Les fenêtres à haut rendement énergétique, comme celles homologuées Energy Star, s'imposent de plus en plus sur le marché.

Les fenêtres à haut rendement énergétique, comme celles homologuées Energy Star, s'imposent de plus en plus sur le marché.

 Ce qui les distingue? Elles possèdent un double ou un triple vitrage et ont un gaz inerte (argon ou krypton) entre les vitres. Elles sont recouvertes d'une fine pellicule transparente à faible émissivité (low e). Des intercalaires à faible conductivité séparent les vitres. Les cadres sont isolés. D'une grande étanchéité, ces fenêtres ont de plus obtenu une cote énergétique élevée.

 Plusieurs fenêtres très efficaces répondent aux exigences du programme canadien, sans en porter le sceau. Ainsi, les fenêtres des maisons Novoclimat ne doivent pas être homologuées Energy Star. Elles doivent, par contre, satisfaire sensiblement aux mêmes normes.

 «C'est plus simple pour les inspecteurs lorsque les fenêtres sont homologuées Energy Star, souligne toutefois Benoît Légaré, conseiller à l'Agence de l'efficacité énergétique du Québec. Ils n'ont pas besoin de vérifier les différents critères.»

 Grâce au programme, les consommateurs ont dorénavant certains points de référence. «Dans ce domaine, plusieurs manufacturiers avancent des choses difficiles à vérifier, déplore Steve Hopwood, responsable des produits de fenêtrage au sein du programme Energy Star, à l'Office de l'efficacité énergétique. Les consommateurs ont maintenant une assurance raisonnable que l'information présentée est correcte.»

 Il est très facile de s'y retrouver: il suffit de s'assurer que les produits conviennent à la zone climatique où on habite. Le climat variant dans tout le pays, quatre zones ont été établies. Il fait plus froid progressivement de la zone A à la zone D, et les niveaux d'efficacité énergétique sont plus stricts d'une zone à l'autre. Montréal, Québec et Sherbrooke, par exemple, se trouvent dans la zone B, tandis que Val-d'Or et Baie-Comeau sont dans la zone C. Schefferville est située dans la zone D.

 Le programme, instauré au Canada en avril 2004, force l'industrie à se réglementer, se réjouit Sylvie O. Desroches, présidente de l'Association des industries de produits verriers et de fenestration du Québec. «Il encourage aussi les manufacturiers qui font de bonnes fenêtres à persévérer», précise-t-elle.

 Concevoir les premières fenêtres en aluminium homologuées Energy Star au Canada fut tout un défi, souligne Michel Fafard, président de GIT Portes et fenêtres. «Beaucoup se plaignaient que l'aluminium était froid, explique-t-il. Nous avons fait beaucoup d'essais et d'erreurs pour minimiser les pertes thermiques. Nous tenions à allier la durabilité de l'aluminium avec les nouvelles exigences.»

 Pour encourager l'achat de fenêtres homologuées Energy Star, le programme fédéral écoÉnergie Rénovation accorde 30$ pour chacune des fenêtres remplacées par des modèles homologués Energy Star. Le Fonds en efficacité énergétique de Gaz Métro accorde dans ce cas une subvention de 5$ le pied carré. Hydro-Québec, de son côté, effectue une campagne de sensibilisation. Jusqu'au 20 avril, les consommateurs qui se procureront des fenêtres homologuées Energy Star pourront participer au tirage de 20 téléviseurs grand écran ACL haute définition.

 Ceux qui visent la certification LEED lorsqu'ils rénovent un immeuble optent aussi pour des fenêtres homologuées Energy Star. Ce fut notamment le cas des architectes Ronald Rayside et Emmanuel Blain-Cosgrove, qui ont chacun déployé beaucoup d'imagination et d'efforts pour rendre leurs bâtiments parmi les plus verts au pays.

 «Que les gens se soucient de l'environnement ou de leur portefeuille, ils y trouveront leur compte en optant pour des fenêtres performantes, estime M. Blain-Cosgrove. Ils paient un peu plus cher pour des produits d'une grande efficacité énergétique, mais ils réaliseront des économies en frais de chauffage. C'est un investissement qui se paie tout seul.»

 Renseignements: www.oee.nrcan.gc.ca/energystar (cliquer sur produits qualifiés)