Lors de la réfection de la membrane d'un toit plat on peut en profiter pour mieux isoler le plafond situé sous le toit. Cependant, il faut bien respecter les règles de l'art pour que l'isolation soit efficace et pour éviter des problèmes de condensation et de pourriture dans l'entre-toit. Voici les points les plus importants à surveiller lors de ces travaux.

Lors de la réfection de la membrane d'un toit plat on peut en profiter pour mieux isoler le plafond situé sous le toit. Cependant, il faut bien respecter les règles de l'art pour que l'isolation soit efficace et pour éviter des problèmes de condensation et de pourriture dans l'entre-toit. Voici les points les plus importants à surveiller lors de ces travaux.

 Est-ce que ça vaut l'investissement?

 En moyenne, l'isolation d'un toit plat ajoute environ 3$ du pied carré de toiture mais permet des économies de chauffage (et de climatisation) de 10 à 15%. Cependant, certains toits existants ont aussi de fortes fuites d'air qui augmentent les coûts de chauffage. Dans ce cas, l'isolation empêche aussi ces fuites d'air importantes et peut réduire les coûts de chauffage jusqu'à 30%. De manière générale, plus vos coûts de chauffage sont élevés, plus l'isolation du toit aura un impact important.

 Attention à la structure

 En isolant les toits existants, on favorise l'accumulation de neige car on empêche la chaleur de la maison de faire fondre la neige sur le toit. La structure des toits construits avant 1950 est souvent trop faible pour supporter ce surplus de poids. Avant de faire isoler le toit, il est donc essentiel de faire vérifier sa structure par une personne compétente pour évaluer le degré de pourriture et la résistance structurale du toit. Si la structure s'avère trop faible on pourra ensuite décider de la renforcer ou de ne pas isoler le toit.

 L'isolant au bon endroit

 La structure des toits plats est généralement composée de deux structures indépendantes. De solives de toits qui soutiennent le plâtre et de chevrons de toit qui supportent la couverture. Pour être performant, l'isolant devrait être posé entre les solives de plafond afin d'éviter que l'air chaud de la maison fuie par les murs extérieurs. De l'isolant supplémentaire peut être injecté par-dessus les solives pour atteindre un facteur d'isolation de R-30. Par contre, l'isolant doit laisser un espace libre de ventilation de 1 pouce (2,5 cm) sous les chevrons pour ne pas entraver la circulation de l'air sous le toit. Ainsi il ne se produira pas de condensation et on évitera les problèmes de pourriture.

 La cellulose soufflée

 L'isolant le plus utilisé pour ces travaux est la fibre cellulosique en vrac. Fabriqué de papier recyclé, cet isolant est traité pour être ignifuge et imputrescible. Lorsqu'elle est soufflée à une forte densité de 3 à 4 lbs par pied cube la fibre cellulosique devient aussi un bon pare-air. Elle a alors une double efficacité; elle retient la chaleur radiante et elle empêche les fuites d'air chaud. Pour obtenir une plus grande étanchéité on peut aussi sceller avec de l'uréthane les joints des percées mécaniques du plafond comme le drain et les évents ainsi que la rencontre du plafond et des murs de maçonnerie. S'il est bien scellé contre les fuites d'air humide, le plafond n'aura pas besoin de pare-vapeur supplémentaire.