Dominic Lamontagne et Amélie Dion ne sont pas les seuls à s’intéresser à l’autosuffisance. Les gens accourent des quatre coins de la province pour apprendre tout ce que nous venons de décrire, chez Dominic et Amélie.

Ils y apprennent aussi les principes de base liés à la confection de fromage frais au lait cru, la confection de savons au lait cru, la mise en conserve en contenants métalliques et la lyophilisation, qui sont autant de moyens de récupérer et de conserver absolument tout ce qui est produit à la ferme. Ici, rien ne se perd. Comme vous pouvez le voir dans le menu en cinq services proposé dans l'article suivant, toutes les parties du poulet sont récupérées, aucune goutte de lait de chèvre n’est gaspillée.

« Comment vous faites ? » C’est la question le plus souvent posée par les participants des ateliers. Dominic Lamontagne aime répéter que sa ferme vivrière, qui nourrit une famille de cinq, nécessite à peine une matinée de travail par jour, pendant la saison de croissance, sauf dans certaines périodes plus hautes. Il reste donc bien du temps à consacrer aux sources de revenus que sont les ateliers, les conférences, les livres, les conserves, etc.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Un tel mode de vie implique certains sacrifices, préviennent Dominic Lamontagne et Amélie Dion.

Cela dit, élever des animaux et produire sa propre nourriture comportent en effet une certaine charge.

C’est un travail qui peut être difficile par bouts. Y a personne qui a dit que c’était facile. Et c’est justement le but de l’exercice. Il faut prendre sa part de la charge, en matière d’alimentation. Sinon, cette charge, elle repose sur quelqu’un d’autre. C’est le problème du système alimentaire actuel. Tout le stress repose sur un très petit pourcentage de la population.

Dominic Lamontagne

Amélie, elle, croit aux bienfaits des tâches manuelles. Retourner un tas de compost, traire une chèvre, déplacer une cage à poules sont autant d’occupations qui offrent une pause aux ruminations de l’esprit.

Ce n’est pas pour rien qu’un nombre grandissant d’urbains épuisés et anxieux rêvent de fermettes, par les temps qui courent.