Avec Mignon, son plus récent rejeton, le restaurateur Thomas Vernis (Santos, Buvette Pastek) s’est fait plaisir. Il rêvait d’une grilladerie depuis des années. Et si on se fie à la popularité instantanée de l’endroit, qui a ouvert peu de temps avant Noël, les Montréalais en rêvaient aussi.

« Quand j’étais plus jeune, mon père m’amenait souvent manger un steak-frites à l’Entrecôte Saint-Jean. C’était un endroit presque religieux pour moi où on servait une coupe pas grasse, dont chaque bouchée était parfaite. » Si Thomas en parle au passé, c’est parce que le bistro de la rue Peel a fermé à l’automne 2020.

Mignon propose un menu unique : salade ou potage et steak-frites. C’est tout. Mais il y a tout de même quelques petits plats que le chef Pat Marion (Le Millerand aux Îles-de-la-Madeleine, Fauna à Ottawa, Pilgrimme en Colombie-Britannique) fait évoluer régulièrement, ainsi que des desserts bien classiques, comme la crème brûlée et la profiterole qui étaient à l’ardoise lors de notre passage cette semaine.

  • La tartelette de tartare du Mignon contient des graines de tournesol et de citrouille qui ajoutent du croquant à chaque bouchée.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    La tartelette de tartare du Mignon contient des graines de tournesol et de citrouille qui ajoutent du croquant à chaque bouchée.

  • Les connaisseurs reconnaîtront la sauce « café de Paris », à base de beurre et de fines herbes.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    Les connaisseurs reconnaîtront la sauce « café de Paris », à base de beurre et de fines herbes.

  • La salade de Mignon est faite de micropousses.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    La salade de Mignon est faite de micropousses.

  • Les bâtonnets de panisse sont de grosses « frites » de pois chiches, servies avec une mayonnaise relevée d’huile de chili et de paprika fumé.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    Les bâtonnets de panisse sont de grosses « frites » de pois chiches, servies avec une mayonnaise relevée d’huile de chili et de paprika fumé.

  • La profiterole est fourrée d’une crème au mélilot.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    La profiterole est fourrée d’une crème au mélilot.

  • Julia Wai-Lee Ma est la gérante chez Mignon. Elle a aussi créé la carte des martinis du restaurant.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    Julia Wai-Lee Ma est la gérante chez Mignon. Elle a aussi créé la carte des martinis du restaurant.

  • La designer Amlyne Philips (Café Bodega, Hà Vieux-Montréal, Café Bazin, Jatoba, etc.) a rendu méconnaissable ce petit local de 1000 pi⁠2 qui a longtemps abrité le Dilallo Burger.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    La designer Amlyne Philips (Café Bodega, Hà Vieux-Montréal, Café Bazin, Jatoba, etc.) a rendu méconnaissable ce petit local de 1000 pi⁠2 qui a longtemps abrité le Dilallo Burger.

  • L’arrière du bar en lattes de bois rappelle au restaurateur Thomas Vernis le sous-sol chez ses parents !

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    L’arrière du bar en lattes de bois rappelle au restaurateur Thomas Vernis le sous-sol chez ses parents !

1/8
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Les connaisseurs reconnaîtront la sauce « café de Paris », à base de beurre et de fines herbes. L’équipe s’amuse à insister sur le côté « secret » de la recette. Celle de Mignon, bien qu’inspirée par la sauce qui nappe le bœuf du Relais de l’Entrecôte dans la Ville Lumière, aurait une petite « touche personnelle », assure le propriétaire. Les frites allumettes, elles, sont parfaitement salées et croustillantes. Mention aussi à la tartelette de tartare, avec ses graines de tournesol et de citrouille qui ajoutent du croquant à chaque bouchée.

Le sommelier de la Buvette Pastek, Philippe Champagne, est également responsable de la carte des vins, où la France et l’Italie sont fortement majoritaires. Les martinis sont bien en évidence aussi sur le menu, avec des « classiques » des années 1990 comme l’appletini, le cosmo et le martini au litchi. Si vous souhaitez en faire un accord avec le steak, le Mignon & Dirty est sans doute le plus indiqué, avec son jus de cornichon !

La décoration à la fois léchée, chaleureuse et un brin excentrique d’Amlyne Philips (Café Bodega, Hà Vieux-Montréal, Café Bazin, Jatoba, etc.) rend méconnaissable ce petit local de 1000 pi⁠2 qui a longtemps abrité le Dilallo Burger. « On n’a pas lésiné sur la déco, avec des tables de bonne taille, des chaises de designer, une grande banquette en velours », dit Thomas Vernis. Pour l’anecdote, le grand (et unique) tableau des lieux, réplique d’un Rembrandt, avait été acheté chez l’antiquaire il y a 16 ans et prenait la poussière. Il semble avoir été fait pour l’espace.

Ouvert sept soirs sur sept, ce qui est rare en ces temps troubles de main-d’œuvre insuffisante, le restaurant de 30 places est plein presque tous les soirs. Thomas Vernis croise les doigts pour l’obtention d’un permis de terrasse. Celle-ci donnerait sur la même légendaire ruelle et le même parc illuminé que les restaurants du groupe Joe Beef (Vin Papillon, Liverpool House, Joe Beef). On se croise les doigts avec lui.

2523, rue Notre-Dame Ouest, Montréal

Consultez le site du Mignon