Ils ont eu de nombreuses surprises lorsqu'ils ont emménagé. Un exemple? Ils n'ont pratiquement aucun placard. Pour compenser, ils ont aménagé une vaste penderie, de style walk-in, dans l'ancienne cage d'escalier menant au sous-sol. Mais ils manquent encore cruellement d'espace de rangement. Après avoir remis en état les deux appartements du haut, ils sont maintenant prêts à s'attaquer au rez-de-chaussée.

Ils ont eu de nombreuses surprises lorsqu'ils ont emménagé. Un exemple? Ils n'ont pratiquement aucun placard. Pour compenser, ils ont aménagé une vaste penderie, de style walk-in, dans l'ancienne cage d'escalier menant au sous-sol. Mais ils manquent encore cruellement d'espace de rangement. Après avoir remis en état les deux appartements du haut, ils sont maintenant prêts à s'attaquer au rez-de-chaussée.

Le logement est typique de son époque, avec son long corridor et ses pièces doubles. Le couple utilise très peu la salle à manger, qui est ouverte sur le salon. Non seulement la pièce se trouve-t-elle loin de la cuisine, mais elle est étroite. Julie et Frédéric se sentent coincés lorsqu'ils reçoivent parents et amis.

Leur chambre, par ailleurs, est ouverte sur le bureau, à l'avant. Un rideau sépare les deux pièces. Ils aimeraient ériger un mur pour aménager éventuellement une seconde chambre d'enfant. Leur fillette, Marie-Ange, a la sienne à l'arrière, tout près de la cuisine. Ils désirent, de plus, éliminer le long corridor qui sépare le logement en deux.

«On étouffe et c'est sombre, déplore Julie. On a l'impression que le logement est petit, mais ce n'est pas le cas.»

L'architecte Guy Demers leur soumet trois propositions. Dans les trois cas, l'escalier très abrupt menant au sous-sol est déplacé et le grand placard de style walk-in adjacent est éliminé pour gagner de l'espace. Dans les trois plans, une penderie fait face à la porte d'entrée. La penderie a une double utilité: elle offre du rangement tout en obstruant la vue. Comme l'appartement devient plus ouvert, il importe que les visiteurs ne voient pas tout l'intérieur de la maison en y pénétrant, explique l'architecte. Ce faisant, la circulation est bifurquée. Il faut passer par le salon pour pénétrer dans la maison.

Dans les trois cas, enfin, la chambre à l'arrière gagne un placard en empiétant un peu sur la salle de bains et en rapetissant légèrement.

Dans la première proposition, le vestibule est agrandi. La chambre à l'avant est intouchée. Des portes pliantes vitrées la séparent de l'autre chambre pour laisser pénétrer la lumière. La deuxième chambre gagne un placard en empiétant sur la salle de bains, qui retrouve ses dimensions d'origine.

L'escalier prend place au centre du logement. La cuisine, qui change peu, est ouverte sur la salle à manger et le salon. Un mur longe l'escalier devant la salle de bains pour en camoufler la porte. Celle-ci ne sera donc pas visible de la salle à manger.

Les deux autres propositions sont plus audacieuses: la pièce double disparaît au profit d'une seule chambre, très spacieuse. Le logement ne comptera donc plus que deux chambres. Ce compromis permet toutefois de récupérer beaucoup d'espace. «Oui, les enfants devront dormir dans la même pièce, mais l'espace de vie est privilégié, souligne Guy Demers. La salle à manger et le salon sont plus grands. À l'adolescence, les enfants voudront de toute facon s'installer dans le sous-sol.»

Dans la deuxième proposition, la grande chambre à l'avant est dotée d'un immense placard. Une autre penderie lui fait dos. L'escalier, qui est droit, est aménagé contre la salle de bains, qui a pris de l'expansion. Un petit vestibule donne accès à la salle de bains, pour soustraire les toilettes du regard. Car le restant du logement est entièrement ouvert.

«En éliminant le corridor, l'effet est spectaculaire», souligne l'architecte.

Dans la troisième proposition, l'escalier se trouve de nouveau entre la chambre à l'avant et la salle de bains. Mais il est doté d'un palier, «L'escalier est plus confortable, explique Guy Demers. Et une fois en bas, vous vous retrouvez au centre du sous-sol.»

La salle de bains, encore plus spacieuse, gagne une douche. La cuisine, linéaire, est déplacée au centre de la maison. Elle est ouverte sur le salon, qui est beaucoup plus grand, et sur la salle à manger. Cette dernière se retrouve à l'arrière, avec une vue sur le jardin. Dans ce cas-ci, les colonnes du salon sont éliminées pour permettre une plus grande flexibilité.

De prime abord, Julie préfère la première proposition, plus facile à réaliser. «La cuisine ne change pas, apprécie-t-elle. Les rénovations peuvent se faire par étape. C'est mon choix rationnel. Mais j'aime aussi la troisième proposition, avec la salle à manger à l'arrière et la cuisine au centre. On a alors une vue sur les enfants qui jouent dans le salon.»

Frédéric aime bien la deuxième et la troisième propositions. Mais la dernière est sa favorite. «C'est très ouvert», apprécie-t-il.

Le coût? La première proposition est la plus économique. Elle n'entraîne que le déplacement de l'escalier, un peu de démolition, de même que l'ajout de placards. Le couple ne débourserait qu'environ 10 000$, estime Guy Demers. La deuxième proposition coûterait environ 10 000$ de plus. Elle nécessite davantage de travaux, mais la cuisine est préservée. La troisième proposition, avec le déplacement de la cuisine au centre du logement, aurait la facture la plus élevée: environ 30 000$. Frédéric et Julie, qui sont très habiles de leurs mains et peuvent compter sur l'aide du père de Frédéric, devraient toutefois s'en tirer à meilleur compte.

OBJECTIFS

- Éliminer le couloir pour optimiser l'espace

- Aménager une deuxième chambre d'enfant

- Avoir davantage d'espace de rangement

- Faire pénétrer la lumière

- Avoir une penderie dans l'entrée

BUDGET

- 10 000$, 20 000$ ou 30 000$, selon les propositions

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Vous voulez changer de maison sans déménager? Chaque semaine, l'architecte Guy Demers se rend chez des lecteurs de La Presse et les aide à résoudre leurs problèmes d'aménagement. Nous publions ses propositions en espérant qu'elles sauront vous inspirer à votre tour. Vous pouvez contacter Guy Demers par courriel à gdemers@lapresse.ca, en lui laissant votre numéro de téléphone. Il ne vous rappellera que si vous êtes sélectionné.