La rue de Castelnau vient de devenir un peu plus festive avec l’arrivée de Casavant, très jolie table de mange-tard qui se réclame de la brasserie française. Ouvert sept soirs sur sept dès 17 h, avec des fourneaux qui ne s’éteignent pas avant minuit, l’endroit souhaite, entre autres, devenir le rendez-vous des travailleurs de la restauration.
Mais, naturellement, tout le monde est bienvenu au Casavant. C’est une belle addition au quartier, où on se voit très bien s’installer pendant quelques heures avec un groupe d’amis et commander l’ensemble du court menu, mais aussi s’asseoir au bar pour avaler une roborative assiette de saucisse maison et sa purée, avec un verre de rouge.
Le restaurant porte le nom de la grand-mère d’un des quatre copropriétaires, Matisse Deslauriers, lui-même né à un jet de pierre de son nouveau chez-soi. Le jeune restaurateur possède aussi partiellement l’agence de représentation en vin À boire debout, qui remplit plusieurs étages du cellier, en cohabitation avec d’autres agences amies.
Il y a un peu (beaucoup) de vinvinvin dans ce Casavant. Nikolas DaFonseca, Antonin Frénette-Laporte et Marina De Figueiredo ont cru au projet et investi. Geoffrey Gravel, avec qui Matisse travaillait dans ce populaire bar à vin de la rue Beaubien Est, est aussi copropriétaire actif, tout comme la comédienne Amélie Demchuk.
Reste le chef Charles-Tristan Prévost. Ce dernier sort tout juste des cuisines du Club chasse et pêche. Il a passé les cinq dernières années au sein du groupe qui possède également Le Filet et Le Serpent et chérit les apprentissages qu’il a faits pendant son temps au Satay Brothers, aux côtés du copropriétaire Mathieu Winnicki.
Bien qu’ils aient étudié à la même école secondaire, avec une seule année de différence, Charles et Matisse ne se connaissaient pas vraiment. Mais à la première rencontre du quatuor, « ça a marché immédiatement ». Et jusqu’ici, il semble que les bonnes ondes soient au rendez-vous.
En hommage à la cuisine bistrotière de leurs adresses parisiennes préférées, les proprios tenaient à avoir une saucisse-purée au menu. Mais contrairement aux brasseries/bistrots classiques de la Ville Lumière, Casavant n’a pas un menu de deux pages qui fait le tour du répertoire ; la dizaine de propositions tient sur une feuille. Certains plats seront immuables, d’autres saisonniers, comme le risotto aux chanterelles et la délicieuse assiette de maïs qui tire à sa fin.
La salle de 45 places a été très bien exorcisée par la firme MRDK (Ménard et Dworkind). Le mariage épuré de détails Art déco et surréalistes (dont une superbe toile noir et blanc de l’artiste Nicolas Grenier) efface le passé un peu chaotique de ce local qui a connu un peu trop de restaurants dans la dernière décennie. On sent que cette fois-ci, ça devrait coller !
350, rue de Castelnau, Montréal
Consultez la page Instagram du Casavant