Le courriel a été abondant en réaction à notre manchette de vendredi sur les nouvelles habitudes de consommation à l’épicerie. Voici un aperçu de vos réponses.

On étire la sauce

Évidemment que nous avons changé nos habitudes. Le premier item que nous avons coupé est le vin en nous disant qu’il était temps pour notre santé et aussi pour celle de notre portefeuille et que c’est loin d’être essentiel.

Nous avions l’habitude de faire régulièrement des plats pour nos enfants qui travaillent et habitent à Montréal. Du papygetthi comme l’appellent affectueusement nos petits-enfants. Notre frigo qui débordait de légumes frais en tout temps et qui manquait de place s’agrandit désormais d’espace vide. On achète le minimum et on s’arrange pour que ça dure le plus longtemps possible. On étire la sauce, comme on dit.

Le budget épicerie est le même, mais on le gère autrement. Ici, il faut rouler pour aller vers les rabais. Le premier grand centre où se trouve l’ensemble des chaînes est à 20 km. Je fais ma liste sur une application en comparant les prix et je fais tous les magasins ciblés dans l’ordre selon la localisation du commerce. Je vais dans des magasins, comme le Walmart, que je ne fréquentais pas, car c’était contre mes principes. Je vais aussi au Tigre Géant pour un pied de céleri ! On devient plus tolérant à la table.

Je n’achète plus, avec regret, le bon gâteau mousse à l’érable de la boulangerie à 30 $. Je fais mes gâteaux et mes biscuits. Je boude ce qui est hors de prix. J’ai changé de marque de lait, j’ai ralenti les lavages. Terminé les pots de crèmes à 60 $, terminé les visites chez le coiffeur à 150 $, j’aurai les cheveux gris !

Nous vivons dans une bulle de consommation et cette période de vaches plus ou moins maigres nous oblige à poser un regard sur nos habitudes de vie. Profitons-en pour apprendre, car nous sommes tout de même parmi les mieux nantis de cette planète.

Francine Bourdeau

Un rôti, un steak ? Ça n’entre plus dans mon frigo ! Trop cher.

Manon Vallée

Éloge du congélo

Je me suis mise à consulter les circulaires, ce que je ne faisais pas il y a un an. J’ai délaissé mon Metro, que j’adorais fréquenter, pour la version plus économique, le Super C. J’achète une sorte de viande par semaine, celle qui est en rabais, et j’en fais une petite provision. Le congélateur est bien utile.

Johanne Ostiguy

Trop de place à la malbouffe

Ce que je déplore de la part des épiciers, c’est de promouvoir les pâtes alimentaires, les nouilles asiatiques et les sauces en pot toutes prêtes. Ce n’est pas en encourageant ces habitudes alimentaires que la santé des familles à faibles revenus sera préservée. Tous ces rabais deviennent alors très alléchants. J’observais la même chose il y a 30 ans. Peu importe les prix, les Québécois ne s’alimentent pas bien.

Danielle Verreault

Nous délaissons notre magasin préféré

Nous étions fidèles à notre bannière où l’on trouve de tout et un excellent service, mais l’inflation et l’écart de prix évident sur certains produits de base nous poussent à visiter les marchands moins haut de gamme, mais qui permettent d’économiser.

Diane Giroux, Blainville

Changer d’épicerie par dépit

J’ai récemment changé d’épicerie : je suis passée du IGA au Maxi. Ça m’a pris énormément de temps pour faire ce changement, me demandant si ça en valait vraiment la peine, puisque j’étais satisfaite de la qualité et de la variété des produits au IGA, mais consciente des prix vraiment élevés. Je veux concentrer mes achats en un seul endroit et je n’irai pas jusqu’à faire trois épiceries pour obtenir plus de produits en rabais. Je ne suis pas une personne qui court les rabais à tout prix. Pour que je fasse ce changement, il fallait vraiment que je sois exaspérée de la situation.

Joëlle Saint-Pierre

Adieu, restaurant !

On avait l’habitude de manger au restaurant deux ou trois fois par mois, mais c’est fini maintenant, la facture nous gâche tout le plaisir. On cuisine, et particulièrement des produits achetés en rabais. Le bœuf, il n’y en a pratiquement plus jamais dans nos assiettes.

Lucie Chagnon

Fini les achats à l’épicerie du coin

Auparavant, je me faisais un point d’honneur d’encourager mon épicerie locale. Aujourd’hui, nous préférons attendre d’avoir plus d’éléments à acheter et nous allons dans un Super C. C’est dommage, mais c’est une bonne façon d’économiser.

Michel Rouillard

Piégés par la maladie cœliaque

Il est vraiment difficile de changer nos habitudes alimentaires quand on souffre de la maladie cœliaque. Tous les produits sans gluten ont un prix extrêmement élevé et il n’y a pas vraiment de rabais, car l’offre et la demande sont ridicules. On paie 9 $ pour un pain de moins de 500 grammes et 4 $ pour 340 grammes de pâtes sans gluten, comment voulez-vous économiser ?

Yves Miljour

Tournés vers les épiceries au rabais

Nous n’avons pas modifié nos pratiques d’achats en épicerie. Depuis plusieurs années, nous avons délaissé les chaînes telles IGA, Metro et Provigo, pour privilégier les épiceries au rabais comme Maxi et Super C, qui à notre avis sont bien moins chères. Nous surveillons systématiquement les rabais dans les circulaires. Nous achetons rarement au plein prix, mais surtout les produits en promotion ou près de la date de péremption (- 30 %).

Jean Poisson, Granby

Contre les achats au volume

Je suis contre les rabais à l’achat en plus grande quantité du même produit. De nombreuses personnes vivent seules et doivent payer plus cher pour l’achat d’un produit seulement. En plus, cela crée du gaspillage alimentaire et plus de déchets à la poubelle.

Marie Claire Lirette