C’est l’histoire d’une transformation majeure, de bungalow défraîchi à maison de vacances épurée, transparente, permettant de profiter pleinement d’une vue exceptionnelle sur la rivière Jacques-Cartier.
Nous avons trouvé la propriété Le Côté-Sud l’hiver dernier, en cherchant… des salles de bains inspirantes. Philippe Hamel, cofondateur du site MonsieurChalets, avait attiré notre attention sur la baignoire carrée de la maison de Stoneham-et-Tewkesbury, de laquelle on peut admirer un paysage magnifique, composé d’une rivière scintillante traversant des strates de vert.
Ce paysage, on peut l’admirer où que l’on soit ou presque, dans l’espace ouvert salon/salle à manger/cuisine et même à partir de la rue Jacques-Cartier Sud, puisque les deux façades de la maison sont vitrées. Bien entendu, il est possible de fermer à sa guise pour trouver l’intimité et ne pas offrir sa vie en spectacle aux passants.
C’est pour jouir du plan d’eau que Marie-Christine Labbé et son conjoint Sébastien Linteau ont acheté le bungalow en 2011. « J’étais nouvellement maman et j’avais envie de profiter de la rivière si près de chez moi, mais c’était impossible d’y accéder sans acheter la maison. Nous avons donc fait l’acquisition de cette propriété très près de notre résidence principale. Pendant quelques années, nous l’avons louée, en prenant soin d’indiquer dans les baux de location que nous avions le droit d’accéder au quai de la rivière. »
Lorsque le couple a décidé de se lancer dans la rénovation de cette propriété, en 2018, il avait déjà deux projets à son actif : la maison familiale à Tewkesbury et un chalet dans le comté de Portneuf. Celle qui avait une entreprise de comptabilité s’est découvert une brûlante passion pour la réno. Et il fallait en avoir, de la passion, pour mener ce projet à terme. Des mois de négociations ont été nécessaires pour réussir à faire approuver les plans par la municipalité.
« Il y a un Plan d’implantation et d’intégration architecturale en vigueur dans la vallée et dans certains secteurs de la ville de Stoneham. Notre construction date de 1971 et les règlements d’urbanisme faisaient en sorte qu’on ne pouvait pas augmenter la superficie habitable, pour des raisons écologiques, entre autres. Je rêvais d’un agrandissement en porte-à-faux. »
« David Deschênes, mon dessinateur, avait fait un premier dessin. Son inspiration de base comportait de l’acier Corten. C’était une maison BBC [Bâtiment Basse Consommation] contemporaine. La Ville, elle, voulait qu’on fasse des lucarnes. On partait de loin ! Finalement, on est retournés à la table. J’ai fait des PowerPoint. Je me suis présentée aux comités municipaux, etc., en faisant valoir le fait que l’architecture du coin est vraiment très éclectique. »
Au bout du compte, le squelette de la maison a été conservé : les planchers, les fermes de toit, les murs. « On a travaillé avec un ingénieur. On a épaissi les murs pour pouvoir ouvrir l'espace. Il y a 36 pi de façade et on voulait la transparence. On voulait que la maison se chauffe presque toute seule avec le soleil. J’ai découvert les fenêtres Shalwin et adoré travailler avec eux. La maison n’aurait pas la même allure sans leur accompagnement. »
« Au sous-sol, on a cassé la dalle et on est allés chercher la semelle de fondation, pour obtenir de la hauteur, poursuit la propriétaire. On a refait le drain agricole. Ici, le sol est tout en sable. On a posé une bonne membrane pour qu’il n’y ait pas d’infiltration d’eau. La rénovation, au bout du compte, c’est souvent plus compliqué que la construction neuve ! »
Il fallait aussi ajouter au défi de ce projet le fait que la maison était destinée à la location à court terme. Marie-Christine a rapidement contacté Philippe Hamel, de l’entreprise MonsieurChalets, pour obtenir ses conseils.
« Est-ce que c’était une bonne idée de mettre deux lits doubles dans une des chambres ? Qu’est-ce qui complique ou facilite le ménage ? Mon but, c’était la propreté et la profitabilité du chalet par rapport à son emplacement. En Gaspésie, par exemple, ce sont souvent des familles qui louent. On n’ira pas construire des chalets de 25 places. Ici, c’est près de Québec, alors on a un peu de tout, des familles, des amis, mais ce n’est pas une maison de party ! On a pensé à plusieurs petits espaces où les gens peuvent relaxer. Il y a la terrasse, le feu extérieur au gaz, la section spa, les activités sur la rivière, etc. »
Aujourd’hui, Marie-Christine Labbé a sa propre philosophie en matière de rénovation/construction de maisons, que ce soit pour y vivre ou pour la location. « D’abord, le ménage ! C’est toujours mieux quand il est facile à faire ! Une toilette murale est plus simple d’entretien, par exemple. Des matériaux de qualité, qui sont durables dans le temps, sont évidemment à privilégier. Et pour moi, le décor se bâtit à travers l’architecture, pas avec des accessoires. Ça vaut plus que des beaux coussins », conclut l’amoureuse des beaux espaces.