Le tour du propriétaire La maison surprise

Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Juste en face de l’école primaire Saint-Joseph, où a été en partie tourné le film Monsieur Lazhar (en 2011), se cache un petit bijou au 4067, avenue De Lorimier. Une maison surprise, discrète, en retrait de l’avenue et entièrement restaurée de 2019 à 2021 par son propriétaire, Sam Nouri.

Sur le mur extérieur, à l’entrée, on voit une inscription : « Club National 1918 ». Cela pourrait correspondre à un ancien club local. Équitation, haltérophilie, échecs ? « On a fait des recherches, on n’a rien trouvé de sûr, dit Sam Nouri. Par contre, on sait que cet endroit a longtemps été une chaufferie. Derrière la maison, ils mettaient du bois. »

Sam Nouri a acheté en 2012 cette propriété construite vers 1910 sur un terrain de 384 m^⁠2. La maison fait partie d’une copropriété avec l’édifice voisin (4061-4065, avenue De Lorimier) que l’homme de 42 ans avait acheté également et qu’il a revendu. Il y a donc quatre lots et quatre propriétaires sur cette copropriété divise.

En 2019, lui et sa conjointe, Adèle Terzibachi, ont fait appel aux architectes Paul Bernier et Alexandre Bernier (pas de la même famille et de deux firmes différentes !) pour créer une maison hors normes. Tout a été démoli à l’intérieur, sauf quelques poutres d’acier, la structure entière (murs compris) ayant été redéfinie et un pieutage exécuté à la grandeur.

L’architecture contemporaine et la blancheur des lieux donnent un espace convivial et très éclairé, grâce à des puits de lumière et des baies vitrées. La chambre principale, au sous-sol, se trouve près de sa salle de bains, de deux autres chambres et d’une salle de bains pour les enfants. Les planchers de béton structural – la dalle est de 12 pouces d’épaisseur – sont chauffants.

Au sous-sol, le plafond est constitué d’une grille caillebotis qui correspond à une sorte de petit passage métallique à l’étage supérieur, où se trouve le salon, la salle à manger et la cuisine. Ce grillage contribue à ajouter plus de lumière au sous-sol. On monte à l’étage par un escalier en noyer. L’arrivée dans la grande pièce est spectaculaire. Wow ! On marche sur la grille caillebotis, plus douce qu’on le pensait, jusqu’à la grande table de la salle à manger située près d’une baie vitrée donnant sur une petite terrasse qui conduit, par des escaliers, à la terrasse sur le toit.

Le mur de la terrasse intérieure et celui de la terrasse sur le toit sont constitués d’acier Corten, de couleur rouille. Un style industriel et élégant. La terrasse sur le toit se trouve véritablement au cœur des autres habitations du quartier, près de la ruelle. « Ce n’est pas dérangeant, dit Sam Nouri. Les gens ne sont pas curieux ici. J’ai grandi à Saint-Laurent. Les voisins regardaient toujours ce qu’on faisait ! Ici, on se salue et c’est tout. »

Quoique située près de la très passante avenue De Lorimier, la maison est calme. « Le seul bruit qu’on entend parfois, ce sont les enfants qui jouent à l’école Saint-Joseph, dit M. Nouri. Le trafic des voitures est lent à cet endroit. Et puis, les gens pensent souvent que sur le Plateau, c’est le party et qu’il n’y a pas beaucoup de familles. Mais c’est tranquille. Il y a des garderies à chaque coin de rue, des épiceries, l’école secondaire Jeanne-Mance n’est pas loin et il y a des parcs très fréquentés. C’est aussi un quartier de plus en plus multiculturel. C’est cool. »

Propriétaire de plusieurs immeubles, Sam Nouri a un autre projet immobilier qui leur permettra d’avoir plus d’espace, vu que la famille s’agrandit. « J’ai beaucoup aimé vivre ici, dit Adèle Terzibachi. L’espace, la lumière, la hauteur des plafonds. » « On adore cette maison qui est originale, ajoute son mari. Tous les gens qu’on a invités ici l’ont aimée. Même mon neveu et ma nièce sont fâchés qu’on la vende ! »

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