Patrick Paquet n'a jamais aimé l'école et pourtant, il aime apprendre. Il a décroché de l'école secondaire avant de reprendre les cours pour se retrouver à l'université... en physique. Mais rien n'y faisait. L'université l'ennuyait, tout comme la formation de charpenterie-menuiserie vers laquelle il s'est finalement tourné.

C'était jusqu'à ce qu'il découvre le trait de charpente, une technique traditionnelle de construction. Sa formation en charpenterie terminée, il pousse sa curiosité jusqu'en France, où il va perfectionner son art en travaillant à la restauration d'églises et de bâtiments anciens.

De retour au Québec, où la technique qu'il a apprise se pratique peu, il travaille sur des chantiers. « Après un an et demi à faire toujours la même maison, j'étais tanné. J'aime me casser la tête, j'aime les défis », dit l'entrepreneur de 36 ans.

Il trouve maintenant ses défis à la tête de Paquet construction urbaine, dont il est le fondateur. 

« Je pourrais faire des bureaux, mais ça ne m'intéresse pas. J'ai besoin que le client arrive le soir et me dise qu'il trouve ça beau. »

- Patrick Paquet

Il collabore étroitement avec des architectes sur des projets qui sont principalement des rénovations résidentielles.

« On a la chance de travailler avec des bureaux émergents comme Atelier Barda ou Pelletier De Fontenay, renchérit sa soeur Marie-Ève, qui s'occupe des communications de l'entreprise. On a la chance de travailler avec des architectes qui se démarquent. »

DE L'ESQUISSE À LA CONCEPTION

L'entrepreneur aime s'impliquer dans les projets qu'il construit dès qu'ils commencent à prendre forme dans la tête de ceux qui les conçoivent.

« Avec Atelier Barda, par exemple, je m'implique dès le début, quand ils font l'esquisse pour le client. Je veux faire de la conception intégrée, où tout le monde discute d'un projet. C'est la relation que je vise avec les architectes : beaucoup de participation, un bel échange d'idées », explique l'entrepreneur.

Patrick Paquet aime faire de belles choses, mais il laisse les architectes avec lesquels il collabore faire le travail de conception.

« Je ne suis pas outillé pour faire ça. J'aime que l'architecte soit architecte et je trouve qu'il a sa place dans les rénovations. Ça donne des résultats uniques, c'est une oeuvre d'art qu'on ne peut pas reproduire. Chaque projet est différent, pensé à long terme », dit-il.

« Le seul défi sur les grosses constructions, c'est la vitesse. Tu peux juste être en compétition avec toi-même et aller plus vite. Il n'y a pas beaucoup de satisfaction. »

Paquet construction urbaine n'est pas que Patrick Paquet. C'est une petite équipe de six personnes, qui emploie notamment une femme au nombre de ses charpentiers.

Et quand l'équipe quitte un chantier une fois le travail terminé, l'ex-décrocheur devenu entrepreneur est satisfait. « Je me dis : on a construit ça, et je suis fier. »

Les bonnes adresses de Patrick Paquet

Éco-Cèdre

« J'y vais pour acheter du cèdre blanc de l'est qui, contrairement au cèdre rouge de l'ouest, vient du Québec. Ils sont très sympathiques et ils ont de très bons prix. »

807, rue Principale, Saint-Donat

Ramacieri Soligo

« Souvent, les architectes avec lesquels je fais affaire choisissent des tuiles qui viennent de ce magasin. Ils ont de magnifiques céramiques. »

815, avenue Querbes, Outremont

BMR Centre de rénovation

« Récemment, nous avons eu un chantier situé près de ce BMR et j'y allais souvent acheter mes matériaux. J'aime encourager les entreprises locales. »

2345, rue Saint-Zotique Est, Montréal