La maçonnerie en béton léger qu'on peut introduire dans la maison et coller sur les manteaux de cheminée et sur les murs pour donner à s'y méprendre l'aspect massif de la pierre ou de la brique existe depuis plus de 20 ans. Pourtant, à Québec, on n'en est vraiment épris que depuis moins d'un an.

La maçonnerie en béton léger qu'on peut introduire dans la maison et coller sur les manteaux de cheminée et sur les murs pour donner à s'y méprendre l'aspect massif de la pierre ou de la brique existe depuis plus de 20 ans. Pourtant, à Québec, on n'en est vraiment épris que depuis moins d'un an.

«Il faut du temps pour qu'un produit s'impose. Il est clair que le plancher de bambou a encore du chemin à parcourir», estime Jacques Brochu, de chez Couvre-Planchers Pelletier. L'ampoule fluorescente compacte spiralée, quant à elle, a langui plusieurs années. Depuis un an, elle fait la pluie et le beau temps. L'ampoule incandescente, elle, s'en va chez les taupes.

Il y a six mois encore, la géothermie ne semblait soulever les passions que chez les gens à l'aise. À présent, un grand nombre de propriétaires y prennent égard. On a pu d'ailleurs le voir au dernier salon Expo habitat.

Il y a un peu plus de cinq ans, on appréhendait encore les designers d'intérieur et leurs honoraires. Maintenant, on réclame leurs services.

Produit retiré

Réno Dépôt offrait à son magasin de la rue Marais, il y a quelques mois, des lames de plancher de bambou.

«Faute de demande, on a dû retirer le produit», admet le directeur des relations avec la presse du groupe Rona L'Entrepôt/Réno Dépôt, Stéphane Prudhomme.

Chez Couvre-Planchers Pelletier, on en a. On reconnaît au produit une grande délicatesse. La demande est timide, cependant. Il faut du temps.

Michel Auclair, de la société CDXT de Beauport, spécialisée dans l'importation et la distribution de couvre-planchers de bambou, affirme approvisionner une centaine de marchands au Québec et solder 60 000 pieds carrés par mois.

En fait, les particuliers associent encore le bambou à la canne à pêche et aux meubles. Néanmoins, l'idée du plancher fait son chemin.

S'il sert à fabriquer des baguettes, des rideaux ou des carillons, si en gastronomie on se délecte de ses jeunes pousses, on l'emploie aussi en construction pour dresser des échafauds prodigieux tellement sa structure cellulaire est dense. En Chine, ils bardent, semble-t-il, d'imposants édifices en chantier. Mais il faut de grands artisans pour les attacher. On dit qu'en cas de séisme, ils tiendraient bon, l'acier non.

Alors on l'a domestiqué pour en faire des couvre-planchers de choix. Comme l'âme de chaque tige est creuse, on fend la canne en lamelles de 1/8 po qu'on juxtapose horizontalement ou verticalement. Ce qui donne aux planches ainsi constituées une grande stabilité. Enfin, un bambou de refente de qualité, dit-on, se reconnaît par la régularité de ses sections et l'invisibilité de ses joints.