Les anciens murs mitoyens qui séparent deux propriétés sont construits en maçonnerie de briques ou de blocs de béton, mais ils ne sont pas nécessairement bien insonorisés. En fait, ils sont souvent très mal insonorisés, car les blocs creux et les trous dans le mortier permettent au son de voyager facilement d'une maison à l'autre.

Les anciens murs mitoyens qui séparent deux propriétés sont construits en maçonnerie de briques ou de blocs de béton, mais ils ne sont pas nécessairement bien insonorisés. En fait, ils sont souvent très mal insonorisés, car les blocs creux et les trous dans le mortier permettent au son de voyager facilement d'une maison à l'autre.

 Attention aux murs de briques apparents

 Pour obtenir un cachet ancien à l'intérieur de leur propriété, les propriétaires de vieilles maisons de ville enlèvent souvent les plâtres qui recouvrent les murs mitoyens faits de maçonnerie de briques. Si le mur est constitué de seulement deux épaisseurs de briques, je vous déconseille d'enlever le plâtre, car vous enlèverez aussi une bonne partie de l'insonorisation. Il est plus logique de laisser les plâtres en place et de coller de la pierre mince décorative sur le mur pour ne pas réduire son effet acoustique.

 Cependant, si la transmission du bruit est déjà un problème, l'ajout d'une pierre mince ne réglera rien. Il faut d'abord désolidariser les deux côtés du mur mitoyen en ajoutant une paroi souple de votre côté du mur. Cette action sera aussi bénéfique pour votre voisin.

 Il y a deux façons de faire.

 Poser une cloison indépendante

 Pour obtenir un mur insonorisé, la seule solution performante consiste à recouvrir le mur de nouvelles plaques de plâtre vissées à une structure souple désolidarisée du mur mitoyen. La première technique consiste à faire un nouveau mur en colombages de bois ou de métal, indépendant, qui n'est pas appuyé au mur de maçonnerie. On remplit le mur de fibres de verre en matelas en prenant soin d'appuyer l'isolant sur le mur de briques pour empêcher que le son voyage derrière la nouvelle cloison. On visse ensuite un placoplâtre de 16 mm ( 5/8 po ), de type X (plus lourd), sur les colombages. Il n'est pas nécessaire d'utiliser un isolant de fibres de verre de qualité «acoustique». L'augmentation de performance acoustique étant assez mince avec l'isolant ordinaire, qui est beaucoup moins cher.

 La cloison indépendante désolidarise parfaitement le mur mitoyen et les nouvelles plaques de plaque (gyproc). Cependant, elle a l'inconvénient de prendre un espace minimal de 90 mm ( 3-1/2 po).

 Utiliser les fourrures résilientes

 La deuxième méthode consiste à poser un isolant de fibres de verre d'une épaisseur d'environ 45 mm ( 1-3/4 po) sur le mur. On obtient cette épaisseur en séparant un matelas de 90 mm (3-1/2 po) en deux, ce qui se fait facilement. On visse, ou on cloue, ensuite des fourrures métalliques résilientes à l'horizontal, à tous les deux pieds, en écrasant légèrement l'isolant. Visser ensuite un panneau de placoplâtre de 16 mm (5/8 po) dans les fourrures résilientes. La fibre de verre écrasée sera bombée entre les fourrures et poussera sur le placoplâtre. Ce sera bénéfique pour empêcher le placoplâtre de vibrer et de transmettre le son. Pour être efficaces, les fourrures horizontales doivent être posées en les vissant dans le bas, jamais dans le haut, sinon le poids des plaques de plâtre poussera la fourrure sur le mur, ce qui réduira leur rendement acoustique. En couvrant toute la surface du mur, l'isolant empêchera aussi la circulation du son à l'horizontal comme à la verticale.