La demande d'ouvriers de la construction est souvent saisonnière. Alors, les entreprises se disputent la main-d'oeuvre et «crient» à la pénurie. Mais si elles étaient plus nombreuses à étaler, dans la mesure du possible, leurs activités sur toute l'année, cela amortirait le choc, croit la Commission de la construction du Québec (CCQ).

La demande d'ouvriers de la construction est souvent saisonnière. Alors, les entreprises se disputent la main-d'oeuvre et «crient» à la pénurie. Mais si elles étaient plus nombreuses à étaler, dans la mesure du possible, leurs activités sur toute l'année, cela amortirait le choc, croit la Commission de la construction du Québec (CCQ).

 «En août et septembre spécialement, les besoins en main-d'oeuvre sont considérables au Québec. Ensuite, de nombreux travailleurs ramassent progressivement leurs outils», déplore André Martin, porte-parole de la CCQ. Cela, trouve-t-il, est presque un non-sens.

 Comment alors justifier, d'après lui, que les briqueteurs-maçons (apprentis et compagnons au nombre de 4500), plâtriers et carreleurs n'aient en moyenne travaillé, en 2006, que 791, 705 et 707 heures respectivement* ? Ce qui correspondant à 20 semaines ici, près de 18 là.

 Quant aux 133 000 travailleurs de la construction du Québec, ils n'auraient fait en moyenne, l'année dernière, que 926 heures. Soit 24 semaines.

 Le reste du temps, d'après la CCQ, il y a vraisemblablement de la main-d'oeuvre qui se perd. La pénurie lui paraît donc relative.

 * Données fondées sur les déclarations d'heures travaillées faites par les employeurs, sauf ceux de la rénovation, auprès de la CCQ.