C'est à la qualité des réponses -et des précisions demandées- que l'on pourra juger de la qualité de son fournisseur.

C'est à la qualité des réponses -et des précisions demandées- que l'on pourra juger de la qualité de son fournisseur.

«Les soumissions doivent être claires, précises et détaillées, pas juste un titre avec un total en bas», conseille encore Alain Rousseau.

La pérennité de l'entreprise est aussi un gage de sérieux: demandez depuis combien de temps elle est en affaires. «En construction, beaucoup d'entreprises ferment pour fuir leurs responsabilités», dénonce Charles Tanguay, porte-parole de l'Union des consommateurs.

L'entrepreneur doit détenir une licence de la Régie du bâtiment correspondant aux travaux prévus. On peut le vérifier sur le site Internet de l'organisme. «Une licence spécialisée est l'assurance d'un minimum de compétence», avance Jean-Jacques Préau, porte-parole de l'Office de la protection du consommateur (OPC).

Pour tout ce qui a trait à l'enveloppe extérieure du bâtiment, l'entrepreneur tombe sous la Loi de la protection du consommateur et doit détenir un permis de commerce itinérant délivré par l'OPC.

Où trouver un entrepreneur sérieux? Les principales associations d'entrepreneurs en construction, l'APCHQ et l'ACQ, ont toutes deux mis sur pied des réseaux de spécialistes en rénovation: les bannières Réno-maître et Qualité Rénovation.

Sur le site Internet de Réno-maître, un outil de recherche vous permet de trouver un spécialiste -un électricien par exemple- dans votre région.

Qualité Rénovation fournira cette information par téléphone.

Vous pouvez cependant vous adresser directement à une association d'entrepreneurs dans la spécialité qui vous intéresse. L'Association des maîtres couvreurs du Québec, par exemple, regroupe quelque 85 membres. «Nous faisons des vérifications au plan administratif, technique et juridique», assure la directrice générale de l'organisme, Micheline Bonnaud.

Encore une fois, on doit s'enquérir de la satisfaction des récents clients. Bernard Gaudichon, conseiller en formation et relation avec les partenaires chez Qualité Rénovation, suggère même de visiter l'un d'eux pour vérifier de visu la qualité des travaux. «La meilleure garantie, c'est la qualité de la main-d'oeuvre», expose-t-il.

Le travail au noir? C'est très mal. C'est aussi très tentant. Pour économiser 15 % de taxes, on renonce toutefois à tout recours en cas de problème. Dans le milieu de la réfection de toiture, par exemple, on accole aux couvreurs au noir -rien à voir avec le goudron- le vocable très évocateur de «chaudron». Ce qui donne une indication sur la qualité moyenne de leur travail.

Dénicher un électricien, un plombier

Électriciens et plombiers travaillent au taux horaire ou à forfait, selon l'ampleur des travaux. Pour les travaux de moins d'une journée, appelez deux ou trois entrepreneurs et renseignez-vous sur leur taux horaire. Vérifiez si des frais s'ajoutent, frais de déplacement par exemple. Factureront-ils un nombre d'heures minimum?

Sur son site Internet, la Corporation des maîtres électriciens du Québec (CMEQ) propose un tarif horaire type, qui peut servir de point de comparaison. La Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie du Québec (CMMTQ), donne accès sur le Web à la liste de ses membres, classée par région, municipalité ou secteur.

Pour des travaux de plus grande envergure, il faut demander trois soumissions, «détaillées de telle sorte que le consommateur soit en mesure de faire des comparaisons pour des travaux similaires», conseille Pierre Liberatore, consultant technique à la vice-présidence à la CMEQ.

Une fois qu'un entrepreneur est retenu, il faut s'assurer qu'ils sont membres en règle de la CMEQ ou la CMMTQ. Vérifiez également auprès de la Régie du bâtiment du Québec si la licence d'entrepreneur est valide. «Autrement, si les travaux sont incorrects, le consommateur n'a pas de recours», prévient Pierre Liberatore.

En cas d'urgence -un Niagara dans la cuisine, par exemple-, on n'aura sans doute pas le temps de faire l'ensemble des vérifications recommandées. «Faites au moins deux ou trois téléphones, suggère Jean-Jacques Préau, de l'OPC. Demandez combien ils facturent pour changer un robinet. Il est plus facile de poser la question avant qu'après.»