(Saint-Jean) Le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, soutient qu’une augmentation d’impôt de 1 % chez certains résidents les plus riches du pays suffirait pour commencer à financer un programme national de soins dentaires.

M. Singh a commencé à donner des détails sur l’une de ses principales promesses électorales lors d’un arrêt à St. John’s, samedi matin.

Le plan décrit par Jagmeet Singh a revisité un thème récurrent de sa campagne électorale alors qu’il insistait sur le fait que les ultra-riches du Canada devraient payer plus pour couvrir le coût d’une multitude de programmes sociaux.

Le leader du Nouveau Parti démocratique (NPD) a affirmé que le nouveau régime de soins dentaires serait financé par un impôt de 1 % sur les Canadiens ayant une richesse nette de 10 millions de dollars ou plus.

Selon lui, une telle décision offrirait une aide financière aux familles non assurées qui gagnent moins de 90 000 $ par an et couvrirait complètement tous les besoins en soins dentaires pour les familles ayant moins de 60 000 $ de revenu annuel.

« C’est tout à fait faisable dans le cadre des programmes fédéraux, c’est tout à fait réalisable, a soutenu M. Singh. Cela soulagerait les personnes qui craignent de ne pas pouvoir se permettre les soins dont elles ont besoin. »

M. Singh a déclaré que le NPD ajouterait éventuellement une couverture complète des soins dentaires dans le cadre du programme de soins de santé du Canada, estimant que le nouveau régime coûterait environ 1,5 milliard de dollars la première année avant de se stabiliser à 1 milliard de dollars un an plus tard.

Le plan est similaire à celui sur lequel Jagmeet Singh a fait campagne en 2019, qui offrait également une aide aux familles gagnant moins de 90 000 $ par an ainsi qu’un remboursement partiel pour les familles dans la tranche de revenus annuels de 70 000 $ à 90 000 $.

Questionné sur les similitudes avec la version précédente du plan, le chef néo-démocrate a déclaré que le parti était déterminé à poursuivre la lutte pour l’amélioration des soins médicaux.

« Ce n’est pas une surprise que nous fassions encore campagne sur les choses auxquelles nous croyons parce que nous n’avons pas changé nos croyances, a-t-il déclaré. Les gens ont réalisé plus que jamais que notre système de santé avait des lacunes. Ils ont vu que la COVID-19 n’a pas créé les problèmes, mais en a certainement exposé beaucoup. »

S’appuyer sur des résidents ayant une formation internationale pourrait être un outil clé pour consolider le secteur des soins de santé et remédier aux pénuries de personnel exacerbées pendant la pandémie et ses conséquences, a-t-il avancé.

« Il y a beaucoup de gens très talentueux qui viennent au Canada avec une expérience internationale. […] Mais quand ils arrivent ici, cette (expérience) n’est pas reconnue et ils ne peuvent pas pratiquer dans leur domaine », a soutenu M. Singh.

« Je pense que cela pourrait également nous aider avec des professionnels médicalement formés et d’autres professionnels qui ont une excellente formation et une grande expérience, mais ne sont pas en mesure de l’utiliser lorsqu’ils viennent au Canada », a-t-il ajouté.

Ce reportage a été produit dans le cadre du programme de Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.