Les repas du temps des Fêtes n’ont pas besoin de coûter cher. Pour se mettre à l’abri de l’inflation galopante, certaines personnes nous confient leurs astuces pour économiser.

Les traditions, c’est bien, mais encore faut-il avoir les moyens de les suivre. Pour économiser cette année, Cassandra Sayegh-Smith a choisi de tasser certains rituels et de ramener son esprit pratico-pratique. Oui, ce sera festif… et raisonnable.

Mère de quatre enfants de 6 mois, 3 ans, 8 ans et 11 ans, Cassandra souligne Noël trois jours de suite, dans sa famille, sa belle-famille et chez elle, à Saint-Laurent.

Elle partage les tâches et les coûts pour les repas des Fêtes, particulièrement cette année. « Tout a augmenté, dit la femme de 36 ans. Les paiements hypothécaires ont monté et comme bien du monde, on fait attention. »

Cela passe par de petits changements cette année. Au menu, il n’y aura pas de dinde. Cette analyste d’affaires suit les rabais sur la viande dans les magasins à grande surface et elle concoctera son menu des Fêtes selon ses trouvailles.

« Une grosse dinde, ça peut coûter 70 $ sans aucun à-côté, lance-t-elle. Si je vois de l’agneau en rabais, ça pourrait être de l’agneau… Tout le monde aime ça et ça fait quand même fancy ! »

Opération congélation

Elle n’achètera pas de bûches : celles vues en magasin lui semblent minuscules… et chères ! « On a de grosses familles, souligne-t-elle, ça ne marchera pas. Je fais mes propres bûches et cette année, j’en ferai quatre. »

Le ragoût de pattes de cochon est déjà cuisiné. « Je l’ai fait quand le bœuf et le porc hachés étaient en solde et je l’ai congelé. Un gros congélateur, c’est pratique ! Pour saisir les opportunités d’acheter la viande en rabais, je crois que c’est un must. »

Décorations pas chères

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Cassandra Sayegh-Smith avec ses quatre enfants et son conjoint. Derrière eux, les flocons de neige faits main.

Pour la décoration de table, Cassandra ne prévoit rien de particulier. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas une touche de magie. Il y a quelques années, elle a investi beaucoup de temps à fabriquer des flocons de neige dans du papier blanc : en tout, elle en a découpé 75 !

« J’en ai eu des ampoules aux doigts, confie-t-elle. J’en ai fait de toutes les grandeurs. Je les accroche au plafond et je les réutilise année après année. La magie vient du nombre élevé. Ça fait vraiment beau et ça n’a pas coûté grand-chose. C’est la décoration préférée des enfants. »

Pas un sacrifice

Malgré les changements liés aux achats des Fêtes et à la préparation des repas, Cassandra n’a pas l’impression de faire de sacrifices. « En fait, en ayant quatre enfants, je suis habituée à faire des choix, à prendre des décisions, commente-t-elle. Je n’ai pas l’impression de me restreindre, je pense plutôt qu’on n’est pas très dépensiers ni de gros consommateurs. »

En ce sens, mettre une croix sur certaines traditions ne l’empêche pas de dormir. « Je pense qu’en ce moment, pour réussir à économiser, il faut un peu couper son attachement émotionnel aux traditions et suivre les rabais. »