Toute rénovation exige une bonne dose de planification et couronne un processus de longue haleine. Une fois par mois, nous ferons découvrir des projets de diverses envergures, qui pourraient donner des idées.

Lorsqu’ils ont su qu’ils attendaient un troisième enfant, Marie-Michèle Asselin et Alexandre Turgeon ont décidé de rénover leur maison, à Pointe-Claire, plutôt que de déménager.

Ils aiment leurs voisins, l’esprit de solidarité qui règne dans leur rue, ainsi que leur quartier. Ils ne se voyaient pas habiter ailleurs. Le prix des maisons avait par ailleurs commencé à grimper. Le coût aurait été le même, qu’ils agrandissent leur demeure ou qu’ils en achètent une autre plus spacieuse.

Ils ont acquis leur maison en 2013, séduits par la chaleur qu’elle dégageait et la grandeur du terrain. Leur aîné, Henri, n’avait que 2 semaines quand ils l’ont visitée pour la première fois. Déjà, l’habitation, construite en 1954, répondait tout juste à leurs besoins avec ses deux chambres et sa petite salle de bains, à l’étage, aménagées dans les combles. Romane s’est ajoutée deux ans plus tard. La venue d’Adèle les a amenés à soupeser leurs options.

« La grandeur du salon, de la cuisine et de la salle à manger, au rez-de-chaussée, nous convenait, souligne Alexandre Turgeon. Nos besoins étaient vraiment en ce qui concerne le nombre de chambres, à l’étage. »

Il y avait déjà une terrasse, à l’arrière. On ne voulait pas que la maison, en l’agrandissant, empiète sur la cour.

Marie-Michèle Asselin

  • L’étage a été agrandi, dont une partie en porte-à-faux.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    L’étage a été agrandi, dont une partie en porte-à-faux.

  • L’étage compte quatre chambres spacieuses et une salle de bains.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    L’étage compte quatre chambres spacieuses et une salle de bains.

  • L’étage est désormais deux fois plus grand.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    L’étage est désormais deux fois plus grand.

  • Une porte-fenêtre a été installée dans le salon.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    Une porte-fenêtre a été installée dans le salon.

1/4
  •  
  •  
  •  
  •  

Ils ont donc opté pour une rallonge en porte-à-faux de 30 pi de largeur sur 9 pi de longueur (9,1 m sur 2,7 m), qui s’étend au-delà du mur arrière de la demeure, au-dessus de la terrasse, entièrement réaménagée.

« On aime beaucoup manger à l’extérieur, précise Mme Asselin. La terrasse couverte nous permet d’être dehors pendant trois saisons, même quand il pleut. On a vraiment gagné une pièce supplémentaire. »

Les travaux ont mis du temps avant de se mettre en branle. Un premier entrepreneur leur a fait faux bond une semaine avant de commencer. Un second entrepreneur leur a été recommandé par une connaissance, avec qui tout s’est heureusement très bien déroulé. Lorsqu’il a mis le projet en chantier, en mai 2019, Adèle avait 1 an.

Deux fois plus grand

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

La terrasse couverte, en cèdre rouge, permet de manger à l’extérieur, sans empiéter sur la cour.

Le porte-à-faux leur a permis de doubler la superficie de l’espace, à l’étage, en ajoutant une section mesurant en tout 30 pi de largeur sur 15 pi de longueur (9,1 m sur 4,5 m). L’ancien plafond dans la partie existante a par ailleurs été relevé, en remplaçant le toit. Il y a dorénavant quatre chambres spacieuses et lumineuses, dotées de grandes fenêtres.

Tant mieux, puisque la famille s’est de nouveau agrandie. Elle compte dorénavant quatre enfants : Henri (8 ans), Romane (6 ans), Adèle (4 ans) et Simone (1 an). Romane et Adèle partagent la même chambre. Pour l’instant, l’harmonie règne, indiquent les parents. Mais il y a une chambre au sous-sol qui pourra un jour servir.

La nouvelle salle de bains, quant à elle, est dotée d’un plancher chauffant. Elle est méconnaissable.

  • L’ancienne salle de bains, qui n’avait pas été rénovée depuis la construction de la maison, était compacte et comportait un seul lavabo.

    PHOTO FOURNIE PAR MARIE-MICHÈLE ASSELIN

    L’ancienne salle de bains, qui n’avait pas été rénovée depuis la construction de la maison, était compacte et comportait un seul lavabo.

  • La maison, construite en 1954, comportait deux chambres et une petite salle de bains, à l’étage, aménagées dans les combles. Aucune porte ne donnait un accès direct à la cour.

    PHOTO FOURNIE PAR MARIE-MICHÈLE ASSELIN

    La maison, construite en 1954, comportait deux chambres et une petite salle de bains, à l’étage, aménagées dans les combles. Aucune porte ne donnait un accès direct à la cour.

1/2
  •  
  •  

« On est passés d’une baignoire-douche miniature à une baignoire et une douche qui sont séparées, indique Marie-Michèle Asselin. Il y a deux lavabos et on peut être plusieurs en même temps dans la pièce. Cela comble parfaitement nos besoins. »

Un mal pour un bien

Le couple comptait conserver certaines divisions, à l’étage. La découverte d’amiante a cependant bouleversé ses plans. Il a fallu tout dégarnir et repartir à zéro, dans la partie existante. Ce qui fut un mal pour un bien.

« Cela nous a permis de mettre les divisions où on voulait, indique Mme Asselin. Cela nous a aussi amenés à isoler complètement l’étage de la bonne façon. On s’entend que les maisons de ces années-là ne sont pas très bien isolées. »

La nature, par ailleurs, n’a pas collaboré, retardant l’installation et le raccordement des deux toits distincts au-dessus du porte-à-faux et de la section rénovée de la maison. « Il fallait attendre qu’il y ait trois jours de suite sans averse », se rappelle Alexandre Turgeon, qui, avec sa conjointe, a dû multiplier les efforts pour éviter les dégâts d’eau. « Cela a été difficile, parce que le mois de mai 2019 a été très pluvieux. »

Les interventions au rez-de-chaussée ont été limitées à l’installation d’une grande porte-fenêtre dans le salon, à la place de la fenêtre qui s’y trouvait. L’intérieur se trouve depuis plus éclairé et l’accès à la cour est dorénavant direct, puisque la porte menant à l’arrière se trouvait jusqu’alors sur le côté de la cuisine.

« On n’a pas touché à la cuisine parce qu’elle avait été un peu rénovée avant qu’on arrive, précise la propriétaire. Mais c’est la prochaine étape. À mesure que les enfants grandissent, on se rend compte qu’on va avoir besoin de plus d’espace dans la cuisine. »

« Cela va venir », sait-elle déjà.

Les travaux en bref

Durée : 3 mois (de mai à juillet 2019)

Les incontournables : avoir quatre chambres et ne pas rapetisser la cour

Un imprévu : trouver de l’amiante à l’étage

Gros défi (1) : éviter les dégâts d’eau pendant un mois de mai particulièrement pluvieux, alors qu’une bâche recouvrait le porte-à-faux, en attendant l’installation du toit

Gros défi (2) : habiter dans la maison pendant les travaux

Coup de cœur : la terrasse couverte, où la famille se retrouve très souvent pour manger

Entrepreneur : Éric Benoit, Covem construction

Budget : 175 000 $

Dépassement de coût : 25 000 $ (engendré notamment par la découverte d’amiante… et quelques « tant qu’à faire ! »)

Écrivez-nous pour nous raconter vos expériences de rénovations