Suzanne Goulet et Marius St-Pierre viennent d'acheter le duplex qui a appartenu au cours des 40 dernières années à la mère de Suzanne. Avant d'y emménager, ils désirent effectuer certains travaux.

Suzanne Goulet et Marius St-Pierre viennent d'acheter le duplex qui a appartenu au cours des 40 dernières années à la mère de Suzanne. Avant d'y emménager, ils désirent effectuer certains travaux.

Ils ont l'intention de rénover la cuisine, dont les armoires de chêne datent de 1984. «On veut la rajeunir», explique Marius. La salle de bains turquoise, pratiquement intacte depuis la construction de la maison, en 1968, subira aussi quelques modifications. De plus, le mur qui ferme l'escalier menant au sous-sol, et qui forme un couloir près de l'entrée, sera enlevé.

«Ma mère l'a fait installer pour ne plus entendre la musique de ses ados au sous-sol, se souvient Suzanne, qui a habité cinq ans dans la maison avant de se marier. Nous, nous n'avons pas d'ados! J'aimerais mieux que ce soit ouvert.»

Les deux filles du couple, en effet, ont 28 et 30 ans. Elles volent depuis longtemps de leurs propres ailes. Les deux pieds sur terre, Suzanne et Marius ne désirent pas se lancer dans de folles dépenses. Ils ont acheté le duplex, situé à Anjou, pour être près du complexe où vient d'emménager la mère de Suzanne. Ils ont l'intention, lorsque leur présence ne sera plus requise, de vendre l'immeuble et de retourner vivre à Laval. «La vie nous mène ici, dit doucement Suzanne. Nous verrons plus tard ce que nous ferons.»

L'architecte Guy Demers leur soumet deux propositions. Dans les deux cas, il enlève le mur fermant l'escalier et la porte qui lui donne accès. Il abat aussi la cloison entre le salon et l'entrée. L'espace devient alors dégagé.

Dans les deux options, par ailleurs, l'architecte élimine la penderie de la chambre adjacente à la cuisine, le petit placard voisin et la penderie où sont rangés les manteaux. Cette dernière est avancée et prend place désormais devant le vestibule.

«Ce sera plus intime en entrant, apprécie Suzanne. On ne verra pas tout d'un seul coup d'oeil!»

La première proposition est la plus simple, indique Guy Demers. La disparition des deux penderies et du placard, à côté de la chambre, permet d'agrandir la salle à manger.

La table prend place dans l'espace ainsi libéré. La cuisine, linéaire, gagne beaucoup de plans de travail et un grand garde-manger, le long du mur. De l'autre côté, seul le réfrigérateur demeure, afin de dégager l'accès à la porte-fenêtre. Il prend place à côté de la nouvelle penderie de la chambre adjacente, qui a doublé de superficie.

Le salon, qui n'est plus séparé de la cuisine par des portes françaises, est très ouvert.

«Nous conservons les trois chambres au rez-de-chaussée, constate avec satisfaction Suzanne. C'est important, car Marius a son bureau à domicile. C'est aussi préférable pour la revente.»

Deuxième proposition

Dans la seconde proposition, la cuisine est considérablement agrandie en éliminant la petite chambre adjacente. À l'abri des regards, elle est dotée d'un immense plan de travail de forme arrondie, qui fait aussi office de comptoir-lunch. Des tabourets sont disposés tout autour. Un immense garde-manger de style walk-in occupe un des coins, à côté du réfrigérateur. L'évier prend place devant la fenêtre de l'ancienne chambre.

La table se trouve dans un espace aussi vaste que dans la première proposition. Le couloir devant les chambres et la salle de bains est toutefois élargi, pour y installer deux placards.

De prime abord, Suzanne et Marius préfèrent la première proposition. «Elle est plus pratique, plus facile à réaliser et moins traumatisante», estime Marius.

«La cuisine demeure très fonctionnelle, convient Guy Demers. Et il n'y a plus d'espace perdu. D'ailleurs, si vous rénovez dans le but de revendre la maison avant cinq ans, ne dépensez pas trop.»

Au fil de la conversation, les nouveaux propriétaires se mettent toutefois à regarder la seconde proposition de plus près et à y voir certains avantages.

«On n'avait pas imaginé qu'on pourrait avoir une si grande cuisine, indique Suzanne, qui adore cuisiner. Cela ouvre de nouveaux horizons! J'aime le grand plan de travail rond, qui sert aussi de comptoir-lunch. Et j'aime la division entre la cuisine et la salle à manger. On ne me verra pas cuisiner.»

«Hum, cela tourne dans ma tête, poursuit-elle. On ne voulait pas sacrifier une chambre, mais on va y réfléchir!»

Le coût? Dans les deux cas, la cuisine est entièrement rénovée et le couloir de l'entrée est éliminé. Il faudra dépenser environ 22 500$ pour réaliser la première proposition, estime Guy Demers. La seconde option, qui entraîne davantage de travaux, coûtera environ 7500$ de plus. La rénovation de la salle de bains est en sus.

OBJECTIFS

- Rajeunir la cuisine

- Conserver trois chambres au rez-de-chaussée

- Enlever le mur fermant la cage d'escalier, près de l'entrée

- Rénover la salle de bains

- Revendre la maison dans quelques années

BUDGET

- Environ 22 500$ ou 30 000$ (selon les propositions)

PLAN DE L'EXISTANT: Suzanne Goulet et Marius St-Pierre désirent rénover la cuisine. Ils veulent aussi enlever le couloir, près de l'entrée. La penderie de la chambre adjacente à la cuisine, le petit placard voisin et la penderie où sont rangés les manteaux forment un bloc, qui est éliminé dans les deux propositions.

PLAN DE LA PROPOSITION 1: La salle à manger est agrandie. La cuisine, linéaire, gagne beaucoup de plans de travail et un grand garde-manger, le long du mur. De l'autre côté, seul le réfrigérateur demeure, afin de dégager l'accès à la porte-fenêtre. Il prend place à côté de la nouvelle penderie de la chambre adjacente. Le couloir près de l'entrée est éliminé. Le salon est très ouvert. La penderie se trouve désormais devant l'entrée.

PLAN DE LA PROPOSITION 2: La cuisine est considérablement agrandie en éliminant la chambre adjacente. À l'abri des regards, elle est dotée d'un immense plan de travail de forme arrondie, qui sert aussi de comptoir-lunch. Un immense garde-manger de style walk-in occupe un des coins. L'évier prend place devant la fenêtre de l'ancienne chambre. Le couloir devant les chambres et la salle de bains est élargi, pour installer deux placards. Ils se trouvent derrière la nouvelle penderie.

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Vous voulez changer de maison sans déménager? L'architecte Guy Demers se rend chez des lecteurs de La Presse et les aide à résoudre leurs problèmes d'aménagement. Nous publions ses propositions en espérant qu'elles sauront vous inspirer. Vous pouvez contacter Guy Demers par courriel à gdemers@lapresse.ca, en lui laissant votre numéro de téléphone. Il ne vous rappellera que si vous êtes sélectionné.

 

Photo Robert Mailloux, La Presse

La cuisine a été rénovée pour la dernière fois en 1984. Suzanne Goulet et Marius St-Pierre veulent la rajeunir.