(Markham) Justin Trudeau croit que les Québécois sont « encore plus que beaucoup d’autres Canadiens » préoccupés par l’environnement.

Pour attirer les votes des électeurs québécois, alors que les chances du Bloc québécois semblent s’améliorer à en croire les récents sondages, le chef libéral leur sert à nouveau cet argument : « Le Bloc ne peut pas mener un plan pancanadien contre les changements climatiques et les conservateurs ne veulent pas mener de l’action contre les changements climatiques. »

« On a besoin de Québécois forts dans un gouvernement qui va lutter contre Doug Ford, contre Jason Kenney, contre les pétrolières », a-t-il dit mercredi matin alors qu’il faisait campagne dans la région de Toronto.

M. Trudeau a brandi encore une fois « la preuve » Doug Ford pour attaquer ses adversaires conservateurs. L’Ontario et l’Alberta cherchent à faire annuler le prix sur le carbone qu’Ottawa leur impose en l’absence de plans provinciaux pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. M. Trudeau martèle que son adversaire conservateur sur la scène fédérale, Andrew Scheer, ne tiendra pas tête à ses amis Ford et Kenney.

À 12 jours du scrutin, le chef libéral dit qu’il ne tient rien pour acquis. Mais lorsqu’on lui soulève des scénarios de gouvernement libéral minoritaire et d’un Yves-François Blanchet et ses bloquistes qui détiendraient la balance du pouvoir, il n’y voit pas de raison de s’inquiéter pour l’unité du pays.

« Les Canadiens ne me parlent pas d’unité nationale. Les Canadiens ne sont pas inquiets au sujet de l’unité nationale et ne devraient pas l’être, non plus », a-t-il répondu en anglais au journaliste qui soulevait ledit scénario.

« Un Québécois est un Canadien et restera un Canadien tant que je serai aux commandes, M. Blanchet », avait dit Justin Trudeau au débat de lundi soir.

Et mercredi matin, il était convaincu que l’enjeu principal de cette élection fédérale est plutôt l’environnement, et que son adversaire principal est plutôt conservateur

« Les conservateurs proposent les mêmes choses que dans les années Harper : aucun plan pour lutter contre les changements climatiques. Même pire, ils vont scrapper le seul vrai plan que le Canada a jamais eu pour lutter contre les changements climatiques », a-t-il offert à répétitions.

Loi québécoise sur la laïcité

À Québec, pour la seconde journée consécutive, le premier ministre François Legault s’en prenait au chef libéral au sujet de la Loi sur la laïcité.

M. Legault tentait de justifier pourquoi il épargnait les autres chefs des partis fédéraux et ne commentait que les sorties de M. Trudeau sur ce sujet.

« Moi, je ne peux pas tolérer qu’un chef vienne dire, se vanter, d’être le seul à être prêt à contester la volonté populaire au Québec. Je ne pense pas que c’est comparable avec ce qui a été dit par les autres chefs au débat », a déclaré M. Legault.

Promesse datée

Mercredi matin, Justin Trudeau avait une date à mettre sur l’une de ses promesses électorales.

« La première chose qu’on fera en tant que gouvernement, c’est de baisser encore une fois les impôts des Canadiens et en plus d’accorder une baisse d’impôts à ceux qui en ont le plus besoin, un gouvernement libéral réélu réduira vos factures de cellulaires de 25 % d’ici deux ans », a-t-il déclaré.