Comment arriver à décoder toute l’information quand survient un imprévu ? Il y a plusieurs variables et des essentiels à connaître. Est-il réellement possible de calculer efficacement un budget de rénovation ? Oui, mais il faut s’y connaître.

Calculer le vrai budget

Pour obtenir ce que vous voulez, vous aurez peut-être envie d’oublier consciemment certains aspects du projet en vous disant que ça n’a pas d’incidence. Mais parfois, cet « oubli » peut atteindre les 1000 $. Tenez-vous informé des coûts réels des matériaux, surtout actuellement. On peut vite être surpris de la différence entre un budget à « peu près » et les vrais montants.

La différence de prix

On suggère encore de demander au moins deux ou trois soumissions auprès d’entrepreneurs différents. Pour réellement comparer, il est important de demander exactement la même chose à tous les entrepreneurs.

Puis, êtes-vous en mesure de lire correctement une soumission ? Le choix de matériaux durables et de bonne qualité fait une différence sur la durée de vie utile. En plus, ils sont généralement plus beaux, plus faciles d’entretien, ils conservent leur forme et leurs couleurs d’origine. Mais, oui, ils coûtent plus cher.

Il y a aussi ce que l’on ne voit pas, comme des matériaux pour refaire une partie de la structure qui peuvent être de meilleure qualité ou encore le type de quincaillerie pour l’assemblage qui peut être plus durable et sécuritaire bien qu’il coûte parfois quatre fois plus cher qu’une quincaillerie de base. Pour mieux comprendre, posez des questions. Ça vous permettra aussi d’apprendre à mieux connaître l’entrepreneur.

Des yeux bioniques

Ce serait franchement pratique, mais personne n’a d’yeux bioniques pour voir ce qui se cache derrière un mur. Tous les éléments cachés sont difficiles à prévoir avec certitude. Ça le dit, c’est caché ! On peut avoir des pistes : l’âge et le type de la maison, l’accès aux informations concernant des travaux faits auparavant, la lecture des plans d’origine, etc. Mais ce n’est qu’après avoir dégarni les murs que l’on peut poser un vrai diagnostic.

Je peux comprendre qu’après une démolition, c’est embêtant de faire marche arrière. La meilleure chose est de gérer par priorités.

Comment mieux se préparer ? En étant mieux informé. Un bon entrepreneur peut extrapoler sur d’éventuels imprévus en amont pour mieux prévoir le coût. Il se peut que tout soit sain et que l’on suive le plan de base.

En revanche, faites attention aux entrepreneurs qui appellent tout « des extras ». Si par exemple l’entrepreneur s’engage à retirer un mur porteur, selon les plans de l’ingénieur qu’il a acceptés, et que le travail s’avère plus compliqué que ce qu’il avait estimé, il doit réaliser les travaux sans demander d’extra à ses clients. Un contrat solide évite les erreurs de perception, de compréhension et d’imprévus difficiles à chiffrer.

Si votre budget est serré, vous pouvez réserver une somme pour les imprévus. Attention toutefois de ne pas l’utiliser pour les « tant qu’à faire ».

Tant qu’à faire

Plus besoin de présentation pour le « bah tant qu’à faire » qui n’est pas une priorité. Il est responsable de bien des dérapages d’un budget réno. Il bousille toutes les zones, le coût des matériaux, de la main-d’œuvre et de la gestion de projet, en plus d’allonger la fin des travaux. Généralement, personne n’est gagnant. À moins que vous n’ayez un budget sans fond et que votre entrepreneur ne travaille que pour vous. Bien qu’il puisse être accommodant, il ne pourra peut-être pas ajouter de nouvelles tâches à son horaire. La pénurie de main-d’œuvre est bien présente. Autant que possible, tenez-vous-en à l’entente initiale.

On doit tenir compte de nombreux éléments afin de ne pas défoncer le budget initialement prévu. Plus vous serez informé et plus vous serez en mesure d’éviter les mauvaises surprises. Ne tenez rien pour acquis, et surtout, planifiez avec rigueur tous les aspects entourant votre projet de rénovation.

Voyez un exemple de contrat sur le site de la Régie du bâtiment du Québec