(Québec) Dominique Anglade dénonce à son tour les propos « inacceptables » tenus jeudi au débat des chefs en anglais à propos de la Loi sur la laïcité de l’État et le projet de loi 96 sur la protection de la langue française. La cheffe libérale lance vendredi une pétition contre le Québec bashing.

« Le Québec bashing, ça va faire ! », a écrit la cheffe du Parti libéral du Québec sur Twitter.

« Les propos tenus au débat accusant le Québec de tous les maux étaient tout simplement inacceptables. Le Québec décrit dans ces questions n’est pas notre Québec. […] Nous sommes un peuple ouvert, libre, fort et fier qui a des discussions franches sur des sujets souvent délicats et qui ne font pas toujours consensus. Ces désaccords n’autorisent cependant personne à parler du Québec de cette façon. Ce genre de discours n’a pas sa place », a-t-elle déploré dans une enfilade de gazouillis.

La formation politique a confirmé à La Presse qu’une pétition pour dénoncer le Québec bashing sera mise en ligne plus tard vendredi. Le libellé de la pétition sera dans le même esprit que la sortie de la cheffe sur les réseaux sociaux, a-t-on indiqué.

Le seul débat des chefs de la campagne électorale à s’être déroulé en anglais s’est transformé en procès de la Loi sur la laïcité de l’État et du projet de loi sur la protection de la langue française. Durant cette soirée où la cacophonie a régné, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a été contraint de défendre des politiques du gouvernement Legault dans sa langue seconde.

Des élus du gouvernement Legault n’ont guère apprécié et ont fait connaître leur déception vendredi à leur arrivée à la réunion du caucus de leur formation, à Québec. Le chef libéral Justin Trudeau a également dénoncé que des propos « insultants » ont été tenus à l’endroit des Québécois lors du débat en anglais.