Fairmont et Querbes, je connais bien le quartier. Il y a l’avenue du Parc, qui n’est pas belle, mais qui a plein de vertus, il y a des commerces comme le supermarché chez PA que je fréquente. C’est fou, car je réalise que j’ai beaucoup voyagé, que j’ai vécu dans d’autres pays et que j’habite à 500 mètres de là où j’ai été élevé… c’est presque inquiétant. Peut-être que je n’ai pas su être plus imaginatif ! »

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