Jeunes pousses
Récoltées préférablement au printemps, puis séchées, les jeunes pousses de sapin baumier peuvent être dégustées de diverses façons. Au goût, on n’y trouve pas d’amertume, mais plutôt un côté sucré, fruité notamment — certains parlent de notes de framboises et de cerises — voire une saveur de bonbon. Ses aiguilles peuvent être infusées en tisane, son odeur de sapin frais évoquera immanquablement le temps des Fêtes. On attribue d’ailleurs au sapin des vertus médicinales pour le traitement de la toux et du rhume, notamment. En poudre ou broyées, les pousses peuvent agrémenter moult desserts, des plats de volaille ou de poisson, des vinaigrettes ou encore être utilisées en finition sur un tartare de bœuf. Quelques entreprises québécoises dont Pilki, Gourmet Sauvage, Épices de Cru et même l’Abbaye Val Notre-Dame, commercialisent les pousses de sapin baumier, sous une forme ou une autre. Épices de Cru suggère d’ailleurs sur son site internet une recette de bûche au sapin baumier et au citron.
Consultez le site de Pilki Consultez le site de Gourmet SauvageDu miel de sapin tout estrien
Français d’origine, établi au Québec depuis 2011, Jérémie Postel est vite tombé amoureux de la montagne de Sutton. Depuis quelques années, celui qui s’est donné pour mission de sensibiliser la population à la valeur patrimoniale de nos forêts parcourt celles des vallons de Sutton pour y récolter des pousses de sapin baumier qu’il fait ensuite macérer dans le miel de la ferme Api à Mansonville. Certains l’utilisent comme remède contre la toux ou simplement pour rehausser un plat. Sur son site internet, la cheffe Chloé Ostiguy, du restaurant L’Archipel, propose une belle sélection de recettes d’hiver agrémentées de sapin baumier. Outre le miel, Jérémie Postel propose aussi des gelées et des confitures qui marient fruits et sapin baumier ainsi qu’un kombucha.
Consultez le site de l’entrepriseLe sapin à boire
En matière de mise en valeur des saveurs boréales, la réputation de la Distillerie du Fjord et de son gin KM12 n’est plus à faire, bien que d’autres distillateurs québécois intègrent aussi les conifères à leur élixir. Pensons à la Distillerie Fils du Roy et son gin Thuya au cèdre ou à Wabasso et son gin Conifère à l’épinette (ce n’est pas du sapin !). Élaboré près des monts Valin au Saguenay, le KM12 est composé de plusieurs ingrédients cueillis dans la forêt boréale environnante, dont des pousses de sapin baumier qui lui donnent un arôme boisé. Mentionnons également le gin Opémiska, lancé par la distillerie Cherry River en collaboration avec 2Frères, qui intègre aussi le sapin à sa recette.
Consultez le site de la Distillerie du Fjord Consultez la page Facebook du gin OpémiskaUne touche sucrée
Pas amateur de gin, mais envie d’intégrer le sapin à vos cocktails ? Gourmet Sauvage propose, en petites quantités, un sirop fait à partir d’aiguilles fraîches de sapin sauvage cueillies à la main, de sucre de canne et d’une touche d’acidité. On peut le déguster sur de la crème glacée, des pâtisseries, un poisson ou encore dans un mojito, comme le suggère l’entreprise qui organise aussi des ateliers de cueillette très prisés dans la forêt laurentienne.
Consultez le site de l’entreprisePour ceux qui préfèrent le salé
De retour au Saguenay, la Salaison du Bistro D commercialise, depuis janvier dernier, un saucisson aux saveurs régionales cuisiné par l’artisan charcutier David Rousseau à partir du gin de la distillerie jeannoise Beemer et d’huile essentielle au sapin baumier. La distribution des charcuteries Monsieur D est limitée pour l’instant. On peut les trouver dans une trentaine de points de vente au Saguenay–Lac-Saint-Jean et bientôt dans la région de Québec.
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