«Toutes proportions gardées, plus on s'éloigne des agglomérations urbaines, plus les réparations majeures sont de nécessité. Car les maisons, en milieu rural, sont bâties depuis plus longtemps», déclarait, dernièrement, le président de la SHQ, Pierre Cliche.

«Toutes proportions gardées, plus on s'éloigne des agglomérations urbaines, plus les réparations majeures sont de nécessité. Car les maisons, en milieu rural, sont bâties depuis plus longtemps», déclarait, dernièrement, le président de la SHQ, Pierre Cliche.

Celui-ci prenait la parole à l'occasion du lancement de trois ouvrages de référence en matière d'habitation de nature à permettre aux décideurs, administrateurs municipaux ou constructeurs d'appréhender les conséquences de la mouvance démographique au Québec, d'ici les 15 prochaines années spécialement.

À la campagne, en fait, 22,7 % des maisons ont été construites avant 1946 et 18,8 % avant 1921, contre 13,1 % et 16,2 % en ville. Mais entre 1940 et 1980, on a construit plus en ville (57 %) qu'en milieu rural (49 %).

Or, il appert que 7,8 % des citadins estiment que leur maison a besoin de réparations majeures, par opposition à 10,6 % hors les grandes agglomérations.

Les auteurs de Conditions d'habitation des ménages québécois vivant en milieu rural*, un des trois ouvrages lancés dernièrement par la SHQ, trouvent que rénover n'est pas, à la campagne, aussi viable qu'en ville.

En effet, les revenus des ménages y sont inférieurs aussi bien que la valeur des propriétés, laquelle a généralement pour corollaire la décroissance démographique. Par ailleurs, les coûts de construction sont plus élevés. Entre autres, parce que les gens de métier viennent la plupart du temps de la ville.

D'un autre côté, près de 80 % des ménages habitent des maisons individuelles contre, 38 % en ville.

Pour les villes du Québec, la SHQ estime que 45 575 (10,3 %) habitations construites de 1946 à 1960 nécessitent de gros travaux ; de 1961 à 1980 : 61 780 (6,8 %) ; enfin, de 1981 à 2001: 16 120 (2,3 %). À la campagne, les chiffres sont respectivement de 12 350 (13,8 %), 20 835 (9,9 %) et 6880 (4,1 %).

Finalement, l'Association des détaillants de matériaux de construction du Québec déclare, sur la base de son dernier indice Rénovex, qu'il est dans les habitudes de 82 % des ménages québécois de rénover ou de bricoler. Ce qui, selon elle, est attribuable au vieillissement du parc immobilier.

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Renseignements: www.habitation.gouv.qc.ca et 1 800 463-4315

* Les deux autres ouvrages sont intitulés Les Ménages d'une seule personne et le logement au Québec et L'Évolution démographique et le logement au Québec: rétrospective 1991-2001 et perspectives 2001-2051.