(Lima) L’UNESCO a déclaré mercredi le ceviche péruvien, plat à base de poisson cru mariné, patrimoine immatériel de l’humanité.

Ce plat, qui peut varier d’une région à l’autre en fonction des types de poissons utilisés, a été consommé pour la première fois il y a plus de 2000 ans dans ce qui est aujourd’hui le Pérou, selon des anthropologues locaux.  

Au centre de la gastronomie péruvienne, il est préparé sur la côte avec des espèces de l’océan Pacifique, dans les montagnes avec des truites provenant des rivières et des lacs, et dans la forêt tropicale avec du paiche ou du tilapia élevé dans des lagunes.  

Il existe au moins un millier de recettes ou de façons de le préparer dans le pays, selon le chef renommé Javier Vargas, président de l’Association des restaurants des produits de la mer du Pérou.

« Cette inscription est la première pour un élément de la cuisine traditionnelle péruvienne et reconnaît toutes les personnes impliquées dans la chaîne de valeur de ce plat, y compris les pêcheurs artisanaux de la côte, des Andes et de l’Amazonie, les agriculteurs et les cuisiniers », s’est félicité le ministère péruvien de la Culture.  

L’inscription du ceviche au patrimoine immatériel de l’humanité a été validée par le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel qui se réunit depuis lundi au Botswana.  

La manouché, « pratique culinaire emblématique » du Liban, le chant lyrique italien ou encore le boléro, genre musical de Cuba et du Mexique, viennent aussi d’être inscrits sur la liste de l’UNESCO.