Philippe Dutel a voyagé beaucoup et travaillé en rénovation résidentielle intérieure et extérieure (patios, vérandas, galeries, etc) pendant de nombreuses années. Le camping, pour lui, c'est un mode de vie. Il a apporté des modifications structurelles à la tente usuelle, ajoutant ainsi une touche de confort.

Pour lui, «créer, réfléchir, traduire physiquement ce qu'on peut imaginer» sont une composante du bonheur. Bâti sur une quinzaine de pilotis, son chalet en toile repose sur une plate-forme de 30 pieds sur 18. L'abri proprement dit fait 18 sur 20 et le patio 18 sur 10. L'intérieur est tapissé de feuilles de contreplaqué.

M. Dutel a fait l'achat d'une toile anti-moisissure, ininflammable, différente des gros canevas habituels qui peuvent rétrécir. Il a choisi une toile maritime, faite du même matériau que les auvents, la Sunbrella. Une structure en charpente de «4x4 et 2x4», à la fois solide et décorative, arme l'intérieur. «La hauteur du chalet est utile pour chasser l'humidité. Mais surtout pour l'élévation. D'ici, je vois le mont Orford. À ras de terre, je n'aurais pas cette vue.»

Le chalet comporte une cuisinette, un chambre avec lit Queen et lit gigogne. Il y a également un sofa-lit et un fauteuil. On peut y installer l'eau avec une pompe à main, comme pour un chalet, assure M. Dutel. Ici, il y a une toilette sèche à l'extérieur mais une toilette à compost serait aussi envisageable en ajoutant des divisions. «Il existe des tentes comme ça sur pilotis, au Kenya en Tanzanie, pour se protéger des bêtes sauvages. Mon projet au départ, était d'en faire un village, avec deux tentes communautaires. Un genre de camping de luxe.»

philippedutel@hotmail.com

Photo: fournie par Philippe Dutel

L'intérieur. Une structure comme dans les chalets.