Dès qu'ils ont emménagé dans leur duplex de la Petite-Patrie, en 1995, Anne-Marie Senécal et Sylvain Papineau ont cherché à faire entrer davantage de lumière au rez-de-chaussée.

Ils ont éliminé une grande partie du couloir longeant le salon double et ils ont pratiqué une ouverture entre le salon double et la cuisine, qui ressemble à une grande fenêtre. Mais ils n'ont pas osé ouvrir complètement entre les deux pièces.

 

«La cuisine n'est pas assez belle, souligne Anne-Marie. Nous lui avons apporté des améliorations, mais les armoires datent de la construction de la maison, en 1920.»

Ils veulent profiter du départ prochain de leur locataire pour décloisonner davantage le rez-de-chaussée. Pendant les travaux, ils s'installeront à l'étage avec leurs enfants, Antoine, 18 ans, Laurent, 14 ans et Juliette, 11 ans.

 

Plan de l'existant

«C'est notre rêve d'avoir de la lumière, explique Anne-Marie. J'aime les espaces ouverts.»Leur projet? Rénover la cuisine et installer la salle à manger dans la pièce adjacente, à l'arrière, qu'occupe leur fille Juliette. Un petit salon demeurerait au centre de la maison. La nouvelle chambre de Juliette serait aménagée à l'avant, dans une partie du salon double.

L'architecte Guy Demers estime que la cuisine devrait être ailleurs pour avoir le plus de lumière et d'espaces ouverts possible. Dans les deux propositions qu'il soumet au couple, la cuisine se trouve à deux endroits différents de la maison. Dans les deux cas, par contre, la chambre de Juliette va à l'avant, tel qu'imaginé par Anne-Marie et Sylvain. Elle comprend deux grandes penderies.

Dans la première proposition, la cuisine déménage là où se trouve la chambre de Juliette. Elle gagne ainsi des armoires et des plans de travail, à la condition que les propriétaires abandonnent l'idée d'avoir une plaque de cuisson et deux fours encastrés, et conservent une cuisinière. «Il n'y a pas assez d'espace», indique l'architecte.

Proposition 1

Pour garder le calorifère à eau sous la fenêtre, qui sera légèrement plus basse que les plans de travail, une grille est installée derrière l'évier. Une tablette, d'environ 12 pouces de profondeur, est installée de part et d'autre de la grille. Surélevée d'environ quatre pouces, celle-ci surplombe les plans de travail. Les petits électroménagers et les épices pourront y loger, ce qui permettra de dégager les plans de travail.Un vaste plan de travail, avec des armoires au-dessus, sépare la cuisine de la salle à manger. Celle-ci est ouverte sur un petit salon.

«Nous utilisons peu le salon double, indique Sylvain. Nous nous en servons surtout quand nous recevons. La télé, que nous regardons peu, est au sous-sol.»

Anne-Marie remarque toutefois qu'elle perd l'accès à un vaste placard, aménagé au-dessus de la cage d'escalier.

Guy Demers présente ensuite sa seconde proposition, qui surprend le couple. La cuisine, en effet, est située au coeur de la maison. La salle à manger et le salon se retrouvent à l'arrière.

«Ils sont ouverts sur le jardin, souligne l'architecte. Il y aura beaucoup de lumière, car le bloc opaque qui comprend le garde-manger disparaît complètement. Les fenêtres devraient alors être à la même hauteur.»

Anne-Marie et Sylvain aiment de plus en plus cette proposition. «Ce n'est pas conventionnel, souligne la jeune femme. Cela nous déstabilise un peu. Mais cette option comporte beaucoup d'avantages. Elle nous permet, de plus, de garder le grand placard dans la pièce adjacente. Cela compense pour le fait qu'il y a moins d'armoires dans la cuisine.»

La nouvelle plomberie serait plus facile à installer, car les tuyaux seront plus facilement accessibles du sous-sol, apprécie Sylvain, qui compte faire une partie des travaux. Le problème soulevé par le calorifère à eau, dans la chambre actuelle de Juliette, ne se pose plus.

Le coût? Peu importe l'option choisie, le couple s'apprête à transformer sa cuisine et à rénover une superficie d'environ 600 pieds carrés. Dans les deux cas, il devrait prévoir débourser environ 55 000$ pour réaliser les travaux, estime Guy Demers.

Proposition 2