Ginette Bernier a élevé ses trois enfants dans le duplex qu'elle a acheté il y a 17 ans, dans le nord de Montréal. Lorsque sa fille et ses deux fils étaient petits, le rez-de-chaussée cloisonné répondait parfaitement à ses besoins. Ce n'est plus le cas. Elle veut maintenant ouvrir davantage pour recevoir parents et amis en tout confort... et en grand nombre.

Ginette Bernier a élevé ses trois enfants dans le duplex qu'elle a acheté il y a 17 ans, dans le nord de Montréal. Lorsque sa fille et ses deux fils étaient petits, le rez-de-chaussée cloisonné répondait parfaitement à ses besoins. Ce n'est plus le cas. Elle veut maintenant ouvrir davantage pour recevoir parents et amis en tout confort... et en grand nombre.

 Elle aime que sa maison soit un lieu de rassemblement. Elle rêve d'une salle à manger ouverte sur le salon, où tous seraient enfin à l'aise.

 «J'arrive à entasser une douzaine de personnes autour de la table de la cuisine, explique-t-elle. C'est très chaleureux, convivial et bruyant! Mais ce pourrait être plus confortable. Cela m'ennuie de demander à quelqu'un de bouger pour ouvrir une porte d'armoire. Et il n'y a pas de place pour d'éventuelles chaises hautes!»

 Sa fille, Andréanne, a 25 ans, tandis que ses deux fils, Charles-Étienne et Jean-René, ont respectivement 23 ans et 20 ans. Elle pense à l'avenir...

 Son projet: transformer la pièce qui abrite son bureau, en face de la cuisine, en une salle à manger. Elle rendrait par ailleurs l'espace très ouvert en abattant le mur entre la future salle à manger et le salon. «À Noël, je veux qu'on puisse voir le sapin dans le salon, pendant qu'on réveillonne», s'exclame-t-elle.

 L'architecte Guy Demers trouve son idée très logique. «Mais que faites-vous avec le coin dînette, demande-t-il. Je ne suis pas à l'aise avec l'idée de laisser un espace vide.»

Il lui soumet deux propositions. Dans les deux cas, il élimine deux des murs qui ceinturent la future salle à manger. Elle est ainsi ouverte sur la cuisine et le salon. Comme le mur longeant le corridor est porteur, il conserve une colonne et prévoit l'installation d'une poutre, à la hauteur du plafond. «Il est essentiel de consulter un ingénieur en structure», rappelle-t-il.

 Il suggère, par ailleurs, deux façons différentes de réaménager la cuisine. Dans les deux plans, il réserve un espace au réfrigérateur... et au congélateur. Ginette y tient: «Beaucoup installent leur congélateur dans le sous-sol, fait-elle remarquer. Je refuse de passer ma vie dans l'escalier!»

 Dans la première proposition, Guy Demers réduit l'ouverture de la cuisine et crée plutôt deux passages, de part et d'autre d'une unité de rangement abritant notamment le four à micro-ondes. «Cela permet de libérer les plans de travail», précise-t-il.

 Le réfrigérateur et le congélateur prennent place à côté d'un vaste garde-manger, dans l'espace laissé vacant en enlevant la table de la cuisine. Un grand plan de travail longe le mur mitoyen. Il s'élargit et s'arrondit en son extrémité pour y travailler en toute aise. Les membres de la famille pourront aussi s'installer tout autour pour jaser, manger... ou aider à préparer les repas.

 «Les travaux sont plus importants que je ne le pensais, souligne Ginette. Je n'ai pas porté attention à ce que deviendrait la cuisine. Mais ce serait magnifique! Je n'ai jamais eu un coin pour déjeuner. Il serait baigné de lumière!»

 La propriétaire sursaute en voyant la seconde proposition. Un immense plan de travail, en diagonale, rend l'espace très dynamique. À l'arrière, tout le long, se trouve une tablette, légèrement surélevée. «C'est très pratique pour y mettre les petits appareils électriques et les épices, explique Guy Demers. Le plan de travail est ainsi dégagé et vous pourrez vous étaler pour cuisiner.»

 Il gruge par ailleurs le corridor pour encastrer le réfrigérateur et le congélateur. Les deux appareils sont ainsi à égalité avec les deux garde-mangers adjacents.

 «C'est avant-gardiste, apprécie Ginette, séduite par le plan de travail en biais. Cela donne un air de modernité à la maison, qui a été construite vers 1950 et est traditionnelle. La grande tablette à l'arrière m'excite! Avec ces changements, j'ai le sentiment de déménager. C'est chouette!»

 Dans la salle à manger, elle ne prévoit placer qu'une table et des chaises. Rien de plus. Elle veut laisser les coins libres pour ajouter éventuellement des chaises hautes. «On peut se permettre d'espérer», dit-elle en riant.

 Le coût? Dans les deux cas, il faut rénover entièrement la cuisine. Il faut aussi installer une poutre au plafond, car un des deux murs éliminés pour ouvrir davantage la future salle à manger, est porteur. La première proposition entraînerait des travaux d'environ 25 000$, estime Guy Demers. La seconde option coûterait environ 5000$ de plus. En grugeant dans le corridor pour installer le réfrigérateur et le congélateur, il faut en effet ouvrir une partie du second mur porteur. Il faut donc installer une deuxième poutre. La cuisine compte aussi plus d'armoires et un plus grand plan de travail. La facture s'élèverait donc à environ 30 000$.

 OBJECTIFS

 - Ouvrir davantage le rez-de-chaussée

 - Recevoir parents et amis en tout confort

 - Aménager une salle à manger dans la pièce qui fait face à la cuisine

 - Pouvoir mettre des chaises hautes dans la salle à manger

 BUDGET

 - 25 000$ ou 30 000$ selon les propositions

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Vous voulez changer de maison sans déménager? L'architecte Guy Demers se rend chez des lecteurs de La Presse et les aide à résoudre leurs problèmes d'aménagement. Nous publions ses propositions en espérant qu'elles sauront vous inspirer à votre tour. Vous pouvez contacter Guy Demers par courriel à gdemers@lapresse.ca, en lui laissant votre numéro de téléphone. Il ne vous rappellera que si vous êtes sélectionné.

 

Plan existant: Le rez-de-chaussée est cloisonné. Ginette Bernier veut enlever deux des murs qui ceinturent la future salle à manger (actuellement un bureau), pour l'ouvrir sur la cuisine et le salon.<br> <br> Proposition 1: Le réfrigérateur et le congélateur sont à côté d'un vaste garde-manger. Un grand plan de travail longe le mur mitoyen. Il s'élargit et s'arrondit en son extrémité pour y travailler en toute aise. <br> <br> Proposition 2: Un immense plan de travail, en diagonale, rend l'espace dynamique. Le réfrigérateur et le congélateur grugent de l'espace dans le corridor pour être à égalité avec les deux garde-mangers adjacents.