Je suis une grande optimiste. Je ne me décourage pas facilement. Je vois toujours le verre plus plein qu’il ne l’est réellement. Même en pleine tempête, je suis celle qui rappelle à tous qu’après la pluie viendra le beau temps. C’est moi, ça !

On s’entend, la pandémie nous aura apporté plus de défis, d’embûches et d’obstacles qu’on n’en méritait. On en a bavé l’an dernier. Financièrement, humainement. Notre vie sociale, notre santé mentale, notre équilibre travail-famille, notre santé physique aussi. Mais tout n’est jamais que noir. Il y a toujours une petite parcelle de lumière quelque part.

On avait si hâte de tourner le dos à l’éprouvante année 2020. En plus, on dirait qu’elle s’accroche, qu’elle ne veut pas finir. Il y a plein de choses qu’on espérait voir disparaître et qu’on avait envie d’oublier en traversant la nouvelle année.

Mais pas si vite, ne laissons pas tout derrière !

Qu’est-ce qu’on a fait pendant le premier confinement ? On a cuisiné ! Pas toujours par envie ni par choix, souvent par nécessité. Mais on l’a fait quand même. Il fallait se débrouiller. On a pris conscience de l’importance de maîtriser quelques bases, pour s’en sortir devant les fourneaux. Le nombre de témoignages de gens, d’abord pleins de pouces en cuisine, qui m’ont dit avoir (enfin) réussi à cuisiner pour leur famille m’a renversée.

Non seulement nous avons cuisiné massivement, mais en plus nous l’avons fait avec des ingrédients d’ici.

Par solidarité pour nos producteurs, pour soutenir notre économie, pour diminuer notre empreinte écologique. Cette façon de se serrer les coudes m’a fait chaud au cœur.

La sagesse de nos grands-parents

On a compris qu’il fallait raisonner autrement notre alimentation. Revenir à ce que faisaient nos grands-parents en ne jetant rien, en allant au bout de tout. Pour limiter nos déplacements, on a appris à aller plus loin avec le contenu de notre frigo. À réinventer les restes, à nourrir notre famille avant de nourrir la poubelle.

On a gagné en flexibilité dans toutes les sphères de notre vie, et en cuisine aussi. Les pénuries d’ingrédients dans les épiceries nous ont forcés à adapter nos recettes, à changer nos plans. On est devenus des pros du plan B.

Lorsqu’on perd ainsi nos repères, lorsque notre quotidien est bouleversé, cuisiner permet de se recentrer, d’être dans le moment présent. Pas le choix, si on ne veut pas se couper un doigt ! Le simple fait de se concentrer sur du concret, trancher des champignons, permet d’oublier, le temps de quelques coups de couteau, tout ce qui se passe autour.

Pourquoi cuisiner ?

Cuisiner réconforte

C’est cliché, mais avouez qu’une sauce à spagat maison qui mijote tout l’après-midi répand pas mal plus de bonnes odeurs (et de bonne humeur) dans la maison qu’une lasagne surgelée.

Cuisiner amuse

On n’a jamais autant cuisiné avec nos enfants. Loin de nos tracas de grands, ils auront des souvenirs gourmands de la pandémie.

Cuisiner aide

Soulager à coup de pots Mason de soupe laissés sur le perron. Pour notre voisin infirmier qui est débordé. Notre copine qui jongle avec le télétravail avec de jeunes enfants. Notre beau-frère enseignant essoufflé. Notre mamie qui se sent bien seule. Cuisiner pour quelqu’un, c’est une façon de lui dire : je prends soin de toi, je pense à toi.

La pandémie nous a ajouté quelques cheveux gris, mais au moins, on a fait du progrès grâce à ou à cause d’elle. On a appris à ralentir, à prendre soin de nous, à s’entraider… et à cuisiner.

Recette : salade multicolore au poireau

PHOTO MAUDE CHAUVIN, FOURNIE PAR GENEVIÈVE O’GLEMAN

Salade multicolore au poireau

Cette salade haute en couleur est tout indiquée pour accompagner vos grillades à l’année !

Préparation : 20 min

Cuisson : 20 min

Rendement : 6 portions

Se conserve trois jours au réfrigérateur et ne se congèle pas

Ingrédients

• 1 patate douce

• 5 ml (1 c. à thé) d’huile d’olive

• Poivre et sel

• 1 poireau (voir notes)

• 500 ml (2 tasses) de kale (chou frisé) haché finement

• 500 ml (2 tasses) de chou rouge haché finement

• 2 branches de céleri

• 1 poivron rouge

• 1 boîte de 540 ml de légumineuses (voir notes)

Ingrédients pour la vinaigrette

• 30 ml (2 c. à soupe) de moutarde de Dijon

• 30 ml (2 c. à soupe) de vinaigre de vin blanc

• 30 ml (2 c. à soupe) de sirop d’érable

• 30 ml (2 c. à soupe) d’eau

• 80 ml (1/3 de tasse) d’huile d’olive

• Poivre et sel

Préparation

1. Préchauffer le four à 200 °C (400 °F). Placer la grille au centre du four. Tapisser une plaque de cuisson de papier parchemin (ou d’une feuille de cuisson réutilisable).

2. Peler et couper la patate douce en dés. Déposer sur la plaque de cuisson, verser l’huile d’olive et mélanger avec les mains. Poivrer généreusement et ajouter une pincée de sel.

3. Cuire au four pendant 20 minutes ou jusqu’à ce que les dés de patate douce soient dorés et que la pointe d’un couteau s’insère facilement dans la chair.

4. Pendant ce temps, trancher finement le poireau. Hacher finement le kale et le chou rouge. Déposer dans un grand bol de service.

5. Couper le céleri et le poivron en dés. Rincer et égoutter les légumineuses. Déposer dans le bol de service. Ajouter les dés de patates douces grillées.

6. Dans un bol moyen, mélanger la moutarde, le vinaigre, le sirop d’érable et l’eau. Verser l’huile en filet en fouettant pour créer une émulsion. Poivrer généreusement et ajouter une pincée de sel.

7. Verser la vinaigrette sur la salade et bien mélanger. Servir.

Vous pouvez aussi remplacer le poireau entier par un sac de 250 g de poireaux hachés.

Utilisez les légumineuses que vous avez sous la main : pois chiches, lentilles, haricots blancs, haricots mélangés… Le résultat sera tout aussi bon !

Valeurs nutritives

Calories : 250

Protéines : 7 g

Lipides : 14 g

Glucides : 24 g

Fibres : 8 g

Sodium : 362 mg

> Consultez la recette sur le site de Geneviève O’Gleman