Le tour du propriétaire Une géante, une butte et beaucoup de possibilités

Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Elle fut auberge, chalet, résidence principale, et même salle de festivités. Bordée par le lac Louisa et perchée au sommet d’une montagne de Wentworth-Nord, dans une zone moins connue des Laurentides, cette très grande propriété est en quête de sa prochaine destinée.

Quand Danielle Touchette et Mario Goulet ont obtenu les clés de cette résidence laurentienne de 5000 pi^⁠2 (464 m^⁠2) de superficie, elle affichait au compteur plusieurs années à titre d’auberge, autrefois nommée Domaine de l’Étang. Des caractéristiques idéales – à savoir deux vastes salles communes et de nombreuses chambres et pièces indépendantes – pour répondre aux besoins du projet du couple : « On cherchait un endroit pour établir un centre pour personnes âgées. Quand on est tombés sur cette propriété, on l’a trouvée intéressante et on l’a acquise », raconte le duo, originaire de la couronne nord montréalaise.

Malheureusement, au cours de la démarche de conversion, complications et tracas administratifs ont cogné à la porte, contraignant Danielle Touchette et Mario Goulet à changer leurs plans. Ils en firent alors un chalet, en marge de leur résidence principale de style champêtre (farmhouse) à Sainte-Anne-des-Plaines, et envisagèrent de louer les lieux en semaine pour des évènements tels que des congrès ou des réunions.

Mais deux ans plus tard, après avoir aménagé les lieux à leur goût et commandé le mobilier nécessaire, ils décidèrent finalement d’y loger de façon permanente et de revendre leur propriété de Sainte-Anne. « Une fois que tout était terminé, on n’a jamais loué une seule fois. On trouvait ça trop beau ! », glisse le couple, qui y a fixé ses pénates jusqu’à ce jour.

Abondance d’espace

L’une des pièces les plus impressionnantes reste sans doute la gigantesque salle familiale, rénovée de fond en comble, avec son plafond cathédrale vertigineux et son remarquable foyer au bois. Difficile d’imaginer que lors du rachat de la maison, elle abritait... une piscine intérieure. « Là, c’était une piscine de 16 pi sur 32 pi, que nous avons convertie en salon tout en aménageant, l’étage en dessous, un garage où peuvent loger quatre véhicules », explique Mario Goulet, précisant que le sauna adjacent a quant à lui été préservé.

Désormais baignée de lumière grâce à une large fenestration périphérique, cette pièce est capable d’accueillir de grands groupes ; les propriétaires actuels peuvent en témoigner, puisqu’une de leurs filles y a célébré son mariage pendant la pandémie, alors que les salles de réception avaient toutes fermé leurs portes.

Un autre espace commun, cerné par une galerie de bois en hauteur et également équipé d’un imposant foyer, s’avère des plus conviviaux. La cuisine, elle, a aussi bénéficié d’un coup de neuf complet, accueillant désormais un îlot central et un four à bois.

Côté chambres, on en dénombre sept (l’une d’elles fait actuellement office de bureau), disséminées au gré des trois étages de l’édifice, toutes donnant accès à l’une des cinq salles de bains, ainsi qu’aux galeries extérieures, dont la maison est généreusement pourvue. La liste des rénovations continue de s’allonger, avec le niveau rez-de-jardin ayant subi une réfection majeure pour être 100 % habitable, la toiture refaite en 2022, ou l’installation discrète de thermopompes pour augmenter l’efficacité énergétique de la résidence.

Avec une telle configuration, plusieurs perspectives se dessinent pour sa prochaine vocation ; on pourrait penser à une maison multigénérationnelle, à un retour aux sources en tant qu’auberge ou chalet à louer pour de grands évènements ; autant de projets permis par le zonage résidentiel et commercial.

De nature confidentielle

On ne peut parler d’une propriété sans préciser l’environnement dans lequel elle s’implante. Sur ce plan, de beaux atouts se profilent. Située au sommet d’un petit mont, avec un aménagement paysager élaboré, cernée par une nature sauvage et profitant d’une précieuse paisibilité, elle est située sur un terrain de 250 000 pi^⁠2 (23 088 m^⁠2) et donne accès au lac Louisa, navigable, à des sentiers de randonnée (tracés à l’époque où la maison était une auberge), de ski de fond, de raquette et de motoneige. « C’est très calme, on n’a pas vraiment de voisins, on ne voit pas passer d’autos dans la rue », souligne le couple.

C’est que Wentworth-Nord, à une vingtaine de minutes de Lachute et un petit 40 minutes de Morin-Heights, est un secteur des Laurentides plus confidentiel et moins pris d’assaut que d’autres zones. Mario Goulet et Danielle Touchette, qui, à eux deux, en ont beaucoup sur les épaules pour l’entretien de cette vaste demeure, visent désormais Mirabel ou Saint-Colomban, pour un rapprochement familial, prospectant un grand terrain et un espace habitable plus modeste. « On a l’idée de plus voyager et de mettre un petit budget sur un motorisé », envisagent-ils.

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