Ginette Aubin et Louis Lavallée transforment progressivement la moitié du quadruplex qu'ils ont acheté en 2004, dans l'arrondissement de Saint-Laurent.

Ginette Aubin et Louis Lavallée transforment progressivement la moitié du quadruplex qu'ils ont acheté en 2004, dans l'arrondissement de Saint-Laurent.

Ginette habitait au rez-de-chaussée depuis plusieurs années avec son fils Julien, quand elle a décidé d'acquérir l'immeuble avec son conjoint, Louis. Ils ont d'abord pris possession de l'appartement au-dessus pour y aménager un vaste bureau. «J'effectue mon doctorat et j'ai besoin d'espace pour étudier», explique Ginette.

Un escalier en colimaçon relie dorénavant les deux étages. Il se poursuit jusqu'au sous-sol, où Julien, qui a 20 ans, s'est installé.

Ginette et Louis rénovent maintenant le rez-de-chaussée. Leur chambre, qui était située à côté de la cuisine, se trouve depuis deux mois à l'étage. Louis, qui effectue tous les travaux, a abattu les murs de la petite pièce pour en faire une salle à manger.

 «Nous pouvons enfin recevoir!» apprécie Ginette.

Ils veulent agrandir la cuisine, qui n'a pas beaucoup de plans de travail. Ils désirent toutefois conserver la salle de bains adjacente, qui s'avère très pratique. Pourraient-ils ouvrir devant la porte d'entrée? «Quand on pénètre dans l'appartement, on fait face à un mur», déplore Ginette.

L'architecte Guy Demers leur soumet quatre propositions. Voici les deux options qui leur ont particulièrement plu.

Dans les deux cas, l'architecte ouvre entre le salon et la nouvelle salle à manger, pour faire circuler la lumière. Il conserve en partie l'espace de rangement qui sépare les deux pièces. Il crée aussi un passage vers la cuisine, tout près de l'entrée. «Une porte française aux vitres givrées pourrait être installée, indique Ginette. La lumière entrerait, mais les visiteurs ne verraient pas tout en entrant.»

«L'accès à la cuisine est direct, apprécie Louis. On n'aura plus besoin de contourner un mur.»

Dans la première proposition, la salle à manger est ouverte sur le salon. «Ce serait spectaculaire, estime Guy Demers. Il y a des fenêtres sur les trois murs.»

L'espace de rangement conservé entre les deux pièces est déplacé vers la cuisine. Tout près de l'entrée, une section pourrait devenir une penderie pour les manteaux, souligne Ginette. L'autre section, accessible de la cuisine, pourrait servir d'armoire pour ranger l'aspirateur.

Adieu salle de bains, la cuisine occupe tout l'espace à l'arrière. La fenêtre, qui est agrandie, éclaire la pièce. Un immense plan de travail longe le mur et se prolonge jusqu'au centre de la cuisine. L'évier et le lave-vaisselle font face à la salle à manger.

«Ce comptoir serait très pratique, indique Louis. Nous pourrions mettre dessus nos sacs d'épicerie. Nous entrons toujours par l'arrière, car la voiture est stationnée sur le côté.»

La seconde proposition exige moins de travaux, indique Guy Demers. La salle de bains devient un cabinet de toilette très discret, grâce à l'armoire qui le sépare de la cuisine et de la porte coulissante double qui le cache de la vue.

Le plan de travail est prolongé jusqu'à proximité de la porte, à l'arrière. L'évier est placé devant la fenêtre. Le réfrigérateur, encastré, se trouve à côté de l'ouverture menant à la cuisine. Le garde-manger, de l'autre côté du couloir, conserve sa vocation.

Une ouverture d'environ 1 mètre est pratiquée, par ailleurs, entre la salle à manger et le salon, afin de conserver un maximum d'espace de rangement. «Juste cela, cela peut faire une grande différence, croit Guy Demers. Comme il s'agit d'un mur porteur, vous n'aurez pas besoin, dans ce cas-ci, d'installer une poutre. Un linteau suffira.»

Ginette et Louis préfèrent la seconde proposition, qui leur permet de conserver un cabinet de toilette au rez-de-chaussée. «L'espace est transformé, mais je n'aurai pas à faire autant de travaux, indique Louis. Je pourrai, de plus, y aller par étape. Je commencerai par ouvrir un peu entre le salon et la salle à manger. Si nous aimons cela, nous pourrons toujours ouvrir davantage.»

Le coût? Dans les deux cas, la cuisine est entièrement rénovée et la salle de bains est détruite. Il faudrait dépenser environ 25 000$ pour réaliser la première proposition, estime Guy Demers. La seconde option, qui exige moins de démolition, coûterait environ 5000$ de moins, même si elle entraîne l'aménagement d'un cabinet de toilette. Comme Louis effectuera la plupart des travaux, sa facture sera beaucoup moins élevée.

PLAN DE L'EXISTANT: il y a une salle de bains à côté de la cuisine, qui compte peu de plans de travail. Des espaces de rangement se trouvent entre le salon et la nouvelle salle à manger.

PROPOSITION 1: la salle à manger est ouverte sur le salon. L'espace de rangement entre les deux pièces est déplacé. Une ouverture, près de l'entrée, donne accès à la cuisine, qui occupe tout l'espace à l'arrière. La fenêtre est agrandie. Un immense plan de travail se prolonge jusqu'au centre de la pièce.

PROPOSITION 2: Le cabinet de toilette est très discret. Le plan de travail est prolongé jusqu'à proximité de la porte. Le réfrigérateur, encastré, se trouve à côté de l'ouverture menant à la cuisine. Une petite ouverture est pratiquée entre la salle à manger et le salon pour conserver un maximum d'espace de rangement.

 OBJECTIFS

 - Agrandir la cuisine

 - Conserver la salle de bains

 - Ouvrir devant la porte d'entrée pour avoir un accès direct à la cuisine

 - Réaménager l'ancienne penderie entre la salle à manger et le salon

BUDGET

 - Environ 20 000$ ou 25 000$, selon les propositions

 

Photo Patrick Sanfaçon, La Presse

Dans les deux propositions, Guy Demers crée un passage vers la cuisine, tout près de l'entrée. «Quand on pénètre dans l'appartement, on fait face à un mur», déplore Ginette.