«Les placards débordent», soupire Carole. La disposition des pièces, par ailleurs, leur déplaît. La cuisine est éloignée de la salle à manger, car la salle de bains se trouve entre les deux. La famille mange donc dans la cuisine, autour d'une toute petite table. La salle à manger, qui est utilisée surtout lorsque le couple reçoit, est ouverte sur le salon. Or les deux pièces sont situées à proximité de la chambre des enfants. Une situation qui est loin d'être idéale.

«Les placards débordent», soupire Carole. La disposition des pièces, par ailleurs, leur déplaît. La cuisine est éloignée de la salle à manger, car la salle de bains se trouve entre les deux. La famille mange donc dans la cuisine, autour d'une toute petite table. La salle à manger, qui est utilisée surtout lorsque le couple reçoit, est ouverte sur le salon. Or les deux pièces sont situées à proximité de la chambre des enfants. Une situation qui est loin d'être idéale.

Carole a un rêve: elle aimerait abattre le mur qui sépare la cuisine et la chambre principale pour aménager la salle à manger à l'arrière, avec une vue sur le jardin. La chambre des enfants prendrait la place de la salle à manger et du salon, et deviendrait immense. Le salon occuperait le restant de l'espace. La salle de bains, qui vient d'être rénovée, et la cuisine demeureraient intactes.

Son conjoint et elle prendraient un des deux logements à l'étage. Ils y aménageraient leur chambre, un atelier de couture et de peinture (pour elle) et une pièce où jouer de la musique (pour lui). Benoit, plus terre à terre, ne partage pas son enthousiasme. «Je ne veux pas perdre un loyer», dit-il.

L'architecte Guy Demers n'est pas convaincu, lui non plus, de la nécessité de sacrifier cette source de revenu. Cela s'avérerait très coûteux à long terme, fait-il remarquer. Sans compter que la facture pour rénover le logement à l'étage risque d'être élevée. Celui-ci a en effet été peu entretenu depuis la construction de la maison en 1923.

«Le logement au rez-de-chaussée est profond et large, dit l'architecte. Vous pouvez mieux tirer profit de l'espace.»

Il soumet deux propositions. Dans les deux cas, il réaménage le rez-de-chaussée de façon à répondre aux besoins de la famille sans utiliser le logement à l'étage. Chaque plan comprend trois chambres dotées d'un placard.

Dans la première proposition, la cuisine et la salle de bains sont intouchées, tel que souhaité par le couple. La cuisine, par contre, devient plus fonctionnelle grâce à l'ajout d'un plan de travail. La salle à manger, dotée d'une porte-fenêtre, et le salon leur font face, à l'arrière. Les trois chambres, de même qu'un vaste espace de rangement et une penderie prennent place dans les deux pièces doubles actuelles, à l'avant.

Comme la chambre adjacente à la salle de bains ne comporte pas de fenêtre, l'architecte suggère d'installer un puits de lumière de six pieds sur huit au-dessus. Pour ce faire, il faudra fermer une section dans l'appartement au-dessus et ouvrir le toit afin que la lumière se rende jusqu'en bas.

Carole est un peu déçue. «J'ai de la misère à décrocher de mon rêve», avoue-t-elle.

Il pourrait s'agir d'une première étape, souligne Guy Demers. Si plus tard, Carole et Benoit désirent toujours s'approprier un des deux logements à l'étage, ils n'auront qu'à installer l'escalier sous le puits de lumière. Ils pourront agrandir la chambre à l'avant ou la doter d'une plus grande penderie, de style walk-in. Et ils n'auront pas besoin de toucher au reste du logement.

Dans la seconde proposition, le rez-de-chaussée est presque entièrement refait. La cuisine déménage au centre du logement. Elle est ouverte sur la salle à manger et le salon, à l'arrière. Pour éclairer davantage l'espace, un grand puits de lumière de 8 pieds sur 8 est installé au-dessus de la cuisine et de la salle à manger.

La salle de bains est également déplacée. Un petit corridor est créé pour y accéder, afin que sa porte ne soit pas visible de la cuisine. Une autre porte, en face, donne accès à un espace de rangement. La laveuse et la sécheuse se trouvent au bout du couloir. Une chambre demeure à l'arrière. Les deux autres sont à l'avant.

Carole et Benoit aiment beaucoup le vaste puits de lumière. «C'est cool!», s'exclament-ils en même temps. Mais ils ont peur des coûts. «C'est des bidous», laisse tomber spontanément Benoit.

«À long terme, cela vous coûtera moins cher de faire cela que de rénover le logement à l'étage et de sacrifier un des loyers», répond Guy Demers.

Benoit a un coup de coeur pour cette proposition. Mais la raison l'emporte. Sa conjointe et lui opteront pour la première proposition. «C'est un bon compromis, admet la jeune femme. Mais j'ai encore le rêve d'aménager le logement au-dessus.»

Le coût? La première proposition, facile à réaliser, entraînerait des dépenses d'environ 20 000$, estime Guy Demers. S'il s'agit d'une première phase, les propriétaires devront s'attendre à allonger environ 35 000$ de plus pour aménager l'escalier et effectuer les rénovations à l'étage. Sans compter la perte du loyer. La seconde proposition, qui permet d'obtenir trois chambres fenestrées et de l'espace de rangement en chambardant à peu près tout, aurait une facture d'environ 50 000$. Le loyer ne serait toutefois pas sacrifié.

OBJECTIFS

> Ne plus étouffer

> Réaménager le rez-de-chaussée et s'approprier un des logements au-dessus

> Rapprocher la salle à manger de la cuisine

> Éloigner la chambre des enfants de la salle à manger

> Avoir plus de rangement

Budget

Environ 20 000$, 50 000$ ou 55 000$ selon les propositions.

La salle à manger, qui est utilisée surtout lorsque le couple reçoit, est ouverte sur le salon. Or les deux pièces sont situées à proximité de la chambre des enfants. Une situation qui est loin d'être idéale.